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BULLETIN DE SITUATION HYDROLOGIQUE

  12 novembre 2001

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12 novembre 2001

SITUATION CLIMATIQUE
A l'échelle régionale
Précipitations brutes
Précipitations efficaces

COURS D'EAU
Débits
Qualité
Situation piscicole

EAUX SOUTERRAINES

BARRAGES

RESTRICTIONS D'USAGE

La situation des nappes

Carte du bassin

... en Franche - Comté
... en Bourgogne
... en Rhône - Alpes
... en Languedoc - Roussillon
... en Provence - Alpes - Côte d'Azur
... en Corse


En Franche - Comté :

L'esquisse d'un éventuel étiage, timidement amorcé en août, est compromise dès le début du mois de septembre. Les abondantes précipitations des deux premières décades se répercutent instantanément sur le niveau des nappes franc-comtoises :

- les niveaux des aquifères fluvio-glaciaires de Pontarlier et de Luxeuil gagnent 1 mètre,

- les nappes d'accompagnement de la Loue et du Doubs s'élèvent de 40 à 50 cm.

Les niveaux fléchissent légèrement en fin de période. Voilà l'automne. Il n'y aura pas eu d'étiage en cette première année du troisième millénaire.

La nette reprise des niveaux des nappes, qui s'est manifestée durant ce mois de septembre se poursuit après une brève accalmie durant la première décade d'octobre ; ensuite la décrue s'installe et se prolonge jusqu'à la fin du mois. La nappe de l'Arlier ne dépasse pas les cotes atteintes en septembre, elle redescend ensuite aux niveaux de la fin du mois d'août. A l'inverse, l'aquifère fluvio-glacière de Luxeuil, peu réactif en septembre, réagit plus vigoureusement, et dépasse les cotes du mois passé de près de 0.40 m, la décrue est très modeste et laisse les niveaux à une cote élevée fin octobre. Les aquifères karstiques et alluviaux, après une réaction très rapide en début de période, soldent le mois à la baisse. L'étiage serait-il à venir ?

En Bourgogne :

En septembre, l’évapotranspiration ayant encore été supérieure à la pluie pendant le mois de septembre, les nappes d’eau continuent à se vidanger sans que cela soit alarmant compte tenu des niveaux très élevés que l’on note sur la plus grande partie des piézomètres. La tendance est à la cote la plus élevée que l’on aie observée à pareille époque sur des aquifères très inertiels comme la nappe de Dijon-Sud, dans les alluvions quaternaires. Les nappes à faibles réserves comme les calcaires du Mâconnais ou les alluvions de la Tille amont sont moins hautes tout en restant à des niveaux acceptables. Les fortes précipitations de la deuxième décade ont pu générer un peu de pluie efficace car on note ici ou là un ralentissement dans la vidange : la baisse est plus lente, signe qu’on s’oriente vers un équilibre du rapport apport / vidange. Le mois d’octobre est en règle générale celui qui marque le début de la recharge, nous verrons bientôt si 2001 déroge à la règle.

En octobre, renversement quasi général de la tendance sur les nappes et aquifères de la région Bourgogne. Un épisode pluvieux abondant en début de mois, une diminution importante de l’évapotranspiration, il n’en a pas fallu plus pour que la vidange de la plupart des aquifères s’arrête marquant le début de la nouvelle année hydrologique. Ceci se vérifie sur de petits aquifères karstiques très réactifs, dont les «Douix» sont les exutoires, mais aussi sur des nappes plus étendues et plus inertielles comme celle des alluvions anciennes de l’Ouche (nappe de Dijon-Sud). On ne doit toutefois pas s’alarmer si le niveau dans certains puits n’a pas encore inversé son mouvement : les cotes de surface des nappes sont dans l’ensemble très au-dessus de la normale.

La remontée des niveaux marque le début de la nouvelle année hydrologique. Elle devrait se poursuivre sans encombre dans les semaines à venir.

En Rhône - Alpes :

La situation des nappes fin octobre, reste généralement supérieure aux moyennes de référence et localement très haute, malgré un étiage prolongé. Les niveaux les plus bas restent ceux des karsts situés à l'extrême sud de la région.

