logomate.gif (4446 octets)
Délégation de bassin Rhône-Méditerranée-Corse

BULLETIN DE SITUATION HYDROLOGIQUE

  14 mai 2003

spacergauchebleuenv.jpg (683 octets)

   
Accueil du Bulletin du
14 mai 2003

SITUATION CLIMATIQUE
A l'échelle régionale
Précipitations brutes
Précipitations efficaces

COURS D'EAU
Débits
Qualité
Situation piscicole

EAUX SOUTERRAINES

BARRAGES

RESTRICTIONS D'USAGE

La situation climatique


En Franche - Comté :

En mars, les cumuls mensuels de précipitations varient de 20 à 50 mm, des plaines au reliefs du Jura avec, sur les sommets vosgiens, un noyau proche de 70 mm. Les rapports aux normales s'étalent de 15 à 50%. Le manteau neigeux encore présent à partir de 700 m d'altitude en début de période, disparaît graduellement. En fin de mois, il ne reste de la neige que dans les hauts massifs forestiers. Les moyennes mensuelles des températures sont supérieures aux normales de 1 à 3° C. L'insolation mensuelle, voisine de 240 heures contre 140 en moyenne, est très excédentaire. A Besançon, le soleil a été vu tous les jours.

Pour avril, les hauteurs d'eau recueillies, variant de 50 à 120 mm des plaines aux reliefs, sont déficitaires et représentent 70% des normales. L'extrême douceur de la deuxième quinzaine fait fondre les dernières neiges en montagne. Les moyennes mensuelles des températures sont supérieures aux normales de 1 à 2° C. Le mois est très contrasté avec une première quinzaine froide, la moyenne des températures étant inférieure à la normale de 3°C. Par contre, en seconde quinzaine, les températures deviennent presque estivales, la normale étant dépassée de 4° C. L'insolation mensuelle, comprise entre 212 et 240 heures, est largement excédentaire.

En Bourgogne :

Mars succédant à février qui fut un mois sec [la pluviométrie n’y ayant été que la moitié de la normale] l’est plus encore puisque la pluviométrie n’est que de 30 à 40 % de la normale. Auxerre réussit, avec seulement 30 mm de pluie, à atteindre 66 % de la normale. De plus, les précipitations se sont produites quasi exclusivement au début du mois, les départements de la Nièvre et de la Saône-et-Loire n’ont pas reçu une goutte d’eau pendant trois semaines. Il est évident qu’avec un tel déficit, rivières et nappes voient leur niveau baisser rapidement alors que l’évapotranspiration grandissante ne laisse plus beaucoup d’espoir de voir cette baisse s’enrayer. Inutile donc de guetter le ciel, il faut maintenant regarder à nos pieds pour connaître l’évolution de la situation.

En avril et pour le troisième mois consécutif, la pluviométrie a été inférieure à la normale en Bourgogne. Seul l’Ouest de la région enregistre une pluviométrie conforme, comme à Nevers, voire excédentaire, comme à Auxerre qui enregistre un écart positif de près de 25 % grâce aux pluies de la troisième décade. Partout ailleurs le déficit est de 20 à 30 %. Isolé, ce déficit ne porterait pas à conséquence, mais survenant après deux mois faiblement arrosés il aggrave considérablement la situation. Le déficit cumulé sur trois mois est voisin de 50 % sur la majeure partie de la région, situation qu’on n'a rencontrée que rarement lors du siècle dernier. Il faut ajouter pour parfaire le tableau que les températures printanières ont généré une évapotranspiration élevée et qu’il n’y a plus de pluies efficaces depuis le mois de février, ce qui est encore plus exceptionnel. Compte tenu de la faiblesse hydrique des sols superficiels on ne peut plus compter sur la pluie, même si elle tombait en abondance, pour redresser la situation : le contexte est, et restera, préoccupant pendant l’étiage 2003.

