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BULLETIN DE SITUATION HYDROLOGIQUE

  12 mars 2003

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12 mars 2003

SITUATION CLIMATIQUE
A l'échelle régionale
Précipitations brutes
Précipitations efficaces

COURS D'EAU
Débits
Qualité
Situation piscicole

EAUX SOUTERRAINES

BARRAGES

RESTRICTIONS D'USAGE

La situation des nappes

Carte du bassin

... en Franche - Comté
... en Bourgogne
... en Rhône - Alpes
... en Languedoc - Roussillon
... en Provence - Alpes - Côte d'Azur
... en Corse


En Franche - Comté :

Courant novembre, les nappes débordent un peu partout, surtout dans les basses vallées : plus de 2 m de gain à Tavaux, 1.70 m à Saint Vit. Le forage des grès du Trias à Magnoncourt (70) déborde lui aussi après un gain de 0.50 m. Les réactions des aquifères fluvio-glaciaires, pourtant déjà bien pleins, sont également spectaculaires : + 1.20 m à Breuches, + 2 m à Houtaud. Les systèmes karstiques sont au plus haut. Les réservoirs souterrains ne peuvent plus rien absorber. Amorce de décrue en fin de période.

Pour décembre, passés les excès du mois précédent, tous les niveaux des eaux souterraines redescendent très sensiblement en début de période (il est vrai qu’ils ne pouvaient guère aller plus haut). La baisse est plus sensible sur les nappes d’accompagnement avec des pertes qui peuvent dépasser 1 m ; dans les aquifères fluvio-glaciaires, elle est de l’ordre de 0.50 m. Cette tendance ne dure guère et une nouvelle hausse se manifeste dès le milieu du mois. Elle est particulièrement spectaculaire dans les formations fluvio-glaciaires du Breuchin qui retrouvent à la fin décembre, leur niveau du début du mois. Les alluvions du Doubs à Saint Vit, par contre, après une chute piézométrique de plus de 1 m, demeurent stables durant la deuxième quinzaine ; à Tavaux, la remontée n’est que de 0.40 m.

L’année débute par une fin de crue et une situation de saturation des aquifères ; elle est suivie dès le 4 janvier, d’une longue période de vidange non influencée qui se termine le 21. Les nappes d’accompagnement perdent entre 40 et 80 cm, les aquifères fluvio-glaciaires réagissent moins nettement, la nappe des grès profonds ne descend que de 5 cm. Cette décrue est suivie par une période de niveaux soutenus, exception faite des alluvions de la Loue qui connaissent une remarquable reprise, les cotes en fin de mois y sont supérieures à celles du début de la période.

Le mois de février témoigne de la première esquisse de vidange depuis longtemps. Après une première semaine marquée par un nouvel épisode de remplissage, tous les niveaux piézométriques sont ensuite à la baisse et avec une remarquable régularité : les aquifères fluvio-glaciaires perdent 0.50 m, les nappes alluviales un peu moins de 1 m, les réservoirs karstiques profonds près de 2 m. Les niveaux sont normaux pour la saison, les réserves étant par ailleurs confortables.

En Bourgogne :

En novembre, après 18 mois de baisse continue des niveaux, les nappes ont enfin entamé une recharge significative. Il faudra toutefois attendre courant 2003 pour être certain qu’il ne s’agit pas d’un retournement de la tendance éphémère. Il était temps : alors que nous avions atteint des niveaux records sur plusieurs nappes, en particulier en Côte d’Or, une succession d’épisodes pluvieux a interrompu une vidange des nappes qui devenait très préoccupante. Les quantités d’eau tombées ont permis, dans un premier temps, de saturer les sols. Dans un deuxième temps, avec l’apparition des premières pluies efficaces, on a vu les niveaux remonter, quelquefois de manière spectaculaire (+ de 7 mètres à Spoy, dans les alluvions de la Tille). Les aquifères plus étendus ou dont les eaux d’infiltration mettent plus de temps à rejoindre la nappe, ont dû attendre quelques jours supplémentaires avant de remonter de manière significative. Actuellement toutes les nappes surveillées par des piézomètres sont remontées à des niveaux proches, voire supérieurs à la moyenne à même époque. On ne doit toutefois pas penser qu’on est tiré d’affaire pour 2003. Il faut en effet se souvenir qu’en 2001, à pareille époque, on a cru que le remplissage des nappes était bien engagé avant de déchanter. Espérons donc que la pluviométrie sera suffisante pour prolonger l’embellie actuelle.

