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BULLETIN DE SITUATION HYDROLOGIQUE

  11 septembre 2002

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Accueil du Bulletin du
11 septembre 2002

SITUATION CLIMATIQUE
A l'échelle régionale
Précipitations brutes
Précipitations efficaces

COURS D'EAU
Débits
Qualité
Situation piscicole

EAUX SOUTERRAINES

BARRAGES

RESTRICTIONS D'USAGE

La situation des nappes

Carte du bassin

... en Franche - Comté
... en Bourgogne
... en Rhône - Alpes
... en Languedoc - Roussillon
... en Provence - Alpes - Côte d'Azur
... en Corse


En Franche - Comté :

En juillet, après la baisse généralisée du mois de juin, la situation est contrastée :

- globalement, les réserves sont un peu plus faibles en fin de période qu'au début du mois (-10 à -30 cm en aquifère alluvial) ;

- une reprise temporaire des niveaux se fait partout sentir la troisième semaine ;

- cette reprise est très diversement ressentie selon les secteurs, elle est très peu sensible à Luxeuil, dans l'aquifère fluvio-glaciaire du Breuchin ; elle est par contre très importante à Pontarlier dans le même type d'aquifère ;

- les aquifères karstiques réagissent vivement, cette réaction étant de courte durée ; les niveaux sont identiques au début et à la fin du mois.

En août, les niveaux des aquifères fluctuent légèrement au rythme des précipitations ; les réactions des nappes diffèrent toutefois selon les situations géographiques :

- la nappe d'accompagnement du Doubs, par exemple, baisse régulièrement à Saint-Vit alors qu'elle accuse une montée de 12 cm à Tavaux avant de redescendre à sa cote du début de mois ;

- le cône fluvio-glaciaire de Luxeuil baisse régulièrement, alors que celui de Pontarlier gagne 15 cm durant les deux premières décades, pour retrouver sa cote initiale en fin de mois ;

- la réaction la plus significative est celle de la nappe de la Loue à Cramans qui monte de 40 cm durant la première quinzaine et qui retrouve sa cote initiale en fin de période.

En résumé, les niveaux sont normaux pour la saison.

Dans la nappe profonde du Sundgau (piézomètre de Florimont actuellement en baisse), comme les autres années, les hautes eaux ont eu lieu en juillet-août, mais elles sont à peine plus hautes que l'étiage 2001, qui a eu lieu, comme d'habitude en novembre 2001.

En Bourgogne :

En juillet, le niveau des nappes continue inexorablement à baisser, générant jour après jour des problèmes d'approvisionnement en eau quand ce n'est pas l'assèchement de la rivière voisine. Les dés étaient jetés depuis le printemps : l'absence de recharge hivernale prédis-posait à la situation actuelle. Les sols étant très secs, aucun répit n'est à attendre dans les semaines à venir. Les problèmes liés à la baisse de niveaux se multiplient, particulièrement en Côte d'Or, département le plus touché. On constate le tarissement de petits captages mais aussi l'abandon provisoire d'autres captages dont les eaux sont impropres à la consommation, les teneurs en divers produits polluants augmentant dans des proportions incompatibles avec l'usage demandé.

La situation des nappes reste contrastée, variant de la moyenne à exceptionnellement basse. Il faudrait des évènements pluviométriques exceptionnels pour constater un début d'inversion de tendance.

En août, malgré l’abondance des pluies sur la Bourgogne, les nappes continuent à baisser avec régularité. On peut toutefois noter pour certaines, en particulier les calcaires, un ralentissement de la vidange lié peut-être à quelques apports lors d’épisodes orageux abondants. Les niveaux ont néanmoins des valeurs inférieures aux valeurs quinquennales voire décennales sèches. C’est le cas des nappes alluviales de la Tille ou du Meuzin. Les nappes bénéficiant d’alimentations puissantes comme celle de Dijon-Sud restent, quant à elles, sur une droite de tarissement proche de la normale. Les prélèvements pour l’irrigation sont maintenant terminés, l’évapotranspiration étant par ailleurs en nette diminution, on peut espérer un retour des pluies efficaces d’ici quelques semaines. On ne peut toutefois exclure un prolongement de l’étiage pendant encore un ou deux mois comme on l’a vu en 1978 ou 1985. L’automne étant traditionnellement une période de forte consommation d’eau potable (vendanges, reprise de la scolarité et des industries), il convient de rester prudent, la majeure partie de cette eau étant d’origine souterraine en Bourgogne.

En Rhône - Alpes :

L'influence des précipitations au mois d'août sur les eaux souterraines est encore sensible. Faute d’une réelle recharge, sauf localement, les aquifères sont moins sollicités par les pompages agricoles, par rapport aux saisons précédentes. La vigilance est cependant toujours d'actualité, car la baisse peut reprendre rapidement dès l'arrêt des pluies.

Certaines nappes très influencées par les prélèvements pour l'AEP, se trouvent dans une situation assez préoccupante, notamment dans la vallée du Garon, la vallée de l'Aygues et le pays de Gex.

Dans d’autres secteurs, la Bièvre-Valloire, la vallée de la Saône et le karst des Baronnies, les niveaux restent très bas, mais sans aggravation par rapport au mois précédent.

