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BULLETIN DE SITUATION HYDROLOGIQUE

  09 juillet 2003

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09 juillet 2003

SITUATION CLIMATIQUE
A l'échelle régionale
Précipitations brutes
Précipitations efficaces

COURS D'EAU
Débits
Qualité
Situation piscicole

EAUX SOUTERRAINES

BARRAGES

RESTRICTIONS D'USAGE

La situation des nappes

Carte du bassin

... en Franche - Comté
... en Bourgogne
... en Rhône - Alpes
... en Languedoc - Roussillon
... en Provence - Alpes - Côte d'Azur
... en Corse


En Franche - Comté :

Pour le mois de mai, la baisse se poursuit mais de façon assez modérée. En effet, si la nappe des alluvions fluvio-glaciaires de Pontarlier et celle du Breuchin, perdent 20 cm, les nappes d'accompagnement de la basse Loue à Cramans et du Doubs moyen à Saint Vit ont réagi à l'épisode pluvieux du 19, les niveaux étant les mêmes en fin de période par rapport au début. Seule la nappe du bas Doubs à Tavaux perd 15 cm. Le piézo de Florimont a atteint son max. annuel début mai, soit 2 à 3 mois plus tôt que d'habitude. Ce maximum de début mai 2003 est cependant le plus fort niveau depuis 10 ans après le max. de août 2001.

En juin, poursuite de la baisse de toutes les nappes. Les nappes d'accompagnement du bas Doubs à Tavaux, du Doubs moyen à Saint Vit et de la basse Loue à Cramans, perdent de 15 à 25 cm. La nappe de l'Arlier à Houtaud accuse une baisse de 25 cm et surtout celle du Breuchin avec - 40 cm. Seuls les calcaires profonds de la vallée du Doubs ont accusé une baisse légère de moins de 10 cm.

En Bourgogne :

En mai, il aurait fallu des pluies abondantes et continues, pour générer des pluies efficaces. Avec des températures élevées et des pluies peu importantes c’est loin d’être le cas. Il est donc tout à fait normal que les niveaux des nappes suivies par la DIREN soient en baisse partout. Sachant que, sauf événement exceptionnel, le retour des pluies efficaces ne se fera pas avant trois mois, au mieux, on voit qu’on sera partout en dessous de la moyenne au mois de septembre. Cette prévision ne concerne pas que les nappes superficielles, que l’on sait très réactives aux aléas climatiques, mais les nappes profondes dont la vidange prématurée va ramener les niveaux à des valeurs moins confortables pour les gestionnaires de l’eau. A titre d’exemple, on voit que la nappe des Tilles à Spoy continue à descendre sur la même pente qu’en 2002 mais qu'en revanche, la nappe de la craie de l’Yonne, à Ronchères, se trouve nettement en dessous de son niveau de l’an dernier.

En juin, seules les nappes captives ou fortement inertielles affichent, grâce aux pluies efficaces abondantes des années 1999 à 2001, des niveaux voisins de la normale.

En Rhône - Alpes :

