transp.gif (49 octets)transp.gif (49 octets)

BULLETIN DE SITUATION HYDROLOGIQUE

  11 juillet 2002

spacergauchebleuenv.jpg (683 octets)

   
Accueil du Bulletin du
11 juillet 2002

SITUATION CLIMATIQUE
A l'échelle régionale
Précipitations brutes
Précipitations efficaces

COURS D'EAU
Débits
Qualité
Situation piscicole

EAUX SOUTERRAINES

BARRAGES

RESTRICTIONS D'USAGE

La situation des nappes

Carte du bassin

... en Franche - Comté
... en Bourgogne
... en Rhône - Alpes
... en Languedoc - Roussillon
... en Provence - Alpes - Côte d'Azur
... en Corse


En Franche - Comté :

Contraste spectaculaire entre la fin de mois d’avril avec des réserves souterraines exsangues et ce début du mois de mai qui s’accompagne d’une reprise vigoureuse des niveaux dés le premier jour du mois. Les maxima sont atteints aux alentours du 5 avec des remontées qui vont de 70 à 150 cm en 5 jours ! Ils sont suivis d’une rapide décrue, preuve que les réserves profondes n’ont pas été reconstituées. Une nouvelle onde de crue se manifeste du 24 au 30, plus ou moins marquée selon la dépendance des aquifères aux rivières : les nappes alluviales réagissent vivement alors que les aquifères fluvio-glaciaires de Pontarlier et de Luxeuil y sont moins sensibles ; en fin de période, à part Pontarlier, tous les aquifères sont à nouveau bien bas.

La tendance à la baisse (entre 30 et 50 cm selon les secteurs) se confirme tout au long du mois de juin. Les niveaux des eaux souterraines déjà bien bas pour la saison continuent de descendre inexorablement, seulement amortis par quelques paliers aux alentours du 10, du 21 et du 29. En l’absence de pluies significatives, la situation deviendra très vite préoccupante.

En Bourgogne :

En mai, la vidange des nappes est maintenant bien établie. La faiblesse de la rech arge hivernale a pour conséquence des niveaux inférieurs à la moyenne. Le sud de la région est plus affecté que le nord par le déficit en pluie effcace.

En juin, l’évolution des nappes confirme les prévisions d'un été difficile. Les fortes pluies orageuses ponctuelles ne doivent pas faire illusion : aucune pluie efficace n’ayant été générée lors de ces passages pluvieux, les niveaux ont continué à baisser sans le moindre répit. Comme le mois précédent, les différences de comportement des nappes se font selon deux critères : le type de nappe et la position géographique.

Les nappes inertielles ont encore un niveau satisfaisant, voisins de la moyenne, leur alimentation pluri-annuelle leur ayant permis, après plusieurs années pluvieuses, d’aborder la saison estivale à des niveaux élevés. Les courbes de tarissement de ces nappes montrent qu’il ne devrait pas y avoir de problème majeur jusqu’à l’automne, époque habituelle de début de la recharge. Dans cette catégorie on peut citer la nappe de Dijon-Sud (biennale), celles des calcaires du Nord de la Nièvre ou de la craie de l’Yonne (triennale sèche). Il va de soit que l’optimisme relatif dont on peut faire preuve à leur sujet n’a de mise que dans la mesure où on ne les sollicite pas outre mesure pour pallier aux défaillances éventuelles d’aquifères plus vulnérables.

Les nappes alluviales, en liaisons étroites avec les rivières voisines, ont des niveaux exceptionnellement bas pour la saison ; le piézomètre de Spoy, par exemple, a enregistré son plus bas niveau, pour un mois de juin, en trente ans d’existence.

Les nappes karstiques ont également atteint des niveaux exceptionnels et on peut s’attendre à un linéaire de cours d’eau asséchés important. De nombreuses résurgences devraient également descendre à leur plus bas niveau.

En ce qui concerne la position géographique on note une situation de plus en plus critique du Nord vers le Sud.

En Rhône - Alpes :

L'état des principaux aquifères de la région se caractérise par une certaine stabilisation de la situation observée fin avril, voire même localement une amélioration par rapport aux mois précédents. Les pluies de mai et juin, permettent en effet quelquefois une remontée sensible des niveaux. Néanmoins, si elle ne s'aggrave pas, la situation reste critique et les réserves exploitables limitées. Cette période de transition ne sera probablement que de très courte durée. L'évolution à venir dépend des conditions météorologiques de l'été, qui condition-neront la rapidité du tarissement et, plus encore, l'importance des prélèvements, vis-à-vis desquels une grande vigilance est requise.