En décembre, les nappes ont belle allure. Avec une pluviométrie restant excédentaire et des pluies efficaces abondantes générées par les pluies de novembre, la recharge s’est poursuivie sans encombre. Même si le rythme s’est ralenti, la tendance est toujours nettement à la hausse. Cette hausse, ininterrompue depuis deux mois, a amené les niveaux à une cote très largement supérieure à la moyenne. Sur les nappes superficielles, très réactives, comme la Tille à Spoy, on est passé rapidement de niveaux quinquennaux, voire décennaux secs, à des niveaux dépassant la période de retour quinquennale humide. Sur les nappes étendues, comme la nappe de la craie à Ronchères ou la nappe de Dijon-Sud, on était parti d’un niveau encore relativement élevé, le gain est donc plus modeste, mais le point important est la persistance de la tendance à la hausse, tendance qui va perdurer pendant un mois au moins. L’état quantitatif de la ressource souterraine est donc globalement très satisfaisant en ce début d’année 2003. On est donc raisonnablement optimiste pour l’année en cours, même si la certitude d’une campagne d’étiage sans problème reste soumise à la pluie du trimestre à venir.

En ce mois de janvier, les nappes se portent bien, très bien même. On enregistre le plus souvent des niveaux supérieurs ou égaux à la fréquence quinquennale. C’est le cas des nappes dont les eaux se renouvellent annuellement. Dopées par les pluies surabondantes de l’automne, elles ont reconstitué leurs stocks en deux mois et amorcent maintenant une stabilisation, les précipitations devenant plus sporadiques au début de février. Les nappes à forte inertie, dont la situation était moins critique et la vidange proche de la courbe moyenne, continuent à voir leur niveau monter pour atteindre des valeurs décennales, voire vicennales (période de retour 20 ans). Compte tenu des délais de transfert des eaux de pluie dans ces aquifères, la stabilisation des niveaux sera plus lente, ce qui accroît l’optimisme pour l’année à venir.

En février, la faiblesse des précipitations qui se prolonge a ralenti puis interrompu la recharge des nappes. Seules des nappes inertielles ou de grande ampleur continuent à monter, toutes les autres ont commencé leur vidange prématurément ce qui, sauf abondance des pluies de printemps pourrait causer quelques problèmes au cours de l'été.

En Rhône - Alpes :

Fin février 2003, les nappes de la région montrent des niveaux majoritairement au dessus de la normale et souvent exceptionnellement hauts, résultant des précipitations particulièrement efficaces de la fin de l'automne. On observe une recharge satisfaisante sur l'ensemble de la région, mais les aquifères présentant les réserves les plus fragiles, commencent déjà à revenir à des niveaux très moyens pour la saison.

Les domaines aquifères à forte inertie, en particulier ceux constitués par des alluvions fluvio-glaciaires en grandes plaines d'épandage, montrent une évolution très semblable, quelle que soit leur localisation, avec une remontée très rapide et très importante des niveaux entre novembre et décembre. Les valeurs atteintes sont très hautes (plaine de Valence, vallée de la basse Isère) voire exceptionnellement hautes (Est-Lyonnais, vallées de Vienne, Bièvre-Valloire, plaine du Forez). Dans la plaine de l'Ain l'évolution des niveaux reste dans une gamme de valeurs normales. Depuis le mois de janvier, l'hiver est relativement sec ce qui se traduit pour l'ensemble de ces aquifères à forte inertie, par une stabilisation ou par une baisse très progressive des niveaux, toujours autour de valeurs très hautes.