Courant mai et juin, en l’absence d’une recharge au printemps, seules les grandes nappes à forte inertie et à réserve importante, se maintiennent à des niveaux normaux, grâce aux précipitations de l’automne dernier. Les secteurs les plus touchés correspondent aux nappes influencées par le régime des cours d'eau (vallées de la Drôme et de la Saône) ou de faible épaisseur (vallée de l'Aygues, plaine du Roubion et du Jabron) ou fortement influencées par les prélèvements (vallée du Garon, plaine de Chambéry, basse vallée de l'Ain) ainsi qu’à l'ensemble des zones karstiques de la région (Jura, Vercors, Bauges). Dans tous ces cas, la vigilance s’impose. Il n’existe en effet peu de possibilités de recharge en période estivale et la baisse des niveaux est partout rapide et généralisée. Dans les grandes nappes alluviales fluvio-glaciaires du Dauphiné, telles que la plaine de Valence, l'Est Lyonnais, la Bièvre Valloire et les vallées de Vienne, la situation reste normale pour la saison avec des niveaux moyens ou légèrement supérieurs à la moyenne. Cependant, depuis la fin de la recharge hivernale, le tarissement est très rapide. En outre, dans les secteurs influencés, on note un impact précoce de pompages pour l'irrigation, avec une avance d'un mois par rapport à ce qui est habituellement observé. Pour la nappe de la molasse miocène, la situation reste normale, malgré une baisse très rapide liée aux pompages. Dans la basse vallée de l'Ain aux réserves pourtant importantes, la dégradation par rapport à mai est nette, avec des niveaux en dessous des minima observés depuis les années 80 à cette période de l’année, ce qui correspond plutôt à une fin d'étiage prononcée. Il faut y voir là encore l'influence d'une irrigation intense dès le début du mois de juin. Dans les Dombes, la situation reste globalement normale, avec cependant des niveaux en dessous de la moyenne d’un mois de juin au voisinage de Bourg en Bresse. Dans la vallée de la Loire, les niveaux sont normaux et supérieurs à la moyenne De nombreuses nappes alluviales sont particulièrement influencées par la baisse exceptionnelle du régime des cours d'eau et sont très basses actuellement, en particulier dans les vallées de la Saône, de la Drôme et de l'Aygues. Dans les karsts, l'absence de précipitations conduit à des niveaux très bas, ce qui pourrait poser des problèmes avec l'augmentation des besoins estivaux dans ces secteurs. Les données relative à la nappe du Garon ne sont plus disponibles, du fait d'un problème d'accessibilité à la station de mesure. Cependant, compte tenu des niveaux exceptionnellement bas déjà observés à la fin mai, la situation peut être considérée comme critique dans ce secteur.

En Languedoc - Roussillon :

Les niveaux piézométriques sont partout en forte baisse. Les recharges sont généralement inférieures aux moyennes interannuelles, voire très nettement sous ces moyennes, se traduisant par des niveaux d’eau nettement inférieurs aux normales saisonnières notamment sur certains aquifères karstiques (région de Montpellier Ouest et Gardonnenque), la nappe astienne de Valras-Agde hors du délestage de Valras, et localement pour l'aquifère pliocène profond du Roussillon et la nappe alluviale des basses plaines de l’Aude. La nappe alluviale de l’Orb, les nappes superficielles de la plaine du Roussillon, la nappe superficielle de Mauguio-Lunel, les formations éocènes de la région de Castelnaudary et l’aquifère karstique du pourtour Nord de l’étang de Thau se situent légèrement sous les moyennes saisonnières. Seuls, l’aquifère karstique à l’Est de Montpellier, la nappe alluviale de l’Hérault et la nappe superficielle de la Vistrenque se situent encore au dessus des moyennes saisonnières.

En Provence - Alpes - Côte d'Azur :

La plupart des aquifères suivis en cette région montre une baisse généralisée

en parallèle avec le déficit pluviométrique important qui sévit cette année, depuis le mois de mai. Les niveaux actuels restent en général supérieurs au minimum de référence mesuré. Les aquifères en zone de montagne ont montré une influence précoce de la fonte nivale, peu marquée dans le temps, mais les niveaux piézométriques restent proches des niveaux moyens. Seuls les aquifères réalimentés artificiellement (Crau, Durance, Buëch) à partir des canaux d'irrigation montrent des niveaux fortement soutenus par des apports importants et un démarrage avancé des irrigations, liés aux déficits pluviométriques précoces. Les aquifères karstiques montrent une tendance à la baisse marquée qui est souvent proche ou légèrement inférieure à la normale, mais qui pourrait s'accentuer fortement si le déficit pluviométrique perdure en l'absence notamment d'orages estivales sur les massifs calcaires.

En Corse :

Les niveaux des nappes d'eaux souterraines connaissent depuis le milieu du mois de juin une baisse qui semble plus ou moins s'accélérer, sauf pour la Figarella où ceux-ci sont à peu près stabilisés, mais en position de sécheresse de fréquence 1/20. D'ailleurs, à l'exception de la nappe du Fium'Orbo dont les niveaux sont normaux pour la saison, toutes les autres nappes ont des niveaux très inférieurs à la normale, voire à la fréquence décennale sèche (Tarco : 1/20, Aliso : 1/12, Liamone : 1/10). Mais la nappe dont les niveaux sont au plus bas, est celle du Baracci (fréquence supérieure à la centennale sèche).

rdbmp.gif (1914 octets) Action concertée dans le cadre du Réseau de Bassin Rhône - Méditerranée - Corse