Les débits des cours d'eau

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L’étiage amorcé nettement le mois précédent, surtout dans le sud de la région, a vu son évolution stoppée suite aux pluies importantes de ce mois de mai. On relève des valeurs supérieures aux moyennes sur beaucoup de rivières, et de forts écoulements sur la Loue, la Cuisance et le Scey. Seuls quelques cours d’eau de Haute-Saône comme la Semouse, le Salon et la Bienne dans le Jura subissent encore un étiage d’ordre triennal.

Fin mai, suite à la pluviométrie du printemps largement déficitaire, la situation hydrologique est comprise entre la triennale et la décennale sèche. On attend avec impatience la pluie dans les semaines à venir pour limiter la forte baisse des cours d'eau mais on s'oriente vraisemblablement vers un été difficile sur le plan hydrologique. Il convient de suivre de très près l'évolution de la situation dans les semaines à venir.

Exception faite de ces phénomènes localisés dans le temps et l’espace, les débits des cours d’eau sont restés assez bas avec toutefois un répit dans le tarissement à la suite des pluies de la fin du mois. C’est dans les départements du Rhône, de la Loire, de l’Ardèche, de la Drôme et de l’Ain que la situation est la plus critique. Des arrêtés de restrictions d’usage pourraient être pris dans les prochains jours. Il devraient concerner les cours d’eau du Beaujolais, le bassin de l’Azergues, du Rhins, de l’Yzeron et du Garon dans le Rhône, des cours d’eau du centre et du nord Ardèche, et certaines rivières du département de la Drôme.

Des crues d’ampleur modeste se sont produites sur les Pyrénées-Orientales et l’Aude début avril et début mai. Les pluies de début juin n’ont eu qu’un faible impact. Alors que trois secteurs sont en situation favorable : fleuve Aude, Montpelliérais et Tarn, le nord Lozère et le versant sud des Cévennes sont en sécheresse marquée. Le débit de l’Hérault à Laroque est inférieur à 3 m3/s. Depuis 30 années seules 1976, 1989 et 1995 ont connu des valeurs plus faibles.

Le cumul mensuel des précipitations, globalement satisfaisant pour le mois de juin, a permis de limiter la chute des hydraulicités**, qui restent cependant inférieures à la normale, à l'exception de l'est du Var et des Alpes-Maritimes dont l'hydraulicité est proche de la normale. Par contre, on note une hydraulicité très faible (80% en dessous de la normale) sur le littoral varois et le Vaucluse. Les départements des Alpes voient leurs hydraulicités en baissent. Elles se situent entre 30% et 50% en dessous de la normale.

La pluviométrie de ce mois de juin a permis de réalimenter les bassins versants. Cependant, aucune crue n’a pu atteindre la crue annuelle. Fin juin, la plupart des cours d’eau contrôlés sont dans une situation d’ordre quinquennal sec en moyenne, ce qui ne présente pas de caractère exceptionnel. Il faut cependant noter les situations particulières de sécheresse sur l’ALISO qui est en cinquantenale sèche, l’Asco où la période de retour est de vingt ans, et le Taravo et l’Ortolo, où la période de retour est autour de 15 ans.