transp.gif (49 octets)transp.gif (49 octets)

BULLETIN DE SITUATION HYDROLOGIQUE

  12 novembre 2002

spacergauchebleuenv.jpg (683 octets)

   
Accueil du Bulletin du
12 novembre 2002

SITUATION CLIMATIQUE
A l'échelle régionale
Précipitations brutes
Précipitations efficaces

COURS D'EAU
Débits
Qualité
Situation piscicole

EAUX SOUTERRAINES

BARRAGES

RESTRICTIONS D'USAGE

La situation des nappes

Carte du bassin

... en Franche - Comté
... en Bourgogne
... en Rhône - Alpes
... en Languedoc - Roussillon
... en Provence - Alpes - Côte d'Azur
... en Corse


En Franche - Comté :

En septembre, après un mois d'août globalement stable, les niveaux des eaux souterraines baissent légèrement. Les grès profonds du Trias, à Magoncourt en Haute-Saône, perdent 40 cm, alors que la nappe du confluent Breuchin-Lanterne ne descend que de quelques centimètres. La nappe des alluvions fluvio-glaciaires de la plaine de Pontarlier baisse régulièrement tout au long de la période ; elle perd 25 cm. Les nappes d'accompagnement des principaux cours d'eau fléchissent de quelques centimètres seulement. En règle générale donc, peu de variations, les réserves sont confortables pour la saison, certaines sources karstiques accusent pourtant localement des baisses spectaculaires.

En octobre, il se passe enfin quelque chose ! Deux crues successives ont fait réagir vivement les aquifères karstiques ; corrélativement les cours d'eau franc-comtois et donc leurs nappes d'accompagnement ont fait de même. Trop d'eau en trop peu de temps : la décrue des nappes alluviales et des systèmes karstiques a été aussi rapide que la montée, les niveaux en fin de période ne sont supérieurs que de quelques centimètres à ceux du début du mois ; c'est également le cas pour la plaine de Pontarlier. Par contre, la réaction de l'aquifère fluvio-glaciaire de Luxeuil et de l'interfluve Saône-Doubs est beaucoup plus positive, les niveaux gagnent 0.35 m à Breuches et 1 m à Tavaux. Le niveau des grès profonds du Trias à Magnoncourt progresse lui aussi de 0.25 m.

Comme d'habitude dans la nappe profonde du Sundgau (piézomètre de Florimont actuellement en baisse), les hautes eaux ont lieu en été (juillet) et l'étiage en février (4 à 5 mois de décalage par rapport aux réactions "normales" des nappes). Par contre, pour la première fois depuis 5 ans, le niveau actuel (début d'étiage) et donc l'étiage à venir (début 2003) est plus bas que l'étiage de l'année précédente. On semble être sorti d'un cycle pluri-annuel de recharge continue de cet aquifère qui durait depuis la mi 1997.

En Bourgogne :

En septembre, le niveau des nappes continue à baisser régulièrement en Bourgogne à l’exception de l’aquifère profond de la nappe de Dijon-Sud-Chenôve où l’on note une stabilisation des niveaux avec même un léger infléchissement de la courbe, soit une légère amélioration. A l'inverse, la courbe soulignant l’activité des nappes alluviales de la Tille plonge inexorablement vers les minimales enregistrées en 1976. En conclusion, le tarissement d'une grande partie des aquifères bourguignons se poursuit et des problèmes d'alimentation en eau potable apparaissent dans plusieurs départements.

En octobre, la majeure partie des pluies ayant été enregistrée à la fin du mois, il est encore prématuré de parler de recharge. Toutefois, on note partout une inflexion voire un arrêt du tarissement. Il était grand temps : on a enregistré le plus bas niveau connu au pézomètre Spoy dans les alluvions de la Tille, en trente ans d'observations. Des niveaux exceptionnellement bas ont également été atteints au début du mois dans des aquifères comme les alluvions anciennes du Meuzin. Des pluies efficaces modestes relayées par plusieurs épisodes pluvieux abondants ayant affecté la région au début du mois de novembre, on peut penser que la remontée des niveaux va maintenant se généraliser. Pour l'instant les grandes nappes et celles qui ont une forte inertie restent orientées à la baisse, mais on peut raisonnablement penser qu'elles vont elles aussi entamer leur recharge dans le courant du mois de novembre. Une pluviométrie normale serait suffisante pour que la recharge se poursuive. Il convient toutefois de rester prudent.

