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Délégation de bassin Rhône-Méditerranée-Corse

BULLETIN DE SITUATION HYDROLOGIQUE

  12 septembre 2001

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12 septembre 2001

SITUATION CLIMATIQUE
A l'échelle régionale
Précipitations brutes
Précipitations efficaces

COURS D'EAU
Débits
Qualité
Situation piscicole

EAUX SOUTERRAINES

BARRAGES

RESTRICTIONS D'USAGE

La situation climatique


En Franche - Comté :

En juillet, les cumuls de précipitations varient de 100 à 200 mm de la Haute-Saône à la vallée du Doubs, de 130 à 150 mm sur les plateaux et atteignent 170 à 190 mm sur le haut relief. Ils sont excédentaires. Cet excédent est d'environ 1/3 par rapport à la normale. Des orages localement violents et souvent sous forme de grêle gagnent la région le 6 juillet. Les températures moyennes sont légèrement supérieures aux normales saisonnières. On note des écarts importants sur les maxima, de 13,7°C à Belfort jusqu'à 31°C en plaine à la fin du mois. L'insolation mensuelle, comprise entre 250 et 260 heures, est proche de la normale.

En août, les hauteurs mensuelles de précipitations sont comprises entre 50 et 180 mm du Val de Saône au Haut-Jura. Bien que globalement proches de la moyenne, les rapports à la normale varient de 70 à 150 % selon les secteurs. Les précipitations sont excédentaires dans le sud du Jura et déficitaires dans la vallée de la Saône. Les cumuls de pluie depuis le début de l’année sont toujours supérieurs à la moyenne. Les températures moyennes du mois sont supérieures aux normales saisonnières d’environ 1°C. On note toutefois une forte disparité avec une première décade très fraîche, suivie d’une vague de chaleur importante. L’insolation mensuelle, voisine de 240 heures, est proche de la moyenne.

En Bourgogne :

Comme en 2000, le mois de juillet est bien arrosé puisque l'ensemble des postes Météo-France de la région affichent un excédent pluviométriques compris dans le bassin Rhône-Méditerranée-Corse entre +3% à St Yan et +135% à Macon. On se situe toutefois au dessous des précipitations records de juillet 2000. La répartition des précipitations dans le mois est relativement hétérogène. La deuxième décade fut la plus arrosée : 48% de la pluviométrie mensuelle contre 9% seulement en dernière décade. Les précipitations du mois bien qu'excédentaires n'ont pas été efficaces au sens hydrologique du terme compte tenu de l'évapotranspiration potentielle importante en été (135 mm en moyenne). Elles ont cependant été bénéfiques pour les rivières et la situation hydrologique estivale.

Le mois d’août présente une pluviométrique globalement proche de la normale mais contrastée dans l’espace compte tenu du caractère orageux des précipitations pouvant créer localement des dégâts importants. Le rapport à la normale oscille entre - 30% et +30% selon les postes Météo-France. Ainsi, la pluviométrie a été déficitaire dans le département de la Côte d’Or, et plutôt excédentaire dans la Saône-et-Loire. En ce qui concerne la répartition des pluies dans le temps, la troisième décade, plus chaude, a été moins arrosée que les deux précédentes. Compte tenu de l’évapotranspiration encore importante au mois d’août, les pluies n’ont pas été efficaces ce mois-ci. Toutefois, elles permettent de maintenir une situation hydrologique correcte et, sauf sécheresse exceptionnelle en septembre-octobre, on s’oriente à priori comme en 2000 vers un étiage 2001 peu sévère.

En Rhône - Alpes :

Après un mois de juillet assez arrosé, les précipitations en août sont inférieures aux moyennes saisonnières sur le sud et l’ouest de la région dans une fourchette variant de -5% à -75% à Montélimar. Le domaine alpin fait exception avec un excédent qui atteint +39% à Chambéry. Les pluies ont un caractère orageux et sont inégalement réparties dans l’espace et dans le temps.

Sur les six derniers mois, le cumul des précipitations reste toutefois excédentaire sauf dans le sud où il devient déficitaire avec -10% à Montélimar.

