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BULLETIN DE SITUATION HYDROLOGIQUE

  14 mai 2003

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14 mai 2003

SITUATION CLIMATIQUE
A l'échelle régionale
Précipitations brutes
Précipitations efficaces

COURS D'EAU
Débits
Qualité
Situation piscicole

EAUX SOUTERRAINES

BARRAGES

RESTRICTIONS D'USAGE

Les débits des cours d'eau


En Franche - Comté :

Le mois de mars fut très doux, très ensoleillé et surtout très peu arrosé. On a assisté à la mise en route d'un étiage de fréquence quinquennale dans l'ensemble, mais devenant plus sévère, proche de la décennale pour l'Ognon, la Loue, certaines rivières de Haute-Saône, comme la Semousse et le Scey, et du Jura comme le Hérisson et la Cuisance. Seuls les cours d'eau, dont le bassin versant possédait un manteau neigeux conséquent, ont conservé un écoulement encore important. on peut citer le Rahin, le Doubs supérieur et la Bienne.

Au mois d'avril, on assiste à la poursuite de l'étiage qui se généralise à l'ensemble des cours d'eau de la région. On relève des valeurs nettement inférieures aux moyennes, avec