Les débits des cours d'eau

Carte du bassin

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Le mois de septembre fut très arrosé, extrêmement frais et très peu ensoleillé, entraînant une remontée générale de tous les niveaux des rivières, pourtant déjà élevés à la fin de mois d'août. On relève des valeurs supérieures à la moyenne pour tous les cours d'eau de la région, avec des écoulements importants pour la Semouse, La Loue, les sources du Doubs et du Lison, l'ensemble des rivières du Jura et en particulier la Bienne.

En septembre, la forte diminution de l’évapotranspiration et une pluviométrie modérée proche de la normale combinées à des ressources souterraines exceptionnellement élevées ont permis à l’ensemble des rivières bourguignonnes d’aborder l’automne dans de bonnes conditions. Bien que se situant au plus fort de l’étiage, le débit des rivières reste soutenu : La quasi-totalité des VCN3 est supérieure à la normale avec des périodes de retour comprises entre 3 et 10 ans sur le bassin Rhône-Méditerranée-Corse. Globalement les tendances observées le mois précédent sont conservées voire accentuées. Sur le bassin de la Saône la tendance est modérée avec des débits proches de la normale. Aucun problème de déficit ne devrait se poser d’ici la fin de l’année.

En début de mois, les débits des cours d’eau sont globalement assez soutenus à l’Est de la région en raison des précipitations du mois de septembre et de début octobre. Les débits des rivières du département de l’Ardèche, mais également du Dauphiné et des monts du Lyonnais sont en revanche faibles pour la saison. La tendance évolue alors progressivement jusqu’à s’inverser en fin de mois, avec des écoulements faibles dans une grande moitié Est de la région. Elle se poursuit dans les premiers jours de novembre, pendant lesquels on relève des débits inférieurs aux normales de saison sur l’ensemble de la région. Globalement, sur l’ensemble du mois, l’étude des débits minima sur 3 jours consécutifs témoigne d’une situation plutôt humide. On retiendra enfin un épisode de crue assez important le 20 octobre dans le département de l’Ardèche. Au pont de Labeaume, la période de retour est de 5 ans environ.

Faiblesse persistante au sud, mais nombreuses crues au centre de la région, du littoral aux Cévennes : les débits sont restés faibles en septembre malgré des pluies proches des normales. En revanche en octobre de nombreux épisodes de crues dont certains exceptionnels ont touché l’Hérault, le Gard (2 victimes) et la Lozère. Les crues des 6 et 7 octobre sur les bassins du Vidourle et de la Droude ont été générées par des pluies intenses. Ces pluies réparties en amont et en aval des bassins écrêteurs du Vidourle ont provoqué une crue de 800 m3/s de fréquence décennale. Le 9 octobre, c’est l’agglomération montpelliéraine qui a connu des ruissellements urbains d’une rare intensité. Enfin des crues plus modestes se sont produites le 20 sur l’axe Hérault-Lozère.

Les faibles précipitations et les températures élevées constatées depuis plusieurs mois influent maintenant fortement sur les écoulements des cours d'eau de la région. Les valeurs des hydraulicités* du mois d'octobre sont fortement en dessous de la normale sur l'ensemble de la région (de 40 à 80 %). En ce début d'automne, les cours d'eau n'ont pas bénéficié de précipitations, pourtant normales en cette saison. Un état d'étiage anormal s'installe maintenant durablement sur la région.

Sur les deux derniers mois, l’événement marquant en matière d’hydrologie est constitué par les épisodes pluvieux intenses de septembre. Les débits de base minimaux (VCN 3) sont relevés lors de la première quinzaine avant les pluies et sont donc très proches de ceux du mois d’août observés en fin de mois. La situation est globalement identique à août avec, une tendance générale moyennement sèche (d’ordre quinquennal) et des extrêmes allant du quinquennal humide (Luri) à plus de décennal sec (Asco, Tavignano et Vecchio). Contrairement au débit de base, les débits moyens mensuels de septembre, qui intègrent les crues consécutives aux épisodes orageux, présentent une occurrence nettement humide, en moyenne d’ordre quinquennal.