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Délégation de bassin Rhône-Méditerranée-Corse

BULLETIN DE SITUATION HYDROLOGIQUE

  11 juillet 2002

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11 juillet 2002

SITUATION CLIMATIQUE
A l'échelle régionale
Précipitations brutes
Précipitations efficaces

COURS D'EAU
Débits
Qualité
Situation piscicole

EAUX SOUTERRAINES

BARRAGES

RESTRICTIONS D'USAGE

La situation climatique


En Franche - Comté :

En mai, les cumuls mensuels de précipitation varient de 100 à 250 mm. Ils représentent 100 à 150 % de la normale sur la Haute-Saône et 150 à 170 % de la normale sur le reste de la région. L’épisode principal se situe en début de période (pluie et neige). La moyenne mensuelle des températures est inférieure à la normale de l’ordre de 1°C. L’insolation mensuelle qui varie du nord au sud de 170 à 200 heures est légèrement déficitaire.

En juin, les cumuls mensuels (de 35 et 100 mm) sont fortement déficitaires, ne repré-sentant que 40 à 80 % des normales. Les moyennes mensuelles de température sont nettement supérieures aux normales, de l’ordre de 2.5 à 3°C. Le mois de juin est l’un des plus chauds des dernières décennies avec ceux de 1950 et de 1976. Les 17 et 18 du mois, les températures maximales, oscillant entre 33 et 36°C, constituent de nouveaux records pour cette période. L’insolation (voisine de 270 heures) est également excédentaire.

En Bourgogne :

Le déficit pluviométrique se poursuit en mai sur la plupart des postes Météo-France. Les précipitations n'ont bien évidemment pas été suffisantes pour être efficaces et elles n'ont pas permis d'améliorer la situation hydrologique à l'approche de la saison estivale.

La pluviométrie du mois de juin, liée aux orages locaux, est contrastée dans l’espace et dans le temps. Les départements de Côte d’Or et de Saône et Loire sont globalement déficitaires. Durant la première décade, les pluies ont été relativement régulières avec un cumul proche de la normale. La deuxième décade présente en revanche un fort déficit pluviométrique puisqu’il n’est tombé que quelques millimètres. Durant les dix derniers jours du mois de juin, les pluies liées aux orages ont pu être localement importantes. Avec les beaux jours et la chaleur, l’évapotranspiration potentielle a fortement augmentée puisqu’elle est égale en moyenne à 140 mm sur la Bourgogne durant le mois de juin. Ainsi, la pluviométrie peu importante couplée à l’évapo-transpiration forte n’ont pas permis aux pluies d’être efficaces au sens hydrologique du terme.

En Rhône - Alpes :

Après un arrosage copieux en mai, la tendance à la sécheresse revient rapidement en juin avec des précipitations inférieures à celle observées généralement en cette saison. Les cumuls de pluies sur les six derniers mois sont toujours déficitaires avec des valeurs comprises entre -8% et -39% par rapport aux moyennes interannuelles. Les quelques pluies observées prennent souvent la forme d’orages, parfois violents et accompagnés de grêle, avec leur kyrielle de conséquences dans les zones concernées. Parmi ces épisodes pluvio-orageux, le plus marquant est celui du 6 juin dans le secteur de la Valdaine et de la basse vallée du Guiers où l’on relève des records de débits dans les cours d’eau, les plus forts observés depuis 30 ans, un épisode qui a également touché le Vercors. On pourrait ajouter à celui-ci, les averses de grêle dans la région lyonnaise le 27 juin, ou encore les fortes crues de l’Arve dans la nuit du 27 au 28 juin.

En Languedoc - Roussillon :

Malgré des précipitations correctes en avril, mai et juin, le déficit annuel est encore net sur une bonne partie de la région (200 à 400 mm). La première décade de juin a bénéficié sur les deux tiers nord de la région de 50 à 100 mm de pluies. Mais les deux dernières décades ont été marquées par des températures record (39°C le 22 juin à Gignac, température moyenne de juin au Mont-Aigoual dépassée de 3.7°C).