En Languedoc - Roussillon :

Après un mois de juillet assez bien arrosé (50 à 100 mm) hormis sur les plaines du Roussillon et du Lauragais, la fin d’été est beaucoup plus sèche. En août, la Lozère et le Haut-Languedoc ont reçu 20 à 80 mm d’eau. L’arrosage sur l’ouest audois et les piémonts cévenols a été modeste : 10 à 30 mm. Enfin les zones littorales connaissent une sécheresse sévère depuis mi-juillet. Les cumuls de juin à août sont proches des normales. Ils se révèlent toutefois déficitaires en Cerdagne et sur le Capcir (-100 mm). L'été a été globalement chaud et sec, conforme aux normales saisonnières.

En Provence - Alpes - Côte d'Azur :

En août, seul le département des Hautes-Alpes a pu bénéficier, localement, de quelques pluies orageuses (15 à 50 mm). Deux zones isolées, l'une dans le Var (de Saint Maximin à Puget-ville), l'autre dans le Vaucluse (Sault/Aurel) ont reçu entre 15 et 30 mm. Partout ailleurs, les cumuls mensuels sont très faibles (< 10 mm), voire insignifiants (<< 5 mm). Cette situation pour un mois d'août n'est pas exceptionnelle, néanmoins, un état de sécheresse, actuellement en grande partie superficielle, s'installe sur une partie de la région. En effet, localement, cette absence de précipitations significatives fait suite à 2 mois consécutifs déjà particulièrement déficitaires, les mois de Juin et Juillet ayant été très peu arrosés. Cependant, au regard de la normale annuelle, le déficit cumulé (juin+juillet+août) reste toutefois modeste (10 à 15% en moyenne). Les fortes chaleurs conjuguées à une sécheresse estivale localement sévère rendent très vulnérables les massifs forestiers face au feu.

La chaleur a été au rendez-vous. L'écart moyen régional à la normale mensuelle atteint +2 degrés (tant pour les minis que pour les maxis). Record du mois d'août le plus chaud à Nice avec +2.2 degrés au dessus de la normale. La troisième décade d'août a été exception-nellement chaude avec des températures minimales (+3 à +4 degrés) et maximales (+3 à +6 degrés) supérieures aux normales,. De nombreux records (décade la plus chaude) ont été battus sur les 50 dernières années (Saint Auban, Embrun, Cannes, Nice, Istres, Mari-gnane...). L'insolation a été maximum.

En Corse

Au mois de juillet la situation des deux départements est particulièrement contrastée en matière de pluviométrie :

- du fait notamment de deux épisodes orageux généralisés les 9-10 et surtout le 19 juillet, la Haute-Corse connaît un mois nettement excédentaire par rapport à la moyenne (+72%),

- selon les résultats disponibles, il manque de nombreux postes d’altitude, cette tendance serait bien moins marquée en Corse-du-Sud où la pluviométrie reste inférieure à la moyenne de l’ordre de –20 %.

Sur l’année hydrologique, l’excédent observé en Corse-du-Sud continue à décroître à moins de +17 % ; cet excédent qui tendait à s’annuler en Haute-Corse s’est à nouveau légèrement accru à +6 %.

Comme les mois précédents, au-delà de la différence départementale, on observe que le contraste pluviométrique de l’année hydrologique concerne en fait les versants de la Corse :

- net déficit sur le versant oriental de Bonifacio au Cap Corse,

- net excédent sur le versant occidental du Sartenais aux Agriates et à l’extrême pointe du Cap Corse.

Durant le mois d’août, il n’y a pas eu de pluie significative sur les deux départements de Corse. Il manque un peu plus de 25 mm de pluie par rapport à la moyenne d’un mois d’août qui n’atteint pas les 30 mm. Si la Corse du Sud présente encore une situation excédentaire sur l’année hydrologique avec +15,8%, la situation est devenue quasi normale pour la Haute Corse avec seulement +2,3% d’écart à la moyenne annuelle. Comme les mois précédents, on observe un contraste pluviométrique entre les versants de la Corse :

- le versant oriental, de Bonifacio au Cap Corse présente un déficit très marqué,

- le versant occidental, du Sartenais au Agriates, ainsi que la pointe nord du Cap Corse présente au contraire un excédent.


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Action concertée dans le cadre du Réseau de Bassin Rhône - Méditerranée - Corse