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Pour la période écoulée, les cumuls des précipitations s'étalent de 140 mm en plaine à 260 mm sur les reliefs avec près de 340 mm sur le Haut Jura et les sommets vosgiens. Les rapports aux normales sont comprises entre 160 et 190 %. La neige a fait sont apparition. C'est le premier mois excédentaire depuis janvier. La température moyenne est nettement inférieure à la normale, pour 2 à 3° C. La moyenne de la dernière décade est même la plus fraîche des dernières années. L'insolation, voisine de 120 à 130 heures, dépasse la normale de 5 à 20 heures.

En septembre, on doit constater que la Bourgogne accuse un net déficit pluviométrique pour le septième mois consécutif depuis le début de l'année. Ce déficit oscille entre 40 et 60 % (62 % à Mâcon) à l'exception de Nevers qui a bénéficié d'une forte pluie orageuse en première décade et qui n'accuse qu'un déficit de 25 %. Contrairement au mois précédent c'est le Sud de la région qui a été le plus affecté mais l'évapotranspiration était encore suffisamment importante pour gommer complètement les différences.

En octobre, la pluie est tombée abondamment sur l’ensemble de la région, le cumul pluviométrique pouvant atteindre le double de la normale, comme à Nevers (198%), ou même le dépasser comme à Dijon (214 %). C’est la troisième décade qui a été la plus arrosée avec un cumul qui pouvait représenter le total moyen mensuel à elle seule. Les températures ont par ailleurs baissé de manière significative ce qui, conjugué à la diminution de l’insolation, a fait chuter l’évapotranspiration qui n’est plus que de 30 à 40 mm. On a de nouveau des pluies efficaces, ce qui n’était pas arrivé depuis le mois de février. Ces précipitations efficaces devraient alimenter les nappes, au plus mal actuellement, et inverser le mouvement de baisse ininterrompue qu’on observe depuis plusieurs mois. Le déficit sur l’année reste encore important et le mois de novembre n’a jusqu’à présent pas encore connu beaucoup de précipitations. Pour la première fois depuis longtemps la pluviométrie mensuelle a été largement supérieure à la moyenne, et ce sur l’ensemble de la région. La situation s’est nettement améliorée pour les cours d’eau mais le déficit est encore important et l’absence de précipitations en ce début novembre montre qu’il faut rester vigilant.

Septembre s’inscrit dans la continuité des mois précédents avec des précipitations encore inférieures aux normales saisonnières sur l’ensemble de la région. Les déficits sont toutefois moins marqués et s’échelonnent de - 15 à - 60 %.

En octobre, la tendance s’inverse enfin avec un excédent pluviométrique généralisé, à l’exception du sud et de la façade ouest, moins arrosés mais assez proches des valeurs moyennes interannuelles. Les pluies sont assez bien réparties dans le temps avec toutefois un épisode plus important en fin de mois. Sur les dix derniers mois, le cumul des précipitations reste fortement déficitaire, compris entre - 15 et - 50 % selon les postes d’observations.

Après la canicule du mois d’août, nous avons retrouvé en septembre des températures proches des moyennes saisonnières. Plusieurs perturbations abondantes ont touché notre région : la plus marquante d’entre elles, le 22 septembre, a touché l’est héraultais et le sud du Gard avec des cumuls dépassant les 200 mm à Nîmes, Marsillargues et Montpellier.

Au début du mois d’octobre, le vent fort a provoqué une baisse sensible des températures. Des perturbations ont été à l’origine de fortes précipitations localisées : 190 mm en 4 heures le 13 octobre à Saint-Chinian, 150 mm dans la matinée du 17 octobre sur la région de Perpignan.

En septembre, pluies largement excédentaires, plus de 2 fois la normale, sur la Camargue, la Crau, et le littoral des Bouches du Rhône. Pluies importante ( > 50 mm) le 7 en basse vallée du Rhône, le 27 en Camargue, Crau, Marseille, Cassis ; le 28, la perturbation se décale sur le sud du Var. Précipitations très modestes (moins de 25 mm) sur la moitié Est des Alpes Maritimes (Mercantour, Tinée, Vésubie). Les températures sont enfin voisines des normales (2 à 3 dixièmes seulement au dessus). Du 11 au 21, on constate une agréable douceur diurne (mais assez frais au lever du jour). Le mistral et la tramontane soufflent du 9 au 12 Septembre.

En octobre, les précipitations sont abondantes ( > 150 mm) sur les Hautes Alpes, les Alpes de Haute Provence, les Alpes Maritimes (sauf littoral), le Var intérieur. Les cumuls les plus élevés sont localisés dans le Mercantour qui totalise plus de 300 mm ( près de 400 mm à Saint Martin de Vésubie. Les régions les moins arrosées ( moins de 75 mm) se limitent à la frange littorale entre Sète et Toulon, l'ouest des Bouches du Rhône (sauf proximité d'Arles). Après un début de mois chaud, un net refroidissement de courte durée se produit du 5 au 7, lié à un épisode de vent très fort de secteur nord-ouest. Du 8 au 15, la douceur s'installe. Du 17 au 18, les températures baissent puis remontent le 20. A partir du 21, les minimales et les maximales s'abaissent très nettement jusqu'au 26, jour le plus froid du mois (6 à 8 degrés en dessous des normales). Elles remontent progressivement du 27 au 31 pour dépasser légèrement la normale le dernier jour du mois. Néanmoins, la fraîcheur domine la seconde quinzaine et entraîne la moyenne mensuelle des maximales en deçà des normales de 1,4 degrés en moyenne. Les minimales en revanche restent très proches de la normale.

En octobre, les épisodes pluvieux généralisés se sont multipliés pour aboutir finalement, pour la première fois depuis 9 mois, à un excédent pluviométrique particulièrement significatif en Corse du Sud, plus modéré en Haute-Corse. Ces épisodes consacrent véritablement la fin de l’étiage 2003 et le début réel de la nouvelle année hydrologique. Cet excédent participe à une nette réduction du déficit pluviométrique de l'année civile de plus de moitié en Corse du Sud, de l'ordre de 10 % en Haute-Corse. La pluviométrie cumulée est redevenue normale dans le sud de la Corse et en montagne. Le déficit reste important (supérieur à 45 %) en Balagne et sur la façade nord-orientale, du nord de la plaine orientale au Cap Corse.