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Données non communiquées.

En juillet, le déficit pluviométrique s'est encore aggravé même si l'écart à la normale est moins prononcé que les mois précédents. Une fois n'est pas coutume, c'est l'Yonne qui accuse le plus fort déficit mensuel, 42 %, et a contrario la Saône-et-Loire le plus faible, Saint-Yan étant même légèrement excédentaire. N'en tirons aucune conclusion hâtive, ces précipitations ont eu lieu dans leur majorité, sous forme de pluies orageuses dont les effets disparaissent rapidement. D'autre part, les températures exceptionnellement élevées relevées cette année génèrent une évapotranspiration telle qu'il faudrait le double ou le triple des pluies normales pour combler le déficit pluviométrique actuel : Mâcon par exemple, présente un déficit cumulé de 176 mm depuis le début de l'année, l'équivalent de trois mois de pluie. Compte tenu du contexte présent on ne peut guère espérer voir les rivières et les nappes remonter avant un mois et demi à deux mois. Une averse de temps à autre permettra au moins à la végétation de reprendre un peu de tonus en attendant l'échéance de l'automne.

La sécheresse s'est accentuée en août.

Les précipitations en août sont encore globalement déficitaires comme les mois précédents, avec une répartition géographique inégale comme souvent dans le cas de phénomènes orageux. Les pluies sont observées au cours de deux épisodes distincts, en milieu, puis en toute fin du mois. Le déficit est cependant moins important qu’au cours du printemps et s’échelonne de -5% à -65% selon les postes pluviométriques. Grenoble fait exception grâce aux 79 mm relevés le 28 août (sur un total mensuel de 111 mm). Sur la période de décembre 2002 à août 2003, le déficit pluviométrique atteint presque 50% sur une grande partie de la région.

En Languedoc-Roussillon, la sécheresse est sévère avec moins de 100 mm de précipitation sur ces 3 derniers mois. En août, une amélioration partielle a été constatée avec un peu plus de 50 mm sur le nord d'Alès (Gardon) en raison du fort cumul du 17/8 (+ de 70 mm à la Grand Combe), la Lozère, surtout sur le haut bassin du Lot (est de Mende), l'Aubrac, Agde et ses environs, et enfin le Vallespir (P.O.) avec notamment plus de 350 mm à Prats-de-Mollo. En matière de température, le mois d'août a été exceptionnellement chaud avec plus de 4° en moyenne au dessus des normales, la période la plus chaude se situant entre le 1er et le 14 août ; les maximales ont dépassé en moyenne les 36 degrés, et on a excédé localement les 40 degrés. De ce fait, les Indices climatiques de sécheresse au 30 août, restent très bas généralement entre 10 et 20 % pour les sols profonds. Pour les sols superficiels, les valeurs oscillent entre 20 et 30 %, et le Gard reste à moins de 10 % ! Les zones les plus touchées sont la Lozère, la bande littorale, et les hauts cantons Gard-Hérault.

Le mois d’août a été sec et très, très chaud, seuls des orages sont venus apporter un peu d’eau sur les reliefs. Le déficit en eau des trois derniers mois reste important, même si le Nord-Est de la région a enfin pu bénéficier d’un peu de pluies orageuses occasionnant localement des dégâts. Cette absence de pluie s’est fait sentir sur nos ressources en eau avec les conséquences habituelles : les sols forestiers complètement secs ont été la proie de nombreux incendies, les cours d’eau ont vu leur débit diminuer, les nappes d’eau souterraines se sont affaiblies.

Juillet a été un mois presque totalement sec, inférieur de 90% aux moyennes de référence, à l’exception de quelques épisodes orageux localisés dans le centre Corse, le plus souvent inférieurs à 10mm. Il s’agit du sixième mois déficitaire repoussant, pour de nombreuses zones, les dernières pluies significatives (>10mm) à plus de 100 jours. Le bilan des pluies cumulées sur l’année hydrologique reste négatif, notamment en Haute-Corse où le déficit dépasse –25% en de nombreux secteurs. Sur les 6 derniers mois, la situation est nettement plus exceptionnelle avec un déficit moyen régional de l’ordre de 50%, atteignant 80% dans les zones les plus touchées notamment la Balagne et le versant occidental sud. Dans ces zones, auxquelles il faut ajouter le Cap Corse et la plaine orientale, il est tombé moins de 120 mm d’eau en 6 mois. Ces conditions de sécheresse exceptionnelle sont en plus renforcées par les conditions climatiques de température excédentaire de 2°C à 3°C depuis la mi-avril et les périodes de vent fort conduisant à une très forte évapo-transpiration potentielle. Outre l’épuisement ou la diminution rapide des ressources en eau, on assiste donc également à l’assèchement complet des sols et au dessèchement de la végétation.

Août est à nouveau un mois déficitaire, plus particulièrement en Corse du Sud. Il a cependant été marqué par plusieurs épisodes orageux du 6 au 9 dans le massif du Cinto et du 19 au 25 sur la quasi-totalité de l’île. Si en Haute-Corse, la moyenne mensuelle départementale reste légèrement déficitaire, certains postes ont néanmoins enregistré en août plus de 50 mm de précipitations (haut Asco) voire près de 100 mm (Felce). Ces précipitations influent peu sur le bilan de l’année hydrologique qui reste déficitaire de – 15% en Corse du Sud à – 23 % en Haute-Corse avec, sur 12 mois, des précipitations extrêmes allant de moins de 400 mm sur le littoral nord-ouest (Corbara, Ersa) à peine plus de 1000 mm en montagne (Vergio, Larone, Marghèse). Elles ont peu d’effet également sur les pluies cumulées depuis février 2003 qui restent déficitaires de – 15 % à – 75 % de la moyenne de référence : sur toute la frange littorale occidentale, il est tombé moins de 100 mm de précipitations en 7 mois ! Par ailleurs la canicule, avec des températures moyennes supérieures de + 3° C à + 7° C, s’est poursuivie en août. Favorisant la poursuite de l’assèchement des sols et de la végétation, elle a été renforcée par plusieurs épisodes de vent fort à très fort les 14 – 15 et 30 – 31 août. L’arrêt de cette canicule et la poursuite de quelques précipitations la première semaine de septembre n’ont pas changé fondamentalement la situation à ce jour.