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BULLETIN DE SITUATION HYDROLOGIQUE

  10 septembre 2003

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Accueil du Bulletin du
10 septembre 2003

SITUATION CLIMATIQUE
A l'échelle régionale
Précipitations brutes
Précipitations efficaces

COURS D'EAU
Débits
Qualité
Situation piscicole

EAUX SOUTERRAINES

BARRAGES

RESTRICTIONS D'USAGE

La situation des nappes

Carte du bassin

... en Franche - Comté
... en Bourgogne
... en Rhône - Alpes
... en Languedoc - Roussillon
... en Provence - Alpes - Côte d'Azur
... en Corse


En Franche - Comté :

Données non communiquées.

En Bourgogne :

Le niveau des nappes est un peu plus bas chaque semaine et, compte tenu de l'absence quasi totale d'eau dans les sols superficiels, cela va durer plusieurs semaines. Si, comme nous le notions précédemment, les grandes nappes dont la recharge est pluriannuelle parviennent à atteindre cette date sans encombre, il n'en est pas de même pour les petits aquifères, surtout s'ils alimentent des collectivités dont les besoins en eau restent importants, même avec des mesures de restriction drastiques. La liste des captages connaissant des problèmes d'alimentation ne cesse de s'allonger, principalement en Saône-et-Loire et Côte d'Or. Les nappes alluviales et superficielles sont le plus souvent sur des courbes de tarissement proches de celles qu'on avait pu observer en 2002. Les nappes de la craie sont à peine plus basses que la normale et peuvent de ce fait alimenter les cours d'eau voisins dans le nord-ouest de la région. Nous ne pouvons donc que prendre notre mal en patience, guettant le moment où la pluie va excéder l'évapotranspiration, ce qui est loin d'être le cas actuellement. A titre d'exemple Dijon totalise 32.1 mm de pluie en juillet pour une évapotranspiration potentielle de 186.7 mm. On voit là que la recharge des nappes n'est pas d'actualité.

Le mois d'août a vu la baisse des niveaux se poursuivre avec l'établissement de nouveaux records.

En Rhône - Alpes :

Dans le nord de la région, les nappes restent très basses dans le pays de Gex et la basse vallée de l'Ain. La nette diminution des pompages dans la vallée de l’Ain se traduit par des remontées locales sur les points qui subissent leur influence, mais en secteur non influencé, le tarissement se poursuit progressivement en dessous des minima de référence pour la période. Dans les Dombes, la situation reste normale [sauf dans le sud ouest de Bourg-en-Bresse] une certaine stabilisation est observée depuis mi août. Les réserves des grands aquifères fluvio-glaciaires du Bas Dauphiné poursuivent une diminution régulière, alors que parallèlement, la situation de la nappe de la molasse miocène sous-jacente reste très satisfaisante, avec une baisse très lente. Dans les couloirs de l'Est-Lyonnais, la situation reste globalement moyenne ou très légèrement inférieure à la moyenne, en dehors des secteurs sous l'influence des pompages d'irrigation. En Bièvre-Valloire, le constat est variable d'est en ouest. Dans les plaines du Liers et de Bièvre, les niveaux poursuivent une baisse très marquée et atteignent progressivement les références décennales sèches, alors que dans la Valloire, ils restent proche de la moyenne. La situation des vallées de Vienne reste normale. Dans le département de la Drôme, la baisse de la nappe de la Plaine de Valence semble légèrement se ralentir, avec une situation toujours normale, proche de la moyenne. Dans la vallée de la Drôme, les niveaux sont toujours très bas, mais l'arrêt ou la forte diminution des pompages conduit à des remontées significatives de la nappe. Dans les karsts les niveaux restent partout très bas.

En Languedoc - Roussillon :

Les niveaux piézométriques des aquifères surveillés en Languedoc/Roussillon sont très variables. Dans certaines formations karstiques, les charges sont nettement sous les moyennes interannuelles, voire localement en dessous des minima enregistrés. Sur les aquifères poreux, le contraste existe aussi avec des charges encore proches des moyennes interannuelles autour de Montpellier (nappe entre le Lez et le Vidourle), voire très nettement sous les moyennes pour l'aquifère pliocène du Roussillon dans les secteurs intensivement exploités (littoral et autour de Perpignan).

En Provence - Alpes - Côte d'Azur :

La baisse généralisée des nappes, en parallèle avec le fort déficit pluviométrique observé depuis le mois de mars, se poursuit au cours de ces deux mois. A l'exception, des zones influencées par les irrigations (recharge artificielle), les nappes ont des niveaux d'étiage le plus souvent proches ou inférieurs aux normales, mais supérieurs aux valeurs minimales de référence. Seuls certains secteurs, notamment en zone de montagne et dans le Vaucluse, présentent des étiages très marqués au cours du mois d'août.

