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BULLETIN DE SITUATION HYDROLOGIQUE

  14 mai 2002

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14 mai 2002

SITUATION CLIMATIQUE
A l'échelle régionale
Précipitations brutes
Précipitations efficaces

COURS D'EAU
Débits
Qualité
Situation piscicole

EAUX SOUTERRAINES

BARRAGES

RESTRICTIONS D'USAGE

Les débits des cours d'eau

Carte du bassin

... en Franche - Comté
... en Bourgogne
... en Rhône - Alpes
... en Languedoc - Roussillon
... en Provence - Alpes - Côte d'Azur
... en Corse

7carte_debits_petit.jpg/Carte Débits


En Franche - Comté :

En mars, on se trouve confronté à une situation fort contrastée concernant les niveaux des rivières de la région. Le mois écoulé fut doux, bien ensoleillé et peu pluvieux. La neige encore présente en début de période a considérablement régressé. Le résultat fut le maintien de débits encore supérieurs à la moyenne pour le Doubs, la Savoureuse et de nombreuses rivières de Haute-Saône. Par contre, on assiste à la mise en route d'un étiage d'ordre triennal pour la Loue et les rivières jurassiennes.

Le mois d’avril fut très ensoleillé et surtout peu arrosé. La décrue timidement amorcée fin mars s’est transformée en un étiage généralisé, devenant même sévère sur certaines rivières. On relève partout des valeurs nettement inférieures à la moyenne. Présence d’un étiage d’ordre quadriennal pour les rivières de Haute-Saône, et pratiquement décennal pour le Doubs, la Loue et les rivières du Jura, avec une mention particulière pour la source du Lison et la Cuisance. La suite des événements est à surveiller de près.

En Bourgogne :

Suite au déficit pluviométrique du mois de mars, les débits des rivières bourguignonnes sont nettement en baisse et la situation hydrologique est comprise fin mars entre la quinquennale sèche et la quinquennale humide. Sur le bassin de la Saône, les durées de retour des débits de base sont comprises entre la quinquennale sèche et la triennale humide avec toutefois une majorité de rivières proches, voire sous la barre de la moyenne. La situation hydrologique reste correcte pour la saison, mais le déficit pluviométrique de cet hiver n’a pas permis aux rivières de conserver des débits soutenus. La pluie, dans des proportions raisonnables, serait donc la bienvenue dans les semaines à venir.

Avec le déficit pluviométrique marqué du mois d’avril, la baisse des débits des rivières bourguignonnes se poursuit et la situation hydrologique se situe en dessous de la triennale sèche sur l’ensemble de la région fin avril. Sur le bassin de la Saône, la situation hydrologique est plutôt proche de la quinquennale sèche et plusieurs cours d’eau présentent des VCN3 dont la durée de retour atteint 10-20 ans sec. C’est le cas la Grosne à Cluny. Cette situation hydrologique est relativement inquiétante car nous sommes fin avril et la tendance sera maintenant difficile à inverser. Il faut désormais suivre de près l’évolution de la situation et la pluviométrie dans les semaines à venir.

En Rhône - Alpes :

Les débits des cours d’eau sont restés très faibles tout au long de l’hiver en raison de la faiblesse des précipitations et de la période prolongée de gel qui, en montagne, ralentit les écoulements. Après une courte accalmie à la faveur des quelques pluies de la fin février, c’est un régime de tarissement qui s’installe. Il n’est pas rare de relever, à la fin avril, des débits proche du record pour cette époque de l’année. Depuis le début avril, les débits sont inférieurs aux valeurs quinquennales sèches* et même décennales sèches* à partir du 17. Cette situation est générale à l’ensemble de la région. Dans certains secteurs, Dombes, Bresse, monts du lyonnais et du Beaujolais, Forez, les débits minima sur 3 jours consécutifs approchent le dixième du module* et sont même localement et temporairement inférieurs à celui-ci. Toutefois, les débits, s’ils sont faibles pour la saison, sont encore assez supérieurs à ceux observés en période estivale. D’autre part, la tendance peut encore s’inverser à la faveur d’une fin de printemps plus arrosée, comme ce fut le cas en 1997. Il faut donc se garder de tirer dès aujourd’hui des conclusions trop pessimistes mais rester vigilant sur l’évolution de la situation.

En Languedoc - Roussillon :

Les grands cours d’eau de la région présentaient encore des débits très faibles début avril, témoignant de la sécheresse hivernale. Depuis, plusieurs épisodes de pluies abondantes ont nettement rechargé les rivières. Ainsi début mai, les débits apparaissent proches des normales dans les Pyrénées-Orientales, le Montpelliérais et le bassin du Vistre. Les autres secteurs sont moins favorisés : l’Aude, l’Orb, l’Hérault, les Gardons, et le Tarn sont en très relative sécheresse. Enfin, le nord de la région (bassins du Lot, de la Truyère et de l’Allier) subit encore une situation très sèche.

En Provence - Alpes - Côte d'Azur :

Fin avril la situation ressemblait à celle décrite fin mars : les débits des cours d'eau restaient tous faibles pour la saison, voire même très faibles. Les débits de fin avril n'atteignaient même pas 25% du débit moyen, avec une fréquence de retour nettement supérieure à 10 ans. Les moins touchés étaient les cours d'eau de haute montagne (fréquence de retour de 5 ans) qui ont certainement été alimentés par le début de la fonte des neiges.

Les valeurs des hydraulicités** sont maintenant toutes inférieures de moitié à la normale à l'exception de la Durance amont où les valeurs sont de l'ordre de 60 à 75% par rapport à la normale. Les précipitations tombées au cours du mois d'avril n'ont pas permis de stabiliser les écoulements.

En Corse :

Du fait de l’absence de précipitations efficaces en mars et après la fonte d’une grande partie du manteau neigeux en montagne, les débits de base des cours d’eau ont chuté pour atteindre des valeurs minimales observées au tout début avril. La majorité des cours d’eau présentaient alors un débit de base (VCN 3) plus faible que le décennal sec ; certains d’entre-deux (Asco, Fango, Fium’Orbo, Golo amont, Gravone, Ortolo, Solenzara, Tavignano et Vecchio) présentaient même un débit record, inférieur au minimum antérieurement connu, qui, selon la chronique historique disponible, pouvait atteindre une période de retour centennale sèche.

Les pluies efficaces de la première quinzaine d’avril ont permis de redresser nettement, mais provisoirement, la situation, retardant l’étiage d’environ 1,5 m ce qui est loin d’être négligeable. L’examen de l’évolution des débits moyens journaliers montre que, fin avril, les débits sont en moyenne de l’ordre des valeurs quinquennales sèches ; cette situation est très comparable à celle observée en moyenne à la mi-mars 2002. Ces épisodes pluvieux n’ont provoqué aucune crue marquante, supérieure à la crue annuelle, et leur influence sur les débits moyens mensuels est restée limitée puisque ceux-ci demeurent en général dans une occurrence sèche de quinquennale à cinquantennale (à l’exception de la Solenzara…).

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Action concertée dans le cadre du Réseau de Bassin Rhône - Méditerranée - Corse