En Bourgogne : En septembre, la situation des barrages réservoirs bourguignons est globalement correcte pour la saison. En octobre, la bonne hydraulicité de l’année 2001 a permis une gestion des barrages conforme aux courbes prévisionnelles de vidange. La diminution voire l’arrêt total de certains prélèvements, en particulier pour la navigation de plaisance, va permettre la reconstitution des stocks. |
En Languedoc - Roussillon : Le déstockage s’est poursuivi en début d’automne. La sécheresse constatée sur les bassins versants du sud de la région explique la baisse des niveaux des retenues depuis fin août. Cette baisse est sensible sur les retenues de l’Aude et des Pyrénées-Orientales où le déstockage a atteint 25 millions de m3. Le taux de remplissage global s’établit ainsi à 64%, soit 361 millions de m3 retenus. Ce taux, moins élevé que celui de 2000, est comparable à celui de fin octobre 1999. |
En Provence - Alpes - Côte d'Azur : Le niveau de remplissage de la retenue de Castillon chute dés fin septembre atteignant sa cote minimale en octobre, alors que Serre-Ponçon poursuit sa baisse en pente douce jusqu'à sa cote moyenne. La retenue de Saint-Cassien franchement à la baisse, atteint également sa cote minimale, et celle de Sainte Croix toujours en baisse s'en rapproche résolument. |
En Corse : C’est certainement sur les ressources stockées que la poursuite tardive de l’étiage a l’impact la plus défavorable par faiblesse ou absence d’apports, et par maintien de la pression d’usage en matière agricole (irrigation) et AEP (tourisme d’arrière-saison). La situation des diverses retenues est donc globalement peu favorable avec souvent des déficits de stock records.
Concernant les barrages EDF, l’usage hydroélectrique a été stoppé sur Tolla qui connaît depuis juillet des niveaux de stocks particulièrement faibles ; la situation de Calacuccia est moins exceptionnelle. Dans les deux cas, avec respectivement un stock de 15 millions de m³ et 11 millions de m³, la situation de sécheresse n’a rien de particulièrement préoccupant pour les usages autres que la production hydroélectrique. La retenue de Sampolo, par contre, est quasiment vide et ne permet plus d’abonder les apports au réseau d’irrigation de l’OEHC qui ne dépend plus que du débit naturel du Fium’Orbo en situation d’étiage décennal.
La situation des différents ouvrages de l’OEHC est contrastée selon la marge de stock subsistant dans les ouvrages qui sont tous en situation de stock minimal. Dans le sud-est, la situation est plus favorable que les années précédentes, les 2,7 millions de m³ restant dans Figari, valeur proche de la moyenne, permettant de compenser la faiblesse du stock de l’Ospédale (400 000 m³) en diminution lente. Pour la première fois depuis 10 ans, le stock de Codole, en diminution régulière, est passé sous la barre des 2 millions de m³ justifiant ainsi sa capacité. Utilisée notamment pour l’AEP, cette eau doit faire l’objet d’un suivi qualitatif attentif du fait de la mobilisation des couches profondes de la retenue non sollicitées jusqu’à présent. La situation de l’irrigation en Plaine orientale est plus préoccupante et a conduit le gestionnaire à envisager, mais pas encore à instaurer, des tours d’eau. La retenue d’Alzitone est vide, Peri et Teppe-Rosse ne totalisent plus qu’un million de m³ et surtout l’Alesani, totalement vidé début octobre pour sa visite décennale, n’a pu se remplir que de moins d’un million de m³. Compte tenu de la situation d’étiage des cours d’eau mobilisés (Fium’Orbo, Tavignano, Alesani) seul les apports du Golo en partie nord du périmètre restent soutenus grâce aux lâchures de Calacuccia. A la pointe du Cap corse, la réserve de Rogliano est vide alors que la saison de déstockage avait commencé réserve pleine, certes avec 1 mois d’avance par rapport aux années antérieures. Cette situation a conduit le gestionnaire à instituer des coupures d’eau nocturnes ; elle révèle la fragilité qui subsiste, à la pointe du Cap Corse, dans l’équilibre ressources besoins, le stockage actuel montrant déjà ses limites alors que la situation hydroclimatologique n’apparaît pas particulièrement déficitaire dans cette zone. |