En ce qui concerne les aquifères alluviaux, la nappe de la Crau bénéficie d'un soutien très marqué sur les secteurs influencés par les irrigations (en partie amont) et est stable dans sa partie avale. Pour la Moyenne et la Basse Durance, sur les zones irriguées, les niveaux piézométriques se maintiennent à des niveaux inférieurs ou proches des moyennes interannuelles observées. Pour les autres secteurs, non influencés par les irrigations, les étiages sont très nettement inférieurs aux normales saisonnières (proches des minimales), en rapport avec la baisse importante du régime des cours d'eau. Les terrasses alluviales dans le département de Vaucluse (rive gauche du Rhône, Aigues, Ouvèze, Meyne et partie avale des Sorgues) connaissent une forte baisse des niveaux, déjà constatée au mois de juillet, et qui se poursuit au mois d'août. Les niveaux piézométriques atteignent ou sont inférieurs aux minimales. Les niveaux piézométriques des aquifères côtiers (Argens, Siagne, Gapeau, Môle, Giscle) poursuivent leur baisse, mais restent légèrement inférieurs ou proches des valeurs normales. La nappe alluviale de la Basse vallée du Var poursuit une baisse régulière en se maintenant en dessous des normales saisonnières. Pour les aquifères alluviaux en zone de montagne (Haute Durance et Bléone), la baisse des niveaux est forte et les minimales interannuelles sont atteintes et même dépassées au mois d'août. Seule la nappe alluviale du Drac semble se maintenir à un niveau poche de la moyenne.

Pour les aquifères karstiques suivis, les débits observés sont toujours en baisse, avec des débits inférieurs à la normale interannuelle en juillet, pour les grands systèmes karstiques régionaux, qui avaient bénéficié d'une bonne recharge hivernale. Les débits de la Fontaine de Vaucluse présentent une décroissance régulière depuis le mois de mai. Le débit d'étiage pour août est de 7,34 m3/s (valeur inférieure à la moyenne mensuelle interannuelle). Au mois d'août, les débits d'étiage sont très bas, le plus souvent inférieurs aux minimales interannuelles, certaines sources étant taries à la fin du mois (Source de la Foux à Lucéram).

En Corse :

La situation du niveau des nappes d’eau souterraines en juillet, est très contrastée selon les micro-régions, du fait de la conjonction de facteurs naturels liés à la sécheresse d’une part, et de facteurs anthropiques liés aux pompages pour la satisfaction des besoins en eau potable d’autre part. On observe ainsi une situation quasi normale pour la fin juillet sur le Fium’Orbo ainsi que sur le Liamone. En Balagne, sur la Figarella, bien que les niveaux soient toujours de l’ordre du vicennal sec, on constate un très net ralentissement de la baisse, peut-être lié à une diminution des prélèvements. Sur le sud-est de la plaine orientale (Travo et Tarco) la situation est comparable à celle de fin juillet 2002. Dans le Nebbio, la nappe alluviale de l’Aliso connaît depuis un mois une baisse très importante (1,50 mètres), ce qui place les niveaux en position de fréquence plus que vicennale sèche. Enfin, les deux nappes du Baracci et du Chiuni sont dans des situations de pénurie extrême, posant ainsi de réels problèmes en terme de ressources en eau disponibles pour l’AEP.

En août, les nappes alluviales demeurent sous la double influence de la situation générale de sécheresse et notamment l’éventuel tarissement localisé du cours d’eau de soutien d’une part, et des prélèvements par pompage essentiellement pour l’AEP d’autre part. Selon les bassins versants considérés, la situation des différentes nappes alluviales est très contrastée :

- leur cours étant pérenne, le Liamone et le Fium’Orbo voient leur nappe d’accompagnement dans une situation normale (Liamone) ou comprise entre la normale et la décennale sèche (Fium’Orbo).

- la Figarella et le Tarco, fortement sollicités pour l’AEP, ont vu leur niveau chuter nettement au dessous de la valeur décennale sèche. Cette surexploitation a provoqué, au moins pour la Figarella, une remontée rapide du biseau salé conduisant le gestionnaire à limiter puis stopper ces prélèvements. Ce dernier facteur, auquel s’ajoute éventuellement quelques apports amont en liaison avec le ruissellement sous orages, a conduit à un arrêt de la chute puis une remontée des niveaux piézométriques en fin de mois vers des niveaux d’ordre décennal sec (Figarella) ou proches de la moyenne (Tarco).

- d’après les données disponibles, la chute, très en-deçà des valeurs décennales sèches, du niveau piézométrique des nappes du Baracci et de l’Aliso s’est poursuivie.

Il est à noter qu’en ce qui concerne ces quatre dernières nappes, les cours d’eau associés sont taris dans leur parcours aval. L’absence de réseau de mesure ne permet pas une appréciation quantitative de l’état des aquifères fissurés. Il semble néanmoins que tous les indicateurs (diminution de débit ou tarissement des sources, chute des niveaux piézométriques ou des débits prélevés dans les forages, pénurie d’AEP des petites communes rurales) convergent pour confirmer l’importance et la rareté du déficit hydrique qui, dans ces aquifères à grande inertie, risque d’avoir des conséquences également sur le(s) prochain(s) cycle(s) hydrologique(s).

rdbmp.gif (1914 octets) Action concertée dans le cadre du Réseau de Bassin Rhône - Méditerranée - Corse