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BULLETIN DE SITUATION HYDROLOGIQUE

  11 mai 2001

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11 mai 2001

SITUATION CLIMATIQUE
A l'échelle régionale
Précipitations brutes
Précipitations efficaces

COURS D'EAU
Débits
Qualité
Situation piscicole

EAUX SOUTERRAINES

BARRAGES

RESTRICTIONS D'USAGE

Les débits des cours d'eau

Carte du bassin

... en Franche - Comté
... en Bourgogne
... en Rhône - Alpes
... en Languedoc - Roussillon
... en Provence - Alpes - Côte d'Azur
... en Corse


En Franche - Comté :

L’incidence sur les rivières des pluies du mois de mars, extrêmement arrosé, est toutefois très inégales. On note des crues importantes de fréquence supérieure à 20 ans sur l’Ognon et le Scey, plus que décennale sur la Lanterne et décennale sur la Morthe. Par contre, dans le Doubs, la Loue, la Bienne et même la Saône n’ont été affectées que par des crues de moindre importance. Les épisodes de hautes eaux sont nombreux, rapprochés dans le temps et ont favorisés le maintien d’un écoulement important et continu dans les grosses rivières provocant un blocage et un reflux des petits affluents. Les inondations ont sinistrés beaucoup de communes dans certains secteurs. Ce phénomène d’écoulement important a été observé sur une grande partie des cours d’eau de la région en particuliers l’Ognon, la Loue et la Bienne.

Le mois d’avril, très arrosé, peu ensoleillé et très frais favorise un maintien des niveaux des rivières et un ralentissement de la décrue en cours. Les valeurs sont supérieures aux moyennes pour l’ensemble des cours d’eau de la région. Seul le Doubs, de sa source jusqu’à Pontarlier, présente une situation proche de la normale. L’écoulement de l’Ognon est important, tout comme celui de quelques rivières du Jura comme la Cuisance et la Bienne, et de la majorité des rivières de Haute-Saône, la Loue, la Savoureuse et surtout le Doubs dans sa partie aval.

En Bourgogne :

Le mois de mars est marqué par de fortes crues sur une grande partie de la Bourgogne entre le 14 et le 25 notamment, en raison d’une série de perturbations pluvieuses qui va progressivement saturer le sol. Dès le début du mois, les rivières accusent une montée de leur débit sans toutefois de débordement notable. L’épisode du 13 engendre une montée générale des eaux. Des débits exceptionnels sont enregistrés rapidement en tête de bassin. Les maxima s’observent le 14. Les pluies soutenues des jours suivants vont ralentir la décrue, et les inondations vont se prolonger sur plusieurs jours.

L’Ouche et ses affluents sont fortement touchés par les crues avec une fréquence de retour proche de 50 ans à l’amont et au moins égale à 20 ans à l’aval de Dijon. Sur la Tille, les variations sont importantes dans l’estimation de la gravité de la crue. Les fréquences de retour sur la rivière et ses affluents sont toutes supérieures ou égales à la décennale et ont tendance à croître de l’amont vers l’aval. La Bèze et la Vingeanne sont en revanche moins touchées : durée de retour 5 ans. La Saône a également connu une crue d’importance majeure, la 7ème depuis 1910 à Lechâtelet-Pouilly (durée de retour 15 ans), la 5ème depuis 1910 à Châlon (durée de retour 20-25 ans) et la 4ème depuis 1910 à Mâcon (durée de retour 30 ans). Sur la Dheune à Palleau un débit de 78 m3/s a été mesuré (durée de retour 15-20 ans).

En avril, les pluies régulières et excédentaires maintiennent de hautes eaux sur l’ensemble des cours d’eau bourguignons. La situation hydrologique dans la région est comprise entre la quinquennale et la cinquantennale humide début mai. De nombreux débits de base sur le bassin de la Saône, ont des durées de retour supérieures à 10 ans humide. Il convient donc de rester vigilant vis-à-vis des crues car le niveau des rivières est haut et les sols sont saturés en eau

En Rhône - Alpes :

Depuis le début du mois de mars, les écoulements se maintiennent à des niveaux élevés pour la saison avec une hydraulicité (rapport des débits à la moyenne), souvent supérieure à 200%.

Mais ce sont surtout les crues du mois de mars sur les grands cours d’eau de la région qui resteront dans les mémoires : avec plus de 2600 m3/s dans la Saône à Couzon au mont d’or, le débit de ce 22 mars (période de retour estimée à 30 ans environ) arrive au quatrième rang des plus fortes crues observées depuis 1910 ; 4800 m3/s à Ternay (période de retour de 15 ans) dans le Rhône à l’aval de Lyon ; pointe de plus de 870 m3/s dans l’Isère, soit un débit supérieur à celui de la crue décennale.

En Languedoc - Roussillon :

Peu de crues en ce début de printemps : d’une façon générale, on relève une assez grande stabilité des débits depuis le début de l’année. Peu d’événements marquants à signaler, mis à part des crues de faible intensité le 8 mars au nord de la région, et quelques montées d’eau en avril sur le sud.

Récemment, les débits, renforcés par des pluies le 30 avril, présentent des valeurs proches des normales saisonnières. Les rivières cévenoles, Gardons et Hérault, restent cependant un peu en deçà des niveaux moyens pour la saison.

En Provence - Alpes - Côte d'Azur :

Les hydraulicités (rapport du débit moyen du mois au module mensuel des années d’obser-vations) sont globalement comprises entre 0.80 et 1.30, conséquence d’une pluviométrie normale. De faibles hydraulicités sont cependant recensées sur les côtes du Var et des Alpes Maritimes, ainsi que sur la basse vallée de la Durance.

En Corse :

Malgré le déficit pluviométrique en février, le débit de base des cours d’eau est resté soutenu.

En mars, la pluviométrie excédentaire n’a fait que renforcer cette tendance, les VCN 3 observés étant le plus souvent supérieurs à ceux de février avec une occurrence de médiane à quinquennale humide. Cette tendance humide est encore plus sensible sur les débits moyens mensuels, intégrant les épisodes de crue, dont certains présentent une période de retour plus rare que décennale humide : il s’agit, en général, des cours d’eau dont les hauts bassins se trouvent dans la chaîne centrale enneigée (Fango, Golo amont, Porto-Vecchio, Fium'Orbo, Gravone, et, de manière plus atypique, l’Ortolo). Les crues observées sont restées de faible intensité en pointe, et les débits instantanés maximaux n’ont jamais atteint la médiane annuelle.

Le mois d'avril se caractérise par une lente atténuation du caractère humide en particulier sur les grandes chaines montagneuses (Golo, Fango). Aucune crue remarquable n’est à signaler.

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Action concertée dans le cadre du Réseau de Bassin Rhône - Méditerranée - Corse