En Rhône - Alpes :

La plupart des aquifères situés dans le sud de la région retrouvent au mois d'octobre une situation normale. L'influence des fortes précipitations du mois de septembre est particulièrement significative sur tous les aquifères du sud de la Drôme.

Dans le nord de la région, la nappe de la basse vallée de l'Ain réagit à la fois à l'arrêt des pompages agricoles et aux précipitations du mois de septembre, par une remontée significative des niveaux, mais ces derniers restent en deçà des moyennes saisonnières. Parallèlement, les nappes des cailloutis plio-quaternaires de la Dombes, du sud-est de Bourg en Bresse, et du pays de Gex, plus longues à réagir, poursuivent leur tarissement et restent basses pour la saison.

Dans la plaine du Forez, la situation s'est très nettement améliorée depuis le mois d'août avec un retour à des niveaux très hauts courant septembre, puis une stabilisation dans une situation haute courant octobre.

La situation reste critique et sans aucune amélioration par rapport à celle de cet été pour la nappe du Garon.

Dans les Alpes, les massifs karstiques sont dans une situation moyenne à haute. La nappe de la combe de Savoie atteint un niveau supérieur à la normale et celle du Guiers-Herettan reste dans une situation très haute.

Dans l'Est-Lyonnais, l'ensemble des couloirs fluvio-glaciaires reviennent progressivement à la normale, mais les niveaux restent cependant légèrement inférieurs à la moyenne à la fin octobre. Dans le Bas Dauphiné, la nappe de la molasse miocène continue son évolution au delà de la moyenne, tandis que dans les vallées de Vienne, les niveaux restent très bas, sans amélioration depuis l’été. La plaine de Bièvre Valloire se trouve dans une situation un peu intermédiaire, avec une nette amélioration par rapport au mois d'août, mais qui reste cependant basse pour la saison.

La plaine de Valence se stabilise dans une situation très confortable depuis le mois d'août.

L'ensemble des aquifères alluviaux en relation avec les cours d'eau du sud de la Drôme, comme la nappe de la Drôme et celle de la vallée de l'Aygues, ont bien réagi aux précipitations de septembre, et se sont stabilisés dans une situation moyenne courant octobre. Le karst des baronnies suit un peu le même type d'évolution avec un pic de crue de très forte amplitude en réponse aux pluies de septembre. Son effet est de courte durée avec un retour à une situation inférieure à la normale courant octobre, mais nettement plus favorable que celle observée depuis plus d'un an

En Languedoc - Roussillon :

Les niveaux piézométriques présentent une situation contrastée dans la région : pour le karst de la Gardonnenque, on est au dessus des moyennes ; pour la nappe villafranchienne de Mauguio-Lunel et les sables astiens de la région de Montpellier, on se situe au niveau des moyennes interannuelles ; sur le karst de la Gardiole, les niveaux piézométriques sont légèrement en dessous des moyennes interannuelles ; pour les formations éocènes de la région de Castelnaudary et en Roussillon, les niveaux piézométriques sont encore sensiblement en dessous des moyennes interannuelles. Plus localement, les niveaux sont proches des moyennes pour les réservoirs de la région et inférieurs à la normale en Roussillon (plioquaternaire multicouche).

En Provence - Alpes - Côte d'Azur :

La plupart des aquifères montrent, après les quelques épisodes pluvieux de septembre, une situation de décharge. Les niveaux et débits moyens (des sources) sont largement inférieures aux normales saisonnières. Il semble que la vallée du Var et certaines des vallées alluviales des Alpes Maritimes, qui ont un bassin d'alimentation dans les contreforts alpins, sont moins touchées par cette décharge. Dans le Vaucluse, seules les aquifères se trouvant dans la zone où le 8 septembre il y a eu des inondations catastrophiques montrent des niveaux largement supérieures aux normales mais ces derniers tendent à la baisse avec le temps sec de ces quinze derniers jours.

En Corse :

A la fin du mois d’octobre, on constate une nette recharge des nappes d’eau souterraine. Toutefois, cette recharge est d’inégale importance selon les zones, ce qui place les niveaux piézométriques dans des positions statistiques différentes. Aussi, alors que le Cap Corse est toujours en position inférieure à la moyenne, que le sud de la plaine orientale est tout juste en position moyenne, l’ensemble des autres nappes présente des niveaux compris entre la fréquence quinquennale et la fréquence décennale humide.

rdbmp.gif (1914 octets) Action concertée dans le cadre du Réseau de Bassin Rhône - Méditerranée - Corse