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BULLETIN DE SITUATION HYDROLOGIQUE

  11 mai 2001

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Accueil du Bulletin du
11 mai 2001

SITUATION CLIMATIQUE
A l'échelle régionale
Précipitations brutes
Précipitations efficaces

COURS D'EAU
Débits
Qualité
Situation piscicole

EAUX SOUTERRAINES

BARRAGES

RESTRICTIONS D'USAGE

La situation des nappes

Carte du bassin

... en Franche - Comté
... en Bourgogne
... en Rhône - Alpes
... en Languedoc - Roussillon
... en Provence - Alpes - Côte d'Azur
... en Corse


En Franche - Comté :

En mars, après une décrue monotone en février, les niveaux de toutes les nappes remontent de façon spectaculaire, avec un bel ensemble dans la nuit du 2 au 3. Après un pallier aux alentours du 8, la remontée se poursuit pour atteindre un maximum les 12 et 13. La nappe de Pontarlier comme celle de la basse Loue gagnent ainsi près de 2 m, les nappes d’accompagnement du Doubs montent de 1.50 m à 2.50 m , etc. De nombreux aquifères débordent.

Dans la nappe profonde du Sundgau, le niveau sur le piézomètre de Florimont est en forte hausse depuis le début mars. Si cette hausse se poursuit, le niveau dépassera bientôt le niveau de juin 2000, plus haut niveau atteint depuis la pose de l'enregistreur en 1993 – car l’étiage a lieu en hiver (décembre à février) et les hautes eaux en été (juillet à août).

En avril, après la très relative décrue de la fin du mois de mars, une nouvelle remontée des aquifères se développe à partir du 5. Elle parvient à son maximum, sur toute la Franche-Comté, aux environ du 11. Les cotes atteintes sont sensiblement équivalentes aux maxima du mois précédent. Une légère décrue s'installe ensuite, interrompue les 16 et 27 par des reprises sensibles des niveaux. En fin de période, on retrouve les valeurs du début du mois.

En Bourgogne :

En mars, on observe une reprise générale de la recharge des nappes allant au delà de ce qui était espéré. Les petites nappes (dans les alluvions superficielles ou perchées) ont immédiatement réagi aux pluies continues du début de mois. De même, les niveaux des grandes nappes, y compris des captives, ont remonté alors que la vidange avait commencé. Les pluies efficaces ont été fortement excédentaires dans certains secteurs de la Cote d’Or, des niveaux record sont observés. Dans le sud de la région, moins frappé par les inonda-tions, le niveau des nappes remonte plus faiblement.

Les précipitations excédentaires d’avril ne pouvaient que prolonger, voire accentuer la montée générale des niveaux des nappes. A l’exception du Sud de la Bourgogne, où l’on note des niveaux tout à fait honorables, les cotes enregistrées égalent ou dépassent les records connus, tant en ce qui concerne les nappes alluviales que les réservoirs karstiques. Dans les nappes inertielles, où les eaux mettent plusieurs semaines à rejoindre le niveau noyé, la montée se poursuit encore et devrait perdurer jusqu’à la fin du mois. L’optimisme affiché le mois précédent, en ce qui concerne la gestion de l’étiage, reste donc de rigueur, les températures étant de surcroît modérées pour ne pas dire fraîches.

A recharge exceptionnelle, événements exceptionnels : si la Bourgogne paraît à l’abri d’une inondation par remontée de nappe comme celle qui frappe la Somme, en revanche elle est susceptible d’être le théâtre d’événements comme ceux qu’on observe actuellement en Normandie ou dans le Centre : notamment, l’apparition de gouffres et de grottes lors de fortes crues mettant les réseaux karstiques en charge, l’effondrement d’anciennes carrières souterraines, par la conjugaison d’un minage des galeries et la surcharge de la voûte par accumulation d’eau dans les terrains qui recouvrent ces carrières oubliées.

En Rhône - Alpes :

Fin avril, des niveaux hauts sont généralisés à quasiment toutes les nappes de la région, avec des remontées spectaculaires dans les nappes d’accompagnement en relation avec les rivières. Seuls le karst situé à l'extrême sud de la région, la vallée du Garon et la Plaine de Chambéry (forte exploitation de ces deux nappes) échappent à cette règle.

La tendance fin avril est au retour à la normale dans les aquifères d'alluvions récentes, et à la stabilisation dans la Dombes. Dans les plaines de Valence et de Romans, une amorce de tarissement observée en février mars, est suivie par une reprise de la recharge bien marquée en avril. Dans les vallées de Vienne une tendance à la baisse est observée depuis la fin mars.

En Languedoc - Roussillon :

Pour toutes les nappes, la situation piézométrique est très proche des moyennes inter annuelles observées depuis 15 à 20 ans. Mais fin avril, on constate une tendance à la baisse, avec des niveaux particulièrement bas dans le sud. Les pluies des deux derniers mois ont en effet assez peu alimenté les eaux souterraines.

Les nappes littorales de la Vistrenque, de Mauguio-Lunel et l’Astien-aval restent au-dessus des niveaux saisonniers. Les gardons, les plis est et ouest de Montpellier, la nappe alluviale de l’Hérault et le nord Astien sont aux niveaux moyens. En revanche, les aquifères méridionaux (nappes de l’Orb, de l’Aude, et du Roussillon) sont en situation basse.

En Provence - Alpes - Côte d'Azur :

Les niveaux des grands aquifères alluviaux de la Plaine de Sorgues, la Crau, la Basse et Moyenne Durance sont tous en baisse ; leurs périodes de retour se situent entre 5 et 10 ans humides comme le mois précédent. Les niveaux piézométriques des petits aquifères alluviaux côtiers (Gapeau, Var, Argens) baissent également mais le niveau de la nappe reste au dessus de la moyenne inter annuelle d’un mois d’avril. Les aquifères alluviaux alpins (Drac et Haute Durance) sont tous en décharge à l’exception de la Source de Pruneyret dont le débit augmente.

Les grands aquifères karstiques (Monts de Vaucluse, Sainte Victoire, Plateau de Canjuers) contrairement au mois dernier sont tous en baisse, leurs périodes de retour étant supérieures à la normale. Les petits aquifères karstiques de moindre inertie (massif d’Agnis, plaine de Roquebrussane, synclinal de Lucéram, massif de Prannes, Trans-la Motte) sont en légère baisse avec un niveau moyen.

En Corse :

Le niveau des nappes d'eaux souterraines est très contrastée, variant d'une situation très supérieure à la moyenne sur le versant occidental (dans le Cap Corse, le Nebbio, le Liamone et le Baracci) à une situation inférieur à la moyenne (fréquence quinquennale sèche).sur le versant oriental (en Balagne à Figarella, dans le Fium'Orbo et le Tarco).

rdbmp.gif (1914 octets) Action concertée dans le cadre du Réseau de Bassin Rhône - Méditerranée - Corse