Les débits des cours d'eau

Carte du bassin

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En juillet, on assiste à une tendance générale à la baisse des niveaux des cours d'eau de la région et ce malgré un milieu de période particulièrement frais et arrosé. On relève des valeurs proches ou légèrement supérieure à la moyenne pour l'ensemble des rivières, à l'exception de la Savoureuse qui subit un étiage presque décennal, dû vraisemblablement aux pompage à l'amont de Belfort.

Avec les précipitations excédentaires du mois de juillet sur l'ensemble de la région, les débits des rivières se maintiennent à des niveaux correctes pour la saison, et la situation hydrologique des cours d'eau est favorable en ce début août. Les VCN3 (débit moyen des trois jours consécutifs les plus secs) du mois ont des durées de retour de fréquence humide. La situation hydrologique est ainsi comprise entre la biennale et la décennale humide sur l'ensemble des cours d'eau. En effet, les précipitations relativement abondantes de juillet ont permis de maintenir ou d'améliorer la situation hydrologique de fin juin. Les pluies ont même engendré localement des inondations et des dégâts importants sur certaines communes.

Les faibles précipitations du mois d’août se traduisent dans le sud de la région et dans le Forez par un étiage modéré à sévère, avec des périodes de retour qui ne sont pas très exceptionnelles mais dépassent souvent 5 ans. Les débits de certains cours d’eau des départements de la Loire, du Rhône, de la Drôme et de l’Ardèche, ont franchi temporairement ou de façon plus continue le dixième du module. Cette situation a donné lieu dans l’Ardèche, à un arrêté préfectoral de “premier niveau” le 9 août 2001, qui limite ou interdit depuis cette date les prélèvements dans certaines rivières de ce département. Il concerne en particulier le bassin du Doux, l’Ardèche en amont de la Fontaulière et la Fontaulière en amont du barrage de pont de Veyrières.

Alors que les rivières de Lozère ont encore des débits nettement au dessus des normales saisonnières fin août, les cours d’eau cévenols (Cèze, Gard, Hérault et Orb) connaissent une relative sécheresse. Les côtiers du Montpelliérains restent par ailleurs à des niveaux satisfaisants. Le fleuve Aude a connu un début de sécheresse en juillet, mais une gestion concertée avec l’ensemble des usagers a permis de soutenir, à partir des retenues, l’Aude amont et les rivières du Lauragais. Enfin les fleuves des Pyrénées-Orientales sont en cette fin d’été en sécheresse marquée. La situation des cours d'eau est donc hétérogène, favorable au nord et tendue au sud.

Les valeurs des hydraulicités* restent stables et se maintiennent dans la continuité des derniers mois. A noter deux hydraulicités plus élevées situées sur les contreforts du Ventoux (15 à 30 mm de précipitation) et sur les hauts massifs des Hautes Alpes (fonte tardive des neiges).

Les épisodes orageux de juillet ont donné lieu à des précipitations intenses et efficaces particulièrement en montagne. Elles sont à l’origine de crues marquées sur les principaux cours d’eau issus de la chaîne centrale.