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BULLETIN DE SITUATION HYDROLOGIQUE

  11 juillet 2001

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11 juillet 2001

SITUATION CLIMATIQUE
A l'échelle régionale
Précipitations brutes
Précipitations efficaces

COURS D'EAU
Débits
Qualité
Situation piscicole

EAUX SOUTERRAINES

BARRAGES

RESTRICTIONS D'USAGE

La situation des nappes

Carte du bassin

... en Franche - Comté
... en Bourgogne
... en Rhône - Alpes
... en Languedoc - Roussillon
... en Provence - Alpes - Côte d'Azur
... en Corse


En Franche - Comté :

En mai, les niveaux franc-comtois demeurent globalement très soutenus. Les aquifères réagissent de façon contrastée selon qu'ils sont ou non liés à un écoulement de surface. La crue du milieu de mois se fait ressentir très nettement sur les nappes d'accompagnement. A l'inverse, les aquifères fluvio-glacières réagissent peu à cet épisode. Les réserves sont partout supérieures aux moyennes.

Dans la nappe profonde du Sundgau, comme chaque année en cette saison (printemps et début de l'été) le niveau du piézomètre de Florimont est en train de monter. Début juillet, le niveau est le plus haut jamais enregistré depuis l'installation de l'enregistreur (avril 1994). Depuis la fin 1997, ce piézomètre montre des valeurs moyennes interannuelles en hausse continue.

Les trois premières semaines de juin sont toujours marquées par des niveaux soutenus qui fluctuent au rythme des précipitations. Deux épisodes successifs de montée des niveaux piézométriques, à la fin de la première et de la troisième semaine. On note ensuite une timide tendance à la baisse, c'est la première de l'année ! Ce phénomène est surtout sensible sur les aquifères indépendants des écoulements de surface comme les deltas glaciaires de Pontarlier et de Luxeuil ; ils perdent quelques dizaines de centimètres. Les aquifères alluviaux, par contre, sont moins affectés par ce qui est, peut être, le début de l'étiage 2001 ?

En Bourgogne :

En mai, compte tenu d'une pluviométrie proche de la normale conjuguée à une évapo-transpiration relativement élevée, les niveaux des nappes arrêtent leur montée. Après avoir atteint des niveaux records pour certains, tous les piézomètres indiquent une baisse des niveaux. Cette baisse qui s'observe tout d'abord (en début de mois) pour les aquifères bien drainés comme les calcaires du Mâconnais, puis pour les nappes alluviales inertielles comme celle de Dijon-Sud, n’est toutefois pas inquiétante. D’une part elle survient assez tard dans la saison, d’autre part le niveau de départ est très élevé : pour la plupart des nappes on se trouve actuellement dans une situation proche de la décennale humide. L’optimisme affiché précédemment quant au passage de l’étiage 2001 reste donc de mise.

En juin, fort logiquement, l’absence de pluie efficace a entraîné un début de vidange des nappes. Les niveaux restent toutefois exceptionnellement élevés pour la saison, avec des périodes de retour décennale (craie de l’Yonne), voire vicennale (nappe de Dijon-Sud où l’on a observé la plus forte recharge depuis 1983). La baisse importante que l’on peut constater sur certaines nappes ou réservoirs karstiques (-4 mètres en un mois à Bouhy, dans les calcaires du Nord-Nivernais) n’est due qu’à la forte charge qui s’exerce sur les exutoires que sont les sources. Progressivement la pente de tarissement devrait diminuer, au fur et à mesure que cette charge diminue… en attendant le retour de la pluie efficace. Quoi qu’il en soit, la situation reste confortable et ne devrait générer aucun problème quantitatif avant la fin de l’été.

En Rhône - Alpes :

Après une phase de recharge qui se prolonge parfois jusqu'en mai, le début du tarissement est très tardif pour la plupart des aquifères, qui abordent le début de l'été avec des niveaux en général supérieurs à la normale. Les aquifères à forte inertie ont reconstitué de très bonnes réserves et connaissent un début de tarissement assez tardif. Seuls quelques aquifères situés à l'extrême sud de la Région et notamment dans le karst présentent des niveaux bas par rapport aux références antérieures :

- dans le Bas-Dauphiné, la nappe de la molasse miocène poursuit une évolution au-dessus de la normale, avec un niveau relativement stable jusqu'à début juin où le tarissement s'amorce. Les réserves sont donc très importantes au début de l'été ;