En Rhône - Alpes :

La tendance observée en janvier et février se confirme. C’est le mois de mars qui est le plus sec, avec des précipitations concentrées exclusivement dans la première décade et qui représentent moins du quart de ce que l’on relève habituellement à cette époque de l’année. La situation est plus hétérogène en avril, avec un léger excédent à Chambéry et à Montélimar mais un déficit assez marqué sur le reste de la région. Sur les six derniers mois, le cumul des précipitations reste excédentaire sur l’ensemble de la région mais ce n’est que grâce aux pluies de novembre. Depuis, les précipitations sont régulièrement inférieures aux normales saisonnières. A Montélimar, par exemple, le cumul des pluies entre décembre 2002 et avril 2003 n’est que de 201 mm contre 342 mm en moyenne.

En Languedoc - Roussillon :

Après un mois de février bien arrosé, la fin de l’hiver a connu une pluviométrie en baisse hormis un arrosage concentré sur le Vallespir et les Fenouillèdes (entre 50 et 100 millimètres). Au mois d’avril, le nord de la région a été normalement arrosé (le 20 avril : les Cévennes reçoivent entre 50 et 90 mm). En revanche, la zone s’étendant du sud Biterrois aux Pyrénées-Orientales n’a reçu que de modestes précipitations. Globalement les mois de mars et avril enregistrent un fort déficit pluviométrique. Les secteurs les plus affectés sont le nord Lozère, le Gard, le Narbonnais, et le Lauragais. Le déficit est encore plus marquant du sud Biterrois au Narbonnais (rapport à la normale<50%).

En Provence - Alpes - Côte d'Azur :

Le 1er avril , un temps faiblement pluvieux apporte 3 à 8 mm sur le nord du Vaucluse et la région dignoise. Le 2, la perturbation touche d'avantage le littoral varois ( 5 à 15 mm) l'est des Alpes Maritimes ( 5 à 15 mm sur la région de Tende). Le 9, la perturbation se généralise à l'ensemble du quart sud-est mais les hauteurs d'eau les plus importantes sont relevées en région PACA ( 20 à 60 mm). Le 10 , des pluies résiduelles mais néanmoins modérées affectent encore la moitié est de la région PACA ( 10 à 30 mm sur le Var, le Gapençais et les Alpes Maritimes et localement 20 à 40 mm sur le Mercantour). Le 11, les précipitations sont de nouveau actives en région PACA, notamment sur le Var et les Alpes de Haute Provence et le Mercantour qui reçoivent entre 20 et 40 mm. A moindre mesure, le bassin aixois, le pays d'Apt, l'Esterel et la région d'Evisa recueillent 10 à 20 mm. La période pascale (19-20) est bien maussade. Les précipitations sont les plus marquée sur le Var et les Alpes Maritimes. En total sur le mois, les précipitations d'avril ont été normales à excédentaires sur PACA (moitié nord des Hautes-Alpes exceptée).

En Corse

Après mars, avril constitue le troisième mois nettement déficitaire avec février pour les deux départements de Corse. Pour la Corse du Sud, cette observation reste très provisoire compte-tenu du faible nombre de postes disponibles ; il faut noter que ce nombre limité de données avait conduit, dans la note de mars 2003, a estimer la pluviométrie de février excédentaire de plus de 30 % alors qu’elle s’est avérée, en fait, déficitaire de – 18 % avec les données de l’ensemble du réseau. Compte-tenu des forts excédents du début de l’année hydrologique en Corse du Sud, ce net déficit printanier ne conduit en fait, en pluie cumulée, qu’à une situation proche de la normale n’atteignant pas – 3 % de déficit. Certaines zones restent au contraire excédentaires notamment le secteur d’Ajaccio et l’extrême sud. En Haute-Corse, par contre, où seuls novembre 2002 et janvier 2003 ont été un peu excédentaires, le déficit sur l’année hydrologique s’accroît pour atteindre, fin avril, - 18 %. Les zones les plus déficitaires sont à nouveau la Balagne, le Cap Corse et le centre Corse du cortenais au Nebbio.


rdbmp.gif (1914 octets)

Action concertée dans le cadre du Réseau de Bassin Rhône - Méditerranée - Corse