La sécheresse des sols peut être sensible en région cévenole, en Lozère, sur les Corbières et sur les Fenouillèdes.

En Provence - Alpes - Côte d'Azur :

La première quinzaine de juin a été marquée par un épisode pluvio rageux durant la période du 4 au 8 juin. Sur la région, les cumuls sont spatialement homogènes (30 et 60 mm en moyenne). Certains domaines sont davantage arrosés, notamment l'est du Var et l'ouest des Alpes-Maritimes qui ont reçu entre 60 et 100 mm, ponctuellement 150 mm au nord de Grasse sur le plateau de Caussols. Sur les zones les plus arrosées, ces précipitations représentent plus de 150 % de la normale pour un mois de juin complet. Il faut cependant relativiser car les normales de juin dans le Var ou les Bouches du Rhône sont voisines de 30 mm. Les excédents sont donc bien maigres et l'évaporation naturelle n' a pas permis une recharge des sols profonds. Ces précipitations ont bénéficié à la végétation et à l'alimentation des retenues naturelles et artificielles.

Pour la deuxième quinzaine, pas de précipitations significatives entre le 10 et le 26 juin, de rares averses ont apporté près du relief entre 1 et 4 mm durant cette période. En revanche, sur le plan agricole, les réserves hydriques en sol profond baissent sensiblement pour atteindre actuellement des niveaux moyens bien inférieures au premier quintile. Ces niveaux sont assez rarement observés (fréquence > 10 ans) mais non exceptionnels.

La bonne insolation et les températures élevées ont favorisé une forte évaporation-transpiration potentielle (ETP) qui se décline en seconde quinzaine de juin entre 6 et 7 mm par jour et temporairement entre 8 et 9 mm par jour (notamment les 10, 24, 25 et 28 juin) lorsque le vent souffle.

Les zones à surveiller sont :

- les Bouches du Rhône (malgré l'arrosage de juin) +++

- le Var (sud- est) +++

- les Alpes de Haute Provence +++

- les Alpes Maritimes (déficit cumulé important mais bon arrosage en juin) ++

- le Vaucluse ++

Elévation progressive et durable des températures à partir du 12 juin. La période du 18 au 24 est caniculaire avec des températures maximales supérieures à 34 degrés. Les journées des 19 et 23 sont les plus chaudes. Les températures maximales sont proches de 38 degrés dans les Bouches du Rhône. On relève même plus de 37 degrés à Ribiers (Hautes Alpes, 520 m). La seconde décade de juin 2002 s'inscrit comme la plus chaude depuis plus de cinquante ans dans de nombreuses stations (Saint Auban, Embrun, Salon, Le -Luc, Carpentras (sur 38 ans), et de nombreux postes climatologiques). Le début de la troisième décade de juin est aussi caniculaire. Néanmoins à partir du 27, le passage d'un petit talweg suivi de mistral a rafraîchit l'atmosphère

En Corse

En juin, les pluies n’ont été constatées qu’en début de mois. Ces pluies, notamment sur le centre Corse, le sud de la Plaine orientale et le versant occidental, ont été, comme pour les deux mois précédents, justes un peu supérieures aux moyennes de référence.

Le déficit pluviométrique cumulé depuis le début de la saison n’a pas pu être compensé par ces épisodes pluvieux.

Il était un peu supérieur à 40% dans les deux départements fin mars, il est encore très proche des 30% fin juin, toujours sur les deux départements de la Corse. Cela représente un manque de plus de 230 mm de pluie.

Seules, la vallée de l’Asco et la zone sud de la Plaine Orientale sont des régions où la pluviométrie est proche des moyennes de référence.

Dans le Cap Corse, le Nebbio, le moyen Golo, le Cortenais, la région ajaccienne et la Cinarca le déficit cumulé est de plus de 30%.

Au sud de Calvi, ce déficit dépasse les 40%.


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Action concertée dans le cadre du Réseau de Bassin Rhône - Méditerranée - Corse