Les grands domaines alluviaux à forte inertie restent dans une situation supérieure à la moyenne (Plaine de l'Ain, Est-Lyonnais, Bièvre Valloire, Vallée de Vienne), à très haute (Plaine de Valence, Bas Chablais). La tendance à la baisse se poursuit encore, avec cependant localement une certaine stabilisation, et dans les secteurs influencés par les prélèvements agricoles, une hausse qui résulte de l'arrêt des pompages estivaux.

Seuls les aquifères de l'arc lémanique (Bas-Chablais, Pays de Gex), montrent une réaction significative aux précipitations avec une hausse des niveaux piézométriques, mais de courte durée.

Dans la basse vallée de l'Ain, la baisse des niveaux reste bien marquée, avec des valeurs normales, mais légèrement inférieures à la moyenne.

Les aquifères influencés par les cours d'eau (vallée de la Drôme, Combe de Savoie) sont plus influencés par la reprise des précipitations, avec des remontées de nappe importantes, mais de courte durée.

La nappe de Chambéry et celle du Garon restent proches de la moyenne.

Les domaines karstiques réagissent aux précipitations de l'automne, mais les niveaux demeurent très bas dans les karst du Sud de la Drôme.

En Languedoc - Roussillon :

On constate partout une recharge liée aux pluies d’octobre. Cependant il existe des contrastes importants. Le sud de la région conserve des niveaux relativement bas tandis que les aquifères côtiers de l’Hérault aux Gardons sont au dessus des normales. Ainsi sont au delà des moyennes saisonnières, les Gardons, les Pli-Est et Ouest de Montpellier, alors que les nappes de la Vistrenque, de Maugio-Lunel, de la basse vallée de l’Hérault et de l’Ouest Audois sont proches des normales. Enfin, restent en dessous des moyennes saisonnières, les nappes de l’Astien, de l’Orb, du Roussillon et plus nettement encore la nappe de la basse vallée de l’Aude. Le déficit pluviométrique persistant depuis 3 années sur les bassins versants les plus méridionaux n’ont pas permis aux nappes de retrouver leurs niveaux moyens. La situation y est comparable à celle enregistrée fin octobre 2000.

En Provence - Alpes - Côte d'Azur :

Les niveaux des grands aquifères alluviaux de la Plaine de Sorgues, la Crau, la Basse Durance et surtout la Moyenne Durance baissent nettement, la partie sud de la Crau reste stable. Les niveaux piézométriques des petits aquifères alluviaux côtiers (Gapeau-Var-Argens) baissent, leurs niveaux passent sous les moyennes inter-annuelles. Les aquifères alluviaux alpins (Drac et Haute Durance) sont en légère hausse au-dessus des cotes moyennes d’un mois d’octobre

Les grands aquifères karstiques (Monts de Vaucluse, Sainte Victoire) baissent tous légèrement. Les niveaux piézométriques des aquifères du Plateau de Canjuers se maintiennent au-dessus des moyennes. Les petits aquifères karstiques de moindre inertie (massif d’Agnis, plaine de Roquebrussanne, synclinal de Lucéram, massif de Prannes, Trans-la Motte) restent stables en dessous des cotes moyennes du mois d’octobre.

En Corse :

Depuis le début septembre, les nappes d’eau souterraine ont connu une remontée plus ou moins importante de leurs niveaux dus à deux facteurs : une importante diminution des prélèvements, déjà amorcée fin août, et une recharge nette lors des différents épisodes pluvieux connus sur la période ; l’importance relative de ces deux facteurs, variable, conduisant à des situations contrastées selon les secteurs. Ainsi, la situation est normale sur le sud de la plaine orientale (Tarco), la Balagne (Figarella) et le Sartenais (Baracci). On note toujours des niveaux supérieurs à la moyenne sur la Cinarca et le Liamone. Enfin, la plaine orientale connaît une légère amélioration même si les niveaux restent toujours inférieurs à la normale (fréquence quinquennale au lieu de décennale).

rdbmp.gif (1914 octets) Action concertée dans le cadre du Réseau de Bassin Rhône - Méditerranée - Corse