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BULLETIN DE SITUATION HYDROLOGIQUE

  09 juillet 2003

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09 juillet 2003

SITUATION CLIMATIQUE
A l'échelle régionale
Précipitations brutes
Précipitations efficaces

COURS D'EAU
Débits
Qualité
Situation piscicole

EAUX SOUTERRAINES

BARRAGES

RESTRICTIONS D'USAGE

Les débits des cours d'eau


En Franche - Comté :

Au cours du mois de mai, la tendance à la baisse s'est accentuée pour toutes les rivières de Franche-Comté. On relève partout, des valeurs nettement inférieures aux moyennes et en fin de période, la situation commençait à devenir préoccupante pour certains cours d'eau, notamment dans le département du Jura.

En juin, un étiage sévère s'est généralisé sur toute la région. Toutes les valeurs relevées sont très nettement inférieures aux normales avec pour la majorité des cours d'eau, un étiage de fréquence décennale. Les rivières du Jura, quant à elles, subissent un étiage encore plus sévère avec des périodes de retour de l'ordre de 20 ans. Si, dans l'ensemble, on n'atteint pas encore les niveaux de l'année 1976, des records absolus ont été établis pour la source du Lison et la Cuisance. La situation devient sérieuse.

En Bourgogne :

Pour mai, à pluviométrie faible, débits faibles. Les débits ne cessent de diminuer dans des proportions inquiétantes, battant ici ou là des records saisonniers. De nombreux cours d’eau, dans les régions les plus vulnérables à la sécheresse, ont d’ores et déjà dépassé le dixième du module avec un à deux mois d’avance. Les violents orages qui ont éclaté localement n’ont accordé qu’un court répit aux cours d’eau qui ont vu leur niveau remonter quelque temps, au prix d’un flux de pollution important quelquefois. Les cours d’eau les plus touchés se trouvent dans l’Auxois (Armançon, Serein), en Val de Saône (Tille, Seille, Grosne) et dans le bassin de l’Arroux. Contrairement à 2002, la Loire et la Saône sont également affectées par la sécheresse de manière durable. Seuls les cours d’eau du Nord-Ouest de le région sont relativement épargnés par le phénomène grâce au soutien des nappes de la craie. Avec les températures exceptionnellement élevées qui règnent en ce début de mois de juin, l’eutrophisation qui était déjà forte au printemps va frapper des cours d’eau déjà fragilisés par les faibles débits et on peut craindre des dégâts importants pour les milieux aquatiques.

Courant juin, le bassin de la Saône est le plus touché en Bourgogne. Tous les cours d’eau, à l’exception de la Saône, affichent des débits dont la durée de retour est voisin de la vicennale. Contrairement à 2002, la Saône a des débits d’étiage faibles. Compte tenu de la faiblesse hydrique des sols, la sécheresse qui sévit actuellement dans la partie bourguignonne du bassin Saône devrait perdurer pendant tout l’été. D’ors et déjà des records de débit d'étiage comme ceux de 1976, sont atteints.

En Rhône - Alpes :

Les débits des cours d’eau sont exceptionnellement bas sur l’ensemble de la région Rhône-Alpes. Seules les rivières alpines, au régime nival ou pluvio-nival et qui bénéficient donc de la fonte du manteau neigeux, conservent des écoulements encore satisfaisants. Partout ailleurs, les débits des cours d’eau accusent une baisse très sensible entamée au cours de l’hiver. Aucun épisode pluvieux n’est parvenu à freiner durablement cette tendance. Dans certaines rivières, le franchissement temporaire ou prolongé du dixième du débit moyen interannuel, est intervenu dès le début du mois de juin. Il s’agit d’une situation inhabituelle, comparable à celles des années les plus sèches observées dans la région, 1976 dans l’Ain, le Rhône et la Loire, 1989, 1990 et 1991 dans la Drôme et l’Ardèche. Pour certains cours d’eau, des valeurs jamais observées en juin sont atteintes. Des assèchements sont constatés localement. On peut citer par exemple, le cas du Rhodon et du Gand dans la Loire, du Soanan dans le Rhône, du Séran dans l’Ain ou encore du Doux dans l’Ardèche. Sauf événement pluvieux important et prolongé, il faut s’attendre à des étiages sévères et durables sur l’ensemble de la région.

En Languedoc - Roussillon :

Les bassins de l’Allier, du Lot et du Tarn, qui n’ont pas connu de crues d’hiver ni de printemps, présentent de très faibles débits. Cet état est comparable à celui de l’année 1982, voire 1976 pour certains cours d’eau. Cette situation a nécessité le 26 juin pour toute la Lozère, la prise d’un arrêté préfectoral de restriction des usages de l’eau, renforcé le 4 juillet pour certains usages agricoles. Les cours d’eau sud cévenols (Ardèche, Gard, Hérault) qui avaient connu de fortes crues d’automne sont en étiage marqué mais comparativement un peu moins sévère. Plus au sud la situation est contrastée. L’Orb, l’Aude et l’Agly ont des débits bien en deçà des normales avec localement pour certains affluents de la Montagne Noire (Lampy, Orbiel) de très faibles niveaux.

En Provence - Alpes - Côte d'Azur :

Données non communiquées.

En Corse :

Du fait du déficit pluviométrique et des fortes chaleurs des dernières semaines, et après avoir connu un maximum en janvier 2003, les écoulements de base (VCN 3) n’ont cessé de décroître jusque fin juin où certains atteignent maintenant une fréquence décennale sèche (Asco, Bravone, Fium’Alto, Golo, Luri, Solenzara, Tavignane et Vecchio), cinquantennale sèche (Bevinco, Gravone, Fango, Taravo) voire centennale sèche (Aliso, Liamone, Porto). L’absence de précipitations notables conduit tous les cours d’eau à présenter un débit moyen mensuel de juin nettement déficitaire, le plus fort déficit, le Liamone est en centennal sec, l’Aliso, Bevinco, Gravone et Taravo ont une période de retour supérieure à vingt ans. Il n’y a eu, bien sûr, aucune crue notable au cours du mois de juin malgré les épisodes pluvieux très localisés en montagne.

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Action concertée dans le cadre du Réseau de Bassin Rhône - Méditerranée - Corse