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BULLETIN DE SITUATION HYDROLOGIQUE

  10 septembre 2003

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10 septembre 2003

SITUATION CLIMATIQUE
A l'échelle régionale
Précipitations brutes
Précipitations efficaces

COURS D'EAU
Débits
Qualité
Situation piscicole

EAUX SOUTERRAINES

BARRAGES

RESTRICTIONS D'USAGE

Les débits des cours d'eau


En Franche - Comté :

Données non communiquées.

En Bourgogne :

Tout aussi inexorable que la baisse dans les nappes, celle des niveaux des rivières qui diminuent à vue d'œil, dresse un tableau assez sombre de la situation hydrologique en cette fin de mois de juillet. C'est le bassin de la Saône qui est le plus touché, les débits présentant des périodes de retour généralement vicennales (5 fois par siècle). Le bassin de la Loire n'est guère mieux loti, seules les rivières du nord de la Nièvre, soutenues par la nappe des calcaires, présentent un débit quasi normal. Dans le bassin de la Seine la situation est beaucoup plus contrastée, le comportement des cours d'eau dépendant étroitement du substratum : l'ouest de la région, Sénonais, Puisaye, bassins du Beuvron et de l'Yonne est dans une situation de sécheresse peu sévère avec des périodes de retour allant de trois à cinq ans, soit parce que les rivières sont soutenues par les nappes de la craie ou du jurassique, soit, et c'est le cas de l'Yonne, les barrages-réservoirs soutiennent les débits. Le Châtillonnais est plus marqué avec des à-secs importants y compris sur la Seine proprement dite, les périodes de retour étant pour la plupart décennales. Entre ces deux zones on trouve les rivières de l'Auxois : Armançon, Brenne, Serein et du bas Morvan : Cousin, Romanée, qui sont très fortement touchées par le déficit en eau et où on retrouve des fréquences vicennales. Quatre stations de notre réseau de surveillance, deux dans le bassin de la Loire et deux dans le bassin de la Saône, ont enregistré des étiages records en juillet. La faiblesse des débits conjuguée à des températures extrêmement élevées entraîne de graves répercussions sur les milieux aquatiques. On relève des températures de 25 voire 30° dans les rivières, ce qui accentue l'impact des rejets polluants dont la concentration est forte actuellement. La conséquence la plus visible est une forte mortalité piscicole mais c'est l'ensemble du milieu aquatique qui pâtit de cette situation et ce d'autant plus qu'elle ne devrait pas s'améliorer avant plusieurs semaines.

Le mois d'août a vu la multiplication des à-secs.

En Rhône - Alpes :

Les débits des rivières rhône-alpines ont poursuivi leur baisse entamée depuis plusieurs mois maintenant. La situation générale est exceptionnelle, tant par la sévérité de l’étiage que par sa grande homogénéité sur l’ensemble de la région. Les rivières alpines de moyenne montagne, qui bénéficiaient encore de la fonte du manteaux neigeux au début de l’été, se trouvent maintenant également en fort déficit. La quasi-totalité des cours d’eau ont franchi durablement les seuils de référence que sont le dixième du débit moyen interannuel et le débit de référence d’étiage. De nombreux cours d’eau se sont asséchés, y compris certains peu sujets à cette situation extrême. L’impact de l’épisode orageux observé en milieu de mois s’est avéré très modeste et de courte durée avec un retour à l’état antérieur en quelques heures, ou au mieux en quelques jours sur les secteurs les plus arrosés. L’étiage a repris aussitôt, avec des débits comparables à ceux des années les plus sèches enregistrées sur la plupart des points de mesures, dont certains sont exploités depuis les années 60. Les pluies de la fin août sont davantage porteuses d’espoir en raison de leur intensité et d’une meilleure homogénéité sur le territoire. Sur l’ensemble des points de mesures suivis régulièrement deux fois par semaine, la moitié d’entre eux ont enregistré une remontée des débits au dessus du dixième du débit moyen interannuel, et des rivières à sec depuis plusieurs semaines, se sont remises à couler (le Doux par exemple). La situation reste cependant très fragile. Le retour à la normale n’interviendra qu’après un ou plusieurs épisodes pluvieux durables et soutenus.

En Languedoc - Roussillon :

La situation hydrologique reste préoccupante, malgré une légère amélioration apportée par les orages, notamment en Lozère et la ré-alimentation de certains cours d’eau par les retenues artificielles. Seul le Vallespir (hautes vallées du Tech et de la Têt) reste en situation très favorable. Du 28 au 30 août, des orages et averses inégalement répartis ont fait remonter ou maintenus les débits sur les bassins concernés. Sur les fleuves Hérault et Orb, malgré les orages locaux (précipitations de faible intensité) l’état des cours d’eau ne s’est pas amélioré. Ailleurs, dans l'Aude et les Pyrénées Orientales, la situation reste tendue. Certains cours d’eau, tels le Fresquel dans l’Aude et la Têt dans les Pyrénées-Orientales bénéficient de lâchers des retenues situées plus en amont.

En Provence - Alpes - Côte d'Azur :

En août, les cours d’eau sont tous en étiage prononcé avec une fréquence de retour très variable d’un secteur à l’autre. Comme le mois dernier, les cours d’eau qui bénéficient des apports des sources provenant des grands aquifères karstiques, continuent à être alimentés même si leurs débits se situent nettement en dessous des valeurs moyennes. De même, les têtes de bassin versant de montagne ont bénéficié des orages et plus marginalement de l’effet de la fonte des glaciers. Par contre, certains secteurs sont très touchés par l’effet du manque de pluie et sont en étiage sévère dont la fréquence de retour atteint 20 ans par endroits.

En Corse :

En juillet, conséquence directe de l’absence de précipitations efficaces, la décroissance des débits des cours d’eau s’est poursuivie. Près de la moitié des cours d’eau observés ont présenté un débit de base inférieur au minimum antérieur connu. Tous les cours d’eau observés, et probablement tous les cours d’eau de Corse, connaissent aujourd’hui un débit inférieur au 10% de leur module. Par rapport aux notes de situations précédentes, il est à noter que la période de retour de ces observations, obtenue par ajustement statistique, est maintenant calculée uniquement sur la chronique de débit disponible (fréquence expérimentale) et non plus sur la loi de distribution ajustée (fréquence théorique). Cette approche, plus réaliste, conduit à ne pas exagérer la rareté d’un événement, alors que la chronique de référence n’est que de quelques années. L’ancienneté des stations et des données disponibles étant au maximum d’une trentaine d’années, la période de retour la plus rare calculée sera au maximum la vicennale (20 ans).

Pour le mois d'août, des précipitations globalement faibles et peu étendues, n’ont pas eu d’effet majeur sur les principaux indicateurs hydrométriques notamment débit de base (VCN3) et débit moyen mensuel (QM), et cela malgré leur importance localisée. Tout au plus peut-on parler de stabilisation de la situation par rapport à la fin juillet. De nombreux cours d’eau ont même bénéficié de petites crues d’étiage liées aux orages en montagne (notamment Asco, Golo amont, Bravone, Tavignano, Vecchio et Fango), dont les effets, dissipés en quelques jours, retardent cependant assez nettement la décroissance progressive du débit de base (courbe dite de « tarissement »). Comme en juillet, le débit de base de tous les cours d’eau est resté inférieur au 10 % de leur module, valeur plancher des débits réservés réglementaires.

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Action concertée dans le cadre du Réseau de Bassin Rhône - Méditerranée - Corse