Dans l'Est-Lyonnais, la situation dans les couloirs fluvio-glaciaires est en nette amélioration, avec des niveaux qui restent inférieurs aux moyennes de référence, mais cependant normaux. Les précipitations ont un impact direct sur les pompages agricoles, moins importants, ce qui entraîne une moindre sollicitation des réserves emmagasinées dans les aquifères.

Le même constat peut être fait dans la vallée de l'Isère, en combe de Savoie, dans la vallée de la Bourbre et la plaine de Romans. Avec des niveaux proches des moyennes de référence, la situation s’améliore grâce à des pompages agricoles moins importants, et à l'influence du régime des eaux de surface.

L'aquifère de la molasse miocène reste dans une situation supérieure à la moyenne, sans remontée spectaculaire, mais qui contraste avec les baisses de piézométrie observées traditionnellement en août.

La plaine de Valence est toujours caractérisée par une situation très confortable, avec une hausse continue de mai à la mi-août, où l’on observe une stabilisation voire une légère baisse.

Les karsts des Préalpes du nord restent dans une situation moyenne.

En Languedoc - Roussillon :

Les niveaux sont bas mais bénéficient d’un début de recharge :

- le niveau piézométrique de la nappe astienne reste en dessous des normales exceptés les secteurs de Valras et du Golf d’Agde qui se maintiennent au-dessus de la moyenne saisonnière grâce à une gestion des pompages.

- les niveaux des nappes de Mauguio-lunel, de la basse vallée de l’Orb et de la basse plaine de l’Aude sont très proches des minima observés.

- les niveaux des nappes de la basse vallée de l’Hérault et de la Vistrenque avoisinent les moyennes inter-annuelles.

- en ce qui concerne les aquifères du plioquaternaire du Roussillon, du karst du pli ouest de Montpellier, du karst de la Gardonnenque, et des formations éocènes de la région de Castelnaudary, les niveaux piézométriques au début du mois de septembre 2002 se situent encore sous les moyennes saisonnières. On constate partout le début d'une recharge de ces nappes depuis les 24/25 août 2002.

En Provence - Alpes - Côte d'Azur :

Les niveaux des grands aquifères alluviaux de la plaine de Sorgues et de la Crau diminuent à l’exception du sud de la Crau qui reste stable grâce aux irrigations gravitaires. La Basse et Moyenne Durance se stabilisent légèrement en dessous des moyennes interannuelles.

Les niveaux piézométriques des petits aquifères alluviaux côtiers (Var-Argens) baissent mais restent proches des valeurs normales. Les aquifères de la Môle et de la Giscle se rechargent très nettement après les forts apports pluviométriques intervenus début Août entraînant des inondations vers Grimaud, ce qui a rechargé la nappe bien au dessus de la moyenne.

Les aquifères alluviaux alpins (Drac et Haute Durance) sont en décharge. La cote de l’aquifère de Roche de Rame actuelle est le minimum enregistré depuis 1987.

Les Grands aquifères karstiques (Monts de Vaucluse, Sainte Victoire) sont stables. Leur période de retour reste entre 5 et 10 ans sec.

Les petits aquifères karstiques de moindre inertie (massif d’Agnis, plaine de Roque-brussanne, massif de Prannes, Trans-la Motte) baissent légèrement à l’exception de la Source de Lucéram qui se recharge grâce aux pluies localisées intervenues fin Août.

En Corse :

En juillet, les nappes alluviales, en liaison plus ou moins directe avec les cours d’eau, ont également réagi à l’épisode pluvieux de la mi-juillet avec une sensible remontée qui les place dans une occurrence proche de la moyenne (Aliso) à sèche mais moins rare que décennale (Figarella). Les secteurs où des niveaux piézométriques remarquablement bas commencent à être observés sont le nord du Cap Corse et la nappe du Regino à Lozari qui était soutenue, les années précédentes, par un débit de lâchers volontaires de la retenue de Codole, supérieur au débit réservé réglementaire, ce qui n’est plus envisageable actuellement.

En août, le niveau des nappes n’a cessé de diminuer, la baisse étant toutefois normale dans la très grande majorité des cas. Globalement, la situation présente une sécheresse exceptionnelle sur le nord du Cap Corse, une situation quasi normale sur le Nebbio, le sud de la plaine orientale, le Liamone, et une situation de fréquence quinquennale à décennale sèche sur les autres secteurs. Localement, et suite à des orages, on note une légère remontée des niveaux sur la nappe alluviale du Travo en milieu de mois, cet épisode demeurant toutefois anecdotique.

Ce n’est que le 29, par suite de violents orages, que les niveaux remontent de manière significative, sauf sur le Cap Corse où la sécheresse se poursuit. La remontée est particulièrement importante sur les nappes de Balagne (du Fango au Régino), ainsi que sur le Nebbio (Aliso, Strutta), les niveaux se trouvant alors en position de fréquence décennale humide. Sur la Cinarca et le Liamone, le Sartenais (Baracci), le sud de la plaine orientale (du Travo au Tarco), le Golo-Bevinco, la recharge est moindre, mais très significative. Seule pour l’instant la nappe alluviale du Fium’Orbo, faisant preuve de son inertie, n’a pas réagi.

rdbmp.gif (1914 octets) Action concertée dans le cadre du Réseau de Bassin Rhône - Méditerranée - Corse