- les grands aquifères fluvio-glaciaires de ce secteur (Bièvre-Valloire, Est Lyonnais, Vallées de Vienne), qui jouent le rôle de drains vis à vis de la molasse, abordent le début de la période estivale avec de bonnes réserves, qui se traduisent par des niveaux de nappe très hauts jusqu'à la fin juin. Le début du mois de juin se caractérise par une stabilisation des niveaux, qui marque la transition avec le début du tarissement qui s'amorce là encore assez tardivement. Fin juin la tendance est partout à la baisse ;

- dans les plaines de Valence et de Romans, le tarissement commence plus tôt, courant avril. Il se poursuit ensuite lentement, mais avec des réserves bien reconstituées qui maintiennent les niveaux très hauts par rapport à la moyenne de référence ;

- dans le nord de la région, les aquifères d'alluvions récentes (Combe de Savoie, conglomérats de la Dranse) sont influencés par quelques crues tardives des cours d'eau en juin qui s'accompagnent de petites remontées de nappe, mais largement en diminution par rapport aux niveaux observés au printemps ;

- dans le sud, notamment dans la vallée alluviale de la Drôme, l'influence des crues ne se poursuit pas au-delà du mois de mai, où commence un tarissement marqué qui, compte tenu de la faible inertie du système, ramène les niveaux à des valeurs proches des moyennes de référence ;

- dans les domaines karstiques du Jura, des Bauges, de la Chartreuse et du Vercors Nord, les écoulements sont encore importants, alors que dans le Vercors Sud, les systèmes à faibles réserves alimentent des débits déjà très bas. Dans le karst de la Forêt de Sâou et les Baronnies, les niveaux sont très bas, les épisodes de crues trop courts n'ayant pas permis une bonne reconstitution des réserves.

En Languedoc - Roussillon :

Pour la plupart des nappes, les niveaux piézométriques sont sous les moyennes interannuelles observées depuis 15 à 20 ans, voire très nettement sous ces moyennes, notamment en Roussillon et sur les calcaires du pli ouest de Montpellier-Etang de Thau-Gardiole. Seule la nappe de Mauguio-Lunel reste moins déficitaire, mais les charges sont aussi sous les moyennes interannuelles. La nappe alluviale de l’Hérault et le Pli Est de Montpellier apparaissent en situation proche des normales saisonnières. Les nappes de la Vistrenque, et de l’Astien sont d’ores et déjà sous les moyennes saisonnières. Enfin les nappes de l’Orb, de l’Aude et du Roussillon sont en deçà des minima observés, traduisant ainsi les déficits pluviométriques enregistrés depuis plusieurs mois sur le bas Languedoc et le Roussillon.

En Provence - Alpes - Côte d'Azur :

Les grands aquifères alluviaux de la Plaine de Sorgues, la Crau, la Basse et Moyenne Durance poursuivent leur décharge à l’exception de la partie Sud de la Crau qui se recharge sous l’influence des irrigations gravitaires comme le mois précédent. Les niveaux piézométriques des petits aquifères alluviaux côtiers (Gapeau-Var-Argens) sont en baisse. Les nappes de Gilette, de Grimaud et de Pégomas passent en dessous des moyennes interannuelles. Les aquifères alluviaux alpins (Drac et Haute Durance) sont tous en baisse mais ils restent au dessus des valeurs moyennes d’un mois de juin.

Les grands aquifères karstiques (Monts de Vaucluse, Sainte Victoire, Plateau de Canjuers) poursuivent tous leur baisse et se maintiennent au dessus des normales interannuelles. Les petits aquifères karstiques de moindre inertie (massif d’Agnis, plaine de Roquebrussane, synclinal de Lucéram, massif de Prannes, Trans-la Motte) sont en décharge, la source de la Foux à Lucéram passe en dessous de la moyenne interannuelle.

En Corse :

Le niveau des nappes est particulièrement contrasté entre les deux versants de l’île. Tandis que le versant occidental présente une situation moyenne à très supérieure à la moyenne (Liamone, Baracci), le versant oriental est en situation de fréquence décennale sèche (Fium’Orbo, Tarco). Le nord de la Corse (Figarella, Aliso), sans démontrer une situation aussi sévère, présente des niveaux inférieurs à la moyenne (fréquence 1/5).

rdbmp.gif (1914 octets) Action concertée dans le cadre du Réseau de Bassin Rhône - Méditerranée - Corse