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BULLETIN DE SITUATION HYDROLOGIQUE

  12 novembre 2003

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Accueil du Bulletin du
12 novembre 2003

SITUATION CLIMATIQUE
A l'échelle régionale
Précipitations brutes
Précipitations efficaces

COURS D'EAU
Débits
Qualité
Situation piscicole

EAUX SOUTERRAINES

BARRAGES

RESTRICTIONS D'USAGE

La situation des nappes

Carte du bassin

... en Franche - Comté
... en Bourgogne
... en Rhône - Alpes
... en Languedoc - Roussillon
... en Provence - Alpes - Côte d'Azur
... en Corse


En Franche - Comté :

La reprise des niveaux, d'abord modeste les premiers jours d'octobre, s'affirme à la fin de la première semaine et se poursuit jusqu'à la fin du mois. Les alluvions du Doubs récupèrent plus de 50 cm, celles de la Loue, plus sensibles à l'influence de la rivière, fluctuent avec au final, un gain record supérieur à 1.50m ! Les réservoirs fluvio-glaciaires de Pontarlier et Luxeuil gagnent respectivement 1m et 50 cm ce qui représente des stockages de 2 à 3 millions de m3 par aquifère. Les réserves, profondes notamment, sont encore loin d'être reconstituées mais les plus fortes inquiétudes s'éloignent, au moins provisoirement.

En Bourgogne :

En septembre, déficit record, forte évapotranspiration, faiblesse des pluies ; avec un tel bilan, le résultat ne pouvait être autre qu'une diminution importante des niveaux, et donc des réserves en eaux souterraines. Les nappes alluviales ou à renouvellement annuel comme celles de la Tille à Spoy ou des calcaires du Mâconnais s'enfoncent résolument vers de nouveaux records. Les nappes fortement inertielles comme celle de Dijon-Sud, dans les alluvions anciennes de l'Ouche ou celle du piézomètre de Bouhy, dans les calcaires kimméridgiens de la vallée du Nohain, s'écartent progressivement de la courbe des débits moyens et se rapprochent de l'enveloppe des niveaux de périodes de retour quinquennales. Concrètement, en ce qui concerne ces dernières, cela signifie qu'elles se sont maintenues honorablement cette année mais qu'il faudra une pluviométrie supérieure à la normale cet hiver pour qu'elles reviennent à des valeurs moyennes ; l'inertie n'a pas que des avantages. Comme nous le signalions le mois dernier, les sols devront être copieusement arrosés avant que la pluie ne soit efficace et commence à recharger les nappes. Il faut donc s'armer de patience et espérer que le "mauvais temps" de ce début octobre reviendra rapidement.

Pour octobre, les nappes sont encore au plus bas et continuent même à battre des records comme la nappe des alluvions de la Tille à Spoy où l’on a enregistré la plus basse cote en trente ans d’observations. Il faut cependant noter que les plus fortes pluies sont tombées à la fin de la troisième décade. Si les rivières, avec le ruissellement, ont immédiatement réagi, il n’en est pas de même pour les nappes, y compris les nappes d’accompagnement, qui demandent un temps de réponse beaucoup plus long. Même si on reste encore bien en dessous des normales saisonnières, avec l’arrivée des pluies efficaces les nappes devraient réagir positivement et commencer, même modestement, à remonter. On a pu le constater sur plusieurs nappes très basses dès les premiers jours de septembre. La situation n'est cependant pas complètement rétablie et un mois de novembre fortement déficitaire pourrait compromettre l’inversion de la tendance. Ce serait d’autant plus gênant que les nappes à forte capacité de stockage, la craie de l’Yonne par exemple, avaient pu traverser la sécheresse 2003 grâce à un niveau de départ élevé. Ce n’est plus le cas maintenant ; il faut donc rester vigilant et espérer que l’hiver soit pluvieux.

En Rhône - Alpes :

Dans le nord de la région, le niveau des nappes poursuit une baisse régulière à un niveau très bas dans le pays de Gex et la basse vallée de l'Ain, en dessous des minima de référence pour la période. La baisse continue également dans les Dombes et dans le couloir fluvio-glaciaire de Certines où les niveaux restent globalement normaux, sauf dans le secteur sud ouest de Bourg-en-Bresse où ils sont assez bas mais stables. Dans le Bas-Dauphiné, les grands aquifères fluvio-glaciaires n'ont pas encore réagi aux premières précipitations d'automne et poursuivent une baisse régulière. Dans l'Est-Lyonnais, pour les secteurs en dehors des zones exploitées pour l'irrigation pendant l'été, la situation est légèrement inférieure à la moyenne. Il en est de même en Bièvre-Valloire, mais avec une baisse plus marquée, en deçà des références décennales sèches, dans la partie Est des plaines du Liers et de Bièvre. La situation des vallées de Vienne reste normale ; elle est légèrement inférieure à la normale dans la plaine de Romans. La nappe de la molasse Miocène se maintient dans une situation normale de même que celle de la plaine de Valence, avec des niveaux stabilisés depuis le mois d'août. Dans la vallée de la Drôme, malgré une remontée très importante depuis fin août, les cotes restent très basses, mais dans l'intervalle des références connues. Dans les vallées de la Saône et de l'Isère ainsi que dans la plaine de Chambéry, les niveaux sont encore bas.