En Languedoc - Roussillon :

Les niveaux baissent et la situation se révèle peu favorable car la région accuse encore des déficits pluviométriques sur le long terme. Les difficultés sont de deux ordres :

- des ressources fragiles sur le Lodévois et en hautes vallées de l’Hérault et de l’Orb risquent de poser des problèmes d’alimentation pour certaines communes,

- les nappes profondes avec des niveaux particulièrement bas ne pourront subvenir qu’à une partie des besoins (pour l’Astien, délestage précoce sur la nappe de l’Orb pendant la saison touristique).

Globalement les niveaux piézométriques sont nettement en baisse par rapport au mois de mai, notamment sur la nappe villafranchienne de Mauguio-Lunel, les sables astiens de la région de Montpellier, le karst de la Gardonnesque, les formations éocènes de la région de Castelnaudary, la basse vallée de l’Orb, la basse plaine de l’Aude, et le Pliocène du Roussillon. On se situe généralement sous les moyennes interannuelles pour l'ensemble de ces réservoirs.

Pour les nappes superficielles du Roussillon, la nappe de la Vistrenque, le pli est de Montpellier, les nappes alluviales de l’Hérault et du Roussillon, la situation piézométrique est très proche d'une situation moyenne en raison des recharges significatives observées en avril 2002.

Sur le système karstique de la région de Montpellier (Pli Ouest et Gardiole), les niveaux sont nettement sous les moyennes, voire très proches des minima pour cette période de l'année, en raison du déficit de recharge et de l'augmentation des prélèvements.

En Provence - Alpes - Côte d'Azur :

Après un premier trimestre 2002 où les nappes étaient très basses pour la saison, les pluies de mai ont été les bienvenues et ont permis aux différents aquifères de se recharger. Cependant en juin certains niveaux sont encore bas particulièrement dans la vallée du Var. Sur de nombreuses stations piézométriques les niveaux sont souvent inférieurs aux moyennes décennales, mais pour le moment ceux-ci restent dans des limites très acceptables.

Les niveaux des grands aquifères alluviaux de la plaine de Sorgues et de la Crau se maintiennent alimentés artificiellement par les surplus d'irrigations gravitaires, comme localement dans la vallée du Buech et de la Durance. La Basse et Moyenne Durance après une faible recharge le mois dernier se stabilisent mais demeurent en dessous des cotes moyennes inter-annuelles. Les niveaux piézométriques des petits aquifères alluviaux côtiers (Mole et Giscle, Var-Argens) se rapprochent des valeurs moyennes. Les niveaux de la nappe du Gapeau près de Grimaud demeurent proche des minima. Les aquifères alluviaux alpins (Drac et Haute Durance) varient différemment néanmoins leur période de retour reste entre 5 et 10 ans sec.

Les grands aquifères karstiques (Monts de Vaucluse, Sainte Victoire) après une bonne recharge le mois dernier, repartent à la baisse mais avoisinent les valeurs normales d’un mois de juin. Les petits aquifères karstiques de moindre inertie (massif d’Agnis, plaine de Roquebrussanne, massif de Prannes, Trans-la Motte) sont proches des minima à l’excep-tion du synclinal de Lucéram qui reste au dessus des cotes moyennes malgré une baisse ce mois-ci.

En juillet et août si il ne pleut pas les quelques réserves faites en mai risquent de vite s'épuiser. Ces réserves seront très visibles principalement dans l'observation du débit des Sources de Sivacane à La Roque d' Anthéron -(13) et de Fontaine de Vaucluse (84).

En Corse :

Au début du mois de juillet, l’état des réserves en eaux souterraines n’est guère modifié depuis un mois et s’établit comme suit : les niveaux sont en position médiane pratiquement normale sur le sud du cap corse (Source de la Glacière), le sud de la plaine orientale (du Travo au Tarco), le Sartenais et le Valinco (Rizzanèse, Baracu et Taravo) ainsi qu’en Balagne (Figarella). Sur la Liamone, le Fium’Orbo et le Nebbio (Aliso), les niveaux sont nettement en dessous de la normale et se trouvent en position de fréquence sèche avec des retours de cinq à huit ans. Enfin, seules les deux extrémités de l’île, et plus particulière-ment le nord du Cap Corse, sont en situation les plus défavorables.

En ce qui concerne les aquifères du socle, l’évolution est sensiblement identique à celle des aquifères alluviaux, seules les sources les plus faibles qui alimentent les communes de l’intérieure risquent de connaître une défaillance en cas d’absence d’orages dans les semaines à venir.

rdbmp.gif (1914 octets) Action concertée dans le cadre du Réseau de Bassin Rhône - Méditerranée - Corse