Les débits des cours d'eau

Carte du bassin

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Le mois de mai est chaud, bien ensoleillé et pas très arrosé. Les niveaux des rivières ont poursuivi leur baisse, mais de façon peu sensible. On relève des valeurs supérieures aux normales sur l'ensemble du réseau avec encore un fort écoulement en Haute-Saône, en particulier pour le Salon. Seuls le Doubs supérieur et le Lison semblent amorcer un étiage bien timide.

Les forts cumuls pluviométriques des mois de mars et avril ont engendré d’importantes montées des eaux sur l’ensemble des cours d’eau bourguignons et les pluies contrastées du mois de mai maintiennent des débits soutenus pour la saison. Fin mai, la situation hydrologique est supérieure à la triennale humide sur la plupart des rivières de la région. Sur le bassin de la Saône, les débits de base des rivières ont des durées de retour supérieures ou égales à 10 ans humide. Cette situation est favorable à l’approche de l’été.

Dans le Sud et l’Ouest de la région, l’étiage est amorcé. Encore modéré sur la plupart des rivières, les périodes de retour sont généralement comprises entre 3 et 5 ans. Toutefois, pour certaines rivières des départements de la Loire et du Rhône, les débits sont passés temporairement en dessous du dixième du module. C’est le cas notamment de l’Yzeron, du Soanan et du Gand. Cette tendance n’est pas observée sur le reste de la région, dans la Dombes, la Bresse, le Bugey et dans le massif alpin où les débits des cours d’eau sont assez soutenus pour l’époque.

Si les cours d’eau de Lozère ont un débit un peu supérieur aux normales, certaines rivières des piémonts cévenols connaissent une sécheresse relative : c’est le cas de la Cèze, du Vidourle, de l’Hérault amont et de son affluent la Lergue en étiage décennal. Les situations sont contrastées dans l’Aude et les Pyrénées-Orientales où l’on note également un état de sécheresse quinquennal pour l’Argent-Double, le Lampy, le Tech, et même plus que décennal pour l’Aude amont et la Têt. En dépit de la fonte des neiges, l’Aude amont a connu un étiage marqué en juin, à relier aux stockages par anticipation dans les retenues de Matemale et Puyvalador. L’Aude aval est d’ores et déjà très sollicitée par les prélèvements, ainsi son débit passe le 4 juillet de 10 m3/s à Carcassonne à 2,7 m3/s à Coursan.

Après les importantes précipitations du mois de mai qui avaient entretenus les écoulements superficiels, les hydraulicités* du mois de juin prennent une physionomie plus conforme à la saison :

La tendance à la diminution des débits de base (VCN3) observée en avril s’est poursuivie en mai et juin, pour atteindre une situation générale d’ordre décennal à trentenal sec sur le Fium’Alto, le Fango, le Fium’Orbo, le Tavignano et la Solenzara, principaux cours d’eau de la côte Orientale. Les autres principaux cours d’eau sont dans la moyenne. Aucune crue sensible n’est venue perturber les écoulements ni en mai ni en juin, et les débits moyens mensuels suivent une tendance sèche identique à celle des débits de base.