En Languedoc - Roussillon :

En cette fin du mois d’octobre, la plupart des aquifères suivis par la DIREN et le BRGM en région Languedoc-Roussillon présentent des niveaux piézométriques qui se stabilisent après une recharge significative fin septembre 2003. Sont supérieures aux moyennes inter-annuelles, les niveaux :

- des nappes de Mauguio-Lunel et de la Vistrenque,
- des systèmes karstiques du Pli Ouest de Montpellier/Gardiole, du Pli Est de Montpellier
et du karst de la Gardonnenque,
- des nappes alluviales de l’Hérault et de l’Orb.

Les aquifères à l’ouest de la région n’ont pas bénéficié d’une recharge suffisante et voient leurs niveaux piézométriques encore sous les moyennes inter-annuelles :

- formations éocènes de la région de Castelnaudary,
- nappes alluviales quaternaires du Roussillon.

Pour les secteurs à nappes profondes intensément exploitées, les niveaux piézométriques restent en dessous des moyennes inter-annuelles :

- nappe astienne sauf les secteurs côtiers délestés,
- nappe pliocène du Roussillon.

En Provence - Alpes - Côte d'Azur :

En septembre, comme pour le mois d'août, la nappe de la Crau présente un niveau stable, supérieur à la moyenne inter annuelle. Les niveaux observés sont en légère baisse en partie amont de la Crau (en liaison avec l'arrêt des irrigations durant l'été) et stable dans sa partie avale. Pour la nappe de la moyenne et basse Durance dans les secteurs irrigués, les niveaux piézométriques sont stables ou légèrement en baisse avec l'arrêt des irrigations. Pour les autres secteurs, non influencés par les irrigations, les niveaux piézométriques se stabilisent (souvent proches des minimales), avec une très légère amorce de remontée, en liaison avec les pluies de fin septembre mais surtout de la dernière quinzaine d'octobre. Dans le département du Vaucluse (rive gauche du Rhône, Aigues, Ouvèze, Meyne et partie avale des Sorgues), le niveau des nappes alluviales se stabilise. Les niveaux piézométriques qui avaient atteint ou dépassé les minimales durant le mois d'août, ont montré à la fin de ce mois, une stabilisation et une très légère remontée liées aux fortes précipitations du 22 septembre. Les aquifères côtiers de l'Argens, de la Siagne, du Gapeau, de la Môle et de la Giscle montrent des évolutions très diverses, mais avec généralement des niveaux toujours supérieurs aux minimales ou proches des valeurs normales (Argens). La tendance à la remontée se poursuit courant octobre. La nappe alluviale de la basse vallée du Var montre une tendance à la stabilisation, avec encore une baisse très modérée à l'amont. Globalement, les niveaux restent légèrement en dessous des normales saisonnières. Pour les aquifères alluviaux en zone de montagne (Haute Durance et Bléone), les étiages sont toujours très marqués et la baisse des niveaux s'est poursuivie début septembre ; les minimales interannuelles ont été atteintes et même dépassées en Drac et Haute Durance.

Les débits karstiques de la Fontaine de Vaucluse ont diminué de façon régulière depuis le mois de mai jusqu'au 28 septembre. Le débit moyen d'étiage pour septembre est de 6,55 m3/s (valeur inférieure à la moyenne mensuelle interannuelle). Les pluies du 17 et du 30 octobre ont permis une augmentation notable des débits (débit moyen de 9.57 m3/s et débit maximum de 14,60 m3/s le 31 octobre) avec une amorce de recharge de l'aquifère. Les débits d'étiage des autres aquifères karstiques suivis, sont très faibles et les précipitations orageuses qui sont intervenues à la fin du mois de septembre n'ont pas amené d'augmentation conséquente des débits. Par contre, à partir de la mi-octobre, les pluies ont permis une augmentation des débits.

En Corse :

On assiste globalement à une remontée des niveaux, liée autant à l’arrêt des pompages intensifs qu’à une recharge par infiltration des eaux de pluie. D’ailleurs cette recharge est très inégale selon les secteurs, les nappes réagissant de façon très variables. Ainsi le Fium’Orbo et le Liamone montrent une certaine inertie qui conduit les niveaux à une situation quasi normale ou légèrement inférieure à la moyenne. Toutes les autres nappes ont au contraire un comportement très nerveux, la recharge étant très brutale. Toutefois alors que le Baracci reste encore en position de sécheresse décennale, l’Aliso retrouve des niveaux normaux pour la saison, le Tarco et la Figarella étant quant à eux largement au-dessus de la moyenne.

rdbmp.gif (1914 octets) Action concertée dans le cadre du Réseau de Bassin Rhône - Méditerranée - Corse