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Délégation de bassin Rhône-Méditerranée-Corse

BULLETIN DE SITUATION HYDROLOGIQUE

  14 mai 2002

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14 mai 2002

SITUATION CLIMATIQUE
A l'échelle régionale
Précipitations brutes
Précipitations efficaces

COURS D'EAU
Débits
Qualité
Situation piscicole

EAUX SOUTERRAINES

BARRAGES

RESTRICTIONS D'USAGE

La situation climatique


En Franche - Comté :

En mars, les cumuls mensuels varient de 40 à 120 mm, des plaines aux reliefs du Jura. Ces cumuls représentent 75 à 100 % des normales. Ils sont déficitaires dans le sud de la région. La neige, encore présente au-dessus de 900 m en début de mois, régresse rapidement. Les moyennes mensuelles de température dépassent les normales de 1.5 à 2 °C. La seconde décade de mars, avec une moyenne dépassant la normale de 4 °C, est la plus chaude des dernières décennies. L'insolation mensuelle voisine de 170 heures présente un excédent de l'ordre de 40%.

En avril, les cumuls mensuels variant de 25 à 70 mm des plaines aux reliefs du Jura et des Vosges, sont fortement inférieurs aux moyennes. Le rapport à, la normales de l’ordre de 20 à 40 % atteint même 60 % dans le secteur de Belfort-Montbéliard. Les moyennes mensuelles des températures dépassent les normales d’environ 1°C. Mis à part la deuxième décade où il fait très frais, les températures en journée sont souvent très douces. L’insolation mensuelle variant de 190 à 220 heures présente un excédent de l’ordre de 20 à 30 %.

En Bourgogne :

Par opposition au mois de mars 2001 marqué par une pluviométrie exceptionnelle, mars 2002 affiche un déficit pluviométrique sur l’ensemble de la Bourgogne. En effet, tous les postes météo-france bourguignons présentent un déficit pluviométrique par rapport à la normale compris entre -30% et -66%. La répartition des pluies dans le temps est relativement hétérogène puisque la troisième décade ne représente que 7% de la pluviométrie totale mensuelle. La deuxième décade fut la plus arrosée. Les précipitations de mars n’ont pas été suffisantes pour être efficaces au sens hydrologique du terme, d’autant plus que l’évapotranspiration potentielle augmente avec la durée d’ensoleillement et le développement de la végétation. Contrairement aux trois années précédentes, les précipitations de l’hiver 2001-2002 sont globalement déficitaires, ce qui ne favorise pas la recharge des nappes et des rivières.

Après un mois de mars 2002 largement déficitaire, le mois d’avril présente une pluviométrie encore plus faible puisque le déficit pluviométrique est de l’ordre de -70% par rapport à la normale sur l’ensemble de la Bourgogne. Il n’est tombé que 13 mm de pluie à Dijon. C’est la troisième décade qui sauve le mois puisqu’elle représente 70 % de la pluviométrie totale mensuelle. En effet, il n’est tombé que quelques millimètres de pluie durant les deux premières décades. Bien entendu, les pluies d’avril, largement déficitaires, ne sont pas suffisantes pour être efficaces d’autant plus que l’évapotranspiration potentielle est en forte augmentation. Le déficit pluviométrique de l’hiver 2001 et du printemps 2002 devient important et les précipitations sont attendues avec impatience dans les semaines à venir.

En Rhône - Alpes :

C’est la faiblesse des précipitations, généralisée à l’ensemble de la région, qui caractérise l’hiver et le début du printemps 2002. Les déficits enregistrés en mars et avril sont importants, avec en avril des valeurs de pluies inférieures de plus de 60% par rapport à la moyenne interannuelle. Il n’est ainsi tombé que 12 mm d’eau en avril à Lyon-Bron contre 64 mm en moyenne, une tendance que l’on retrouve sur chaque poste météorologique. Cette sécheresse, conjuguée à un automne déjà peu arrosé, conduit à des cumuls de précipitations sur les six derniers mois marqués par des déficits importants qui dépassent souvent -50% par rapport à la normale. A Ambérieu par exemple, le cumul des pluies entre novembre 2001 et avril 2002 n’est que de 269 mm, ce qui représente 300 mm de moins que la moyenne interannuelle (569 mm).

En Languedoc - Roussillon :

L’hiver 2002 s’est achevé en mars par une période relativement sèche qui portait les déficits des 10 derniers mois aux environs de 300 mm sur le nord et l’ouest de la région. Le mois d’avril a apporté d’assez fortes quantités d’eau sur la moitié ouest (100 à 250 mm pour les épisodes des 4 et 11 avril), résorbant ainsi une partie des déficits pluviométriques. Seules les Cévennes Gardoises et la Lozère (10 à 70 mm seulement en avril) accusent encore d’importants manques d’eau

En Provence - Alpes - Côte d'Azur :

Les pluies prometteuses de début avril avaient permis de redonner un peu d'eau notamment à la limite des départements du Var et des Alpes-maritimes où le cumul mensuel s'approchait de la normale. Malgré ces pluies, fin avril la situation restait voisine de celle relevée fin mars à savoir un déficit cumulé de pluviométrie atteignant un total de 100 mm à 500 mm depuis juin 2001 ; ce déficit s'est même accentué. Début mai, la région connaît enfin des pluies efficaces, le cumul d'eau tombé en 12 jours dépasse la normale mensuelle (1,5 à 2 fois). Le déficit cumulé depuis septembre dernier reste cependant élevé, il atteint encore 300 mm par endroits. Un tel déficit pluviométrique ne peut que se faire ressentir sur la ressource en eau de la région.

En Corse

Les mois précédents, et notamment mars, ont été marqués par un net déficit pluviométrique atteignant, fin mars, -40% de la moyenne de référence.

Avril, par contre, a connu au cours de la première quinzaine des précipitations importantes lors de deux épisodes marqués les 3 et 4 ainsi que les 11 et 12 avril. Malgré l’absence de pluie notable au cours de la seconde quinzaine, les précipitations mensuelles d’avril sont proches de la normale, sans excédent mais sans déficit notable. Sur l’année hydrologique, l’apport de ce mois d’avril permet de diminuer un peu le déficit, mais restent insuffisantes pour compenser le déficit accumulé notamment dans les zones faiblement arrosées (centre Corse et versant occidental). Depuis septembre, le déficit pluviométrique dépasse toujours 250 mm pour atteindre presque 300 mm en Corse-du-Sud. Les pluies d’avril ont touché surtout la Corse orientale et centrale à l’exception des extrémités nord et sud. Le versant occidental a été le moins affecté, du golfe d’Ajaccio à celui de Saint-Florent.

Les premiers jours de mai ont été marqués par de nouveaux épisodes pluvieux ayant touché, eux, le versant occidental.


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Action concertée dans le cadre du Réseau de Bassin Rhône - Méditerranée - Corse