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BULLETIN DE SITUATION HYDROLOGIQUE

  12 septembre 2001

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Accueil du Bulletin du
12 septembre 2001

SITUATION CLIMATIQUE
A l'échelle régionale
Précipitations brutes
Précipitations efficaces

COURS D'EAU
Débits
Qualité
Situation piscicole

EAUX SOUTERRAINES

BARRAGES

RESTRICTIONS D'USAGE

La situation des nappes

Carte du bassin

... en Franche - Comté
... en Bourgogne
... en Rhône - Alpes
... en Languedoc - Roussillon
... en Provence - Alpes - Côte d'Azur
... en Corse


En Franche - Comté :

En juillet, l'étiage esquissé fin juin se poursuit début juillet. Il est interrompu aux alentours du 14 par une reprise des niveaux très variable selon les aquifères (les maxima s'établissent le 24). Les nappes d'accompagnement des rivières réagissent assez nettement (80 mm pour les alluvions de la Loue, seulement 20 pour celles du Doubs) ; les niveaux à la fin du mois sont pratiquement identiques à ceux du début de la période. Par contre, les niveaux des aquifères fluvio-glaciaires n'accusent que très modestement cet épisode ; la décrue se poursuit lentement. Globalement, les réserves à la fin du mois n'ont pas sensiblement diminué en Franche-Comté. Les niveaux sont hauts pour la saison.

Au mois d'août, poursuite de l'étiage timidement engagé en juillet. Si l'on fait abstraction de la nappe de la Loue à Cramans, cette descente est régulière, les aquifères fluvio-glaciaires de Luxeuil et de Pontarlier perdent respectivement 0.20 m et 0.80 m. La nappe du Doubs perd 0.20 m à St Vit et 0.30 m à Tavaux. La source du Planey et la nappe d'accompagne-ment de la Loue accusent nettement les brefs épisodes pluvieux de la fin de la première et de la deuxième décade. La tendance générale est à la baisse, les réserves sont normales pour la saison.

En Bourgogne :

En juillet, l'abondance des précipitations a permis de redonner un peu d'eau aux nappes par l'intermédiaire des pluies efficaces. La majeure partie des niveaux des nappes, en particulier des nappes d'accompagnement, a toutefois baissé. Ceci n'est pas très alarmant puisque la situation des réserves en eaux souterraines était exceptionnellement favorable en ce début d'été. Les niveaux enregistrés sont largement au dessus des enveloppes quinquennales voire décennales. Tout va donc pour le mieux pour les eaux souterraines avec des réserves exceptionnelles et une tendance modérée à la baisse.

Avec une pluviométrie voisine de la normale et un bon ensoleillement, la vidange des nappes s’est poursuivie en août sans générer de problèmes majeurs, compte tenu du niveau généralement très élevé en début de saison. Les périodes de retour sont toutes supérieures à la normale, allant d’une fréquence biennale comme dans les alluvions de la Tille à Spoy à la vicennale (une année sur 20) comme dans la nappe de Dijon-Sud, cette dernière nappe ayant une forte inertie. Seule exception à la règle, les alluvions du Meuzin, à Nuits-St-Georges, où l’on est, comme l’an dernier, sous le niveau biennal. Une exploitation trop soutenue de cette nappe pourrait être à l’origine de cette anomalie. La baisse généralisée des niveaux des nappes va se poursuivre normalement pendant le mois de septembre en attendant que les températures plus fraîches et le retour d’épisodes pluvieux successifs n’inversent la tendance. L’étiage 2001 se déroule donc dans un contexte d’autant plus favorable que le pic des besoins en eau, en particulier les arrosages, est maintenant dépassé.

Avec des niveaux très supérieurs aux moyennes saisonnières, la situation des nappes souterraines ne suscite aucune inquiétude particulière à l’approche de l’automne.

En Rhône - Alpes :

Malgré une baisse quasi généralisée, les niveaux piézométriques à la fin août restent hauts à très hauts pour la saison. L'influence de l'irrigation se confirme dans les secteurs de nappes sollicitées, mais elle se limite à une baisse vers des niveaux proches de la moyenne. Les niveaux les plus bas restent ceux des karsts de l'extrême sud de la Région.

Dans le Nord de la Région, les niveaux des nappes sont toujours hauts à très hauts, en particulier dans la combe de Savoie, dans la vallée de l'Isère, dans la Dombes et dans la plaine du Forez.

L'étiage est particulièrement atténué dans les secteurs où les précipitations apparaissent excédentaires, avec des tendances à une diminution lente ou une relative stabilité. Certains aquifères, en position profonde, poursuivent même une légère hausse. La nappe de la Plaine de Chambéry, qui connaît une exploitation forte, reste stabilisée à un niveau moyen pendant tout le mois.

Dans la basse vallée de l'Ain, l'incidence d'une forte exploitation de la nappe pour l'irrigation induit une baisse marquée des niveaux, qui restent cependant proches des moyennes de référence. Malgré l'étiage, la nappe du Garon évolue à la hausse quasiment jusqu'à la fin août et revient pour la première fois depuis le début de l'année, à un niveau proche de la moyenne. Dans la Plaine de l'Est-Lyonnais, les secteurs de nappes non influencées par les prélèvements agricoles évoluent très lentement à la baisse en se maintenant à des niveaux très hauts, tandis que dans les secteurs influencés, les niveaux ne sont que très moyens. Il en est de même dans le fluvio-glaciaire de Bièvre-Valloire, avec toutefois une piézométrie moins favorable, supérieure à la moyenne dans le meilleur des cas. Dans la plaine de Romans et la plaine de Valence, les niveaux restent très hauts, malgré les prélèvements.

Dans le sud de la Région, la tendance est à la baisse à la fin août. Les étiages sont les plus marqués dans l'extrême sud, en particulier dans les karsts de la Forêt de Saoû et des Baronnies, mais aussi dans les alluvions de la vallée de l'Eygues.

En Languedoc - Roussillon :

La situation piézométrique en région Languedoc-Roussillon au début du mois de septembre 2001 peut se résumer par une simple phrase : les niveaux sont toujours inférieurs aux moyennes interannuelles et même très proches des minima absolus pour cette période de l'année en Roussillon et sur les systèmes karstiques du pli Ouest de Montpellier. Apparaissent en situation proche ou légèrement au-dessus des normales saisonnières la nappe de la Vistrenque, le Pli ouest de Montpellier et l’Astien dans le secteur de Valras. La nappe villafranchienne de Mauguio-Lunel est en dessous des normales. Les autres secteurs sont proches des plus bas niveaux observés.

En Provence - Alpes - Côte d'Azur :

En août, dans l'ensemble sur la région, les quelques pluies de juin et juillet ont maintenues les nappes qui étaient en situation de décharge à un niveau correct. De plus les fortes recharges de l'hiver et du printemps ont permis aux aquifères d'avoir des réserves importantes ce qui a permis de passer un mois d'août très sec sans étiage trop prononcé. Les sources montrent que leurs réserves bien qu'entamées ont encore des ressources en ce début septembre.

les grands aquifères alluviaux sont en décharge à l’exception des secteurs influencés par les irrigations gravitaires (en Crau et Basse Durance) mais les niveaux piézométriques restent moyens ou un peu en dessous des valeurs habituelles. Les petits aquifères côtiers sont pour la plupart en décharge avec des niveaux piézométriques qui restent proches des valeurs habituelles. Les aquifères alluviaux alpins sont également en décharge, leurs niveaux piézométriques restent à des cotes plus élevées.

Les grands aquifères karstiques sont en décharge. Le niveau piézométrique ou les débits des sources restent dans les normales saisonnières (Fontaine du Vaucluse). Les autres aquifères karstiques sont en décharge également. Les niveaux piézométriques ou les débits des sources restent en général dans la moyenne ou en dessous.

En Corse :

Depuis la fin du mois de juin 2001, la situation globale n’a guère changé, les orages qui se sont produits sur la période n’ayant qu’un peu participé à une recharge des nappes d’eaux souterraines, comme dans le Nebbio (ex. : l’Aliso). Ainsi la position statistique des niveaux piézométriques est toujours proche de la moyenne sur le versant occidental du Fango à l’extrême sud (ex. : le Liamone et le Baracci), tandis qu’ils sont en position très inférieure à la normale sur le versant oriental (fréquence décennale sèche sur le Fium’Orbo, et plus sur le Tarco), et la Balagne (ex. : la Figarella).

En août, par rapport à la fin du mois de juillet, la situation globale n’a guère évolué : le versant oriental, le sud et la Balagne étant grosso-modo en situation de sécheresse décennale, tandis que le versant occidental est en position médiane normale. Un fait marquant à signaler, car apparaissant sur plusieurs nappes, est le ralentissement de la baisse, voire une légère remontée, des niveaux, probablement liée à une réduction des prélèvements avec une diminution de la fréquentation touristique. Enfin, nous n’avons pas eu connaissance de graves problèmes de pénuries d’eau potable, mis à part quelques secteurs où ceux-ci sont récurrents (le sud et Cargèse).

rdbmp.gif (1914 octets) Action concertée dans le cadre du Réseau de Bassin Rhône - Méditerranée - Corse