Dans les vallées de la Drôme, de la Saône et de l'Isère, l'influence sur la recharge des pluies automnales et hivernales est immédiatement suivie d'une baisse beaucoup plus marquée, qui conduit fin février à une situation moyenne à haute.

La nappe de Chambéry et celle du Garon, fortement exploitées, ne retrouvent pas, malgré des conditions de recharge très favorables, des niveaux hauts. La situation est cependant beaucoup moins préoccupante pour la nappe de Chambéry, où les niveaux observés restent légèrement inférieurs à la moyenne mais nettement plus hauts que les trois années précédentes. En revanche la nappe du Garon reste exceptionnellement basse, en dessous des minima de référence, et sa situation est très critique.

En Languedoc - Roussillon :

Pour les aquifères du plioquaternaire multicouche du Roussillon (sauf localement), du système karstique du pli ouest de Montpellier, de la nappe villafranchienne de Mauguio-Lunel, des sables astiens de la région de Montpellier, du karst de la Gardonnenque, des formations éocènes de la région de Castelnaudary, les niveaux piézométriques sont généralement à la hausse eu égard aux recharges constatées à la fin du mois de février. Cependant, l'aquifère captif pliocène du Roussillon montre encore localement des niveaux sous les moyennes interannuelles. Par contre, dans ce secteur du Roussillon, les nappes alluviales superficielles ont fait l'objet de recharge significative en février. Pour les formations éocènes de la région de Castelnaudary, les niveaux piézométriques sont encore sensiblement en dessous des moyennes interannuelles.

La recharge hivernale est donc significative. On constate une hausse générale des niveaux piézométriques des aquifères à l’exception des alluvions villafranchiennes de la Vistrenque et de Mauguio-Lunel ainsi que des systèmes karstiques des plis Est et Ouest de Montpellier en baisse depuis le début de l’année.

En Provence - Alpes - Côte d'Azur :

Si en septembre et octobre, les cumuls pluviométriques ont été dans l'ensemble assez modestes sur la région, le mois de novembre a été très fortement pluvieux plus particulièrement dans les Alpes Maritimes. Les aquifères se sont tous mis en situation de recharge assez fortement. Au cours du mois de décembre moins arrosé, les niveaux piézométriques ont repris une tendance à la baisse mais celle-ci sera lente voir se stabilisera et même se remettra légèrement en charge sur certains secteurs au cours du mois de janvier.

En février, les eaux souterraines, les aquifères alluviaux et les nappes de Basse et Moyenne Durance reprennent leurs décharges. La Moyenne Durance repasse sous le niveau moyen d’un mois de février. Les nappes de la Sorgues, de la Crau se stabilisent tout en restant bien au dessus des normales saisonnières. Les aquifères alluviaux côtiers amorcent la décrue. Les grands et les petits aquifères karstiques baissent légèrement tout en restant proches des valeurs moyennes. Les aquifères alluviaux alpins poursuivent leurs décrues.

En Corse :

Après un été particulièrement sec, on a observé une recharge significativement importante au mois de septembre, confirmée au mois de décembre 2002. Néanmoins, l'effet de la recharge hivernale sur les nappes d'eau souterraine en Corse est assez inégal selon les micro-régions, conduisant à des situations assez contrastées. Ainsi, on peut situer les niveaux en position normale, ou supérieure à la normale, sur la plaine orientale jusqu'au Tarco, ainsi que sur la Cinarca et le Liamone, tandis que les nappes alluviales de l'Aliso, de la Figarella et du Baracci sont en position de fréquence sèche quinquennale.

rdbmp.gif (1914 octets) Action concertée dans le cadre du Réseau de Bassin Rhône - Méditerranée - Corse