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Etat des milieux aquatiques et des peuplements piscicoles à fin août 2002 : apparition de problèmes liés à la sécheresse sur les milieux piscicoles.

Avant les récentes précipitations survenues fin août et en raison de la faible hydraulicité, l’état des milieux aquatiques était le plus préoccupant pour les cours d’eau des départements de la Lozère, du Gard et de l’Hérault. Les cours d’eau présentant des situations de ruptures d’écoulement et d’assecs, représentaient plus de 10% de l’ensemble régional des cours d’eau observés.

Les petits fleuves côtiers, en particulier Lirou, Vène, Libron, Peyne avaient des débits pratiquement nuls, présentant des risques importants de dysfonctionnement du milieu. Des mortalités des peuplements piscicoles ont été constatées dans la Vène (anguilles) et l’Hérault supérieur à Valleraugue, ainsi que dans la section du Gardon qui subit annuellement un assec naturel sur une longueur de 10 km : secteur des gorges en amont du Pont du Gard.

Pour les cours d’eau de la Lozère, les bassins les plus touchés par l’étiage sont ceux de l’Aubrac et de la Margeride ( bassins du Bès et de la Truyère). La Jonte a subi des assecs en aval de Meyrueis ayant nécessité des pêches de sauvetage. La situation a été meilleure sur les bassins cévenols (Gardon et Mimente).

Par contre, les milieux aquatiques des bassins pyrénéens et audois n’ont pas présenté de situation défavorable en raison des débits relativement abondants pour la saison.

Si les épisodes pluvieux de la fin août ont permis de lever les risques importants de perturbations du milieu (anoxie, mortalités piscicoles,…), ils ne sont sans doute pas encore suffisants pour rétablir la situation de façon durable.

Etat des milieux aquatiques et des peuplements piscicoles à fin août 2002 : Constatations réalisées à partir d'un observatoire régional de 89 cours d’eau.

L’état antérieur aux précipitations de la deuxième quinzaine d’août, fait ressortir 10% de situations de rupture d’écoulements et d’assecs. Des cas de mortalités piscicoles dues aux assecs et aux pollutions ont été signalés dans les cours d’eau suivants :

- cours d’eau varois : Caramy , Issole, Nartuby, Jabron ;

- cours d’eau vauclusiens : Ouvèze, Aigues, Calavon (pollutions), Nesque, Auzon (pollu-tion ponctuelle), Eze ;

- cours d’eau des Alpes-Maritimes : Roya (aval restitution EDF), Bévéra (aval station d’épuration de Sospel).

Une importante pollution de la nappe du Petit Buëch par les hydrocarbures est survenue au niveau de Veynes. L’Arc en amont d’Aix-en-Provence a subi des perturbations importantes : conjonction des températures de l’eau élevées : > 23 ° C, débits faibles, ne permettant pas la dilution même de rejets peu importants.

Toutefois, pour les cours d’eau des Alpes-de-Haute-Provence, les précipitations régulières à partir de la mi-juillet ont soutenu l’étiage et permis d’estomper l’impact des prélèvements agricoles. Les cours d’eau restant encore affectés sont les affluents directs de la moyenne Durance (Sasse, Largue, Jabron).

Pour la zone des Alpes-Maritimes, les récentes précipitations de la mi-août ont provoqué quelques brèves crues (Roya, Paillons), en maintenant des turbidités assez importantes.

Sur l’ensemble de la région, les récentes précipitations de fin août ont quelque peu amélioré la fonctionnalité du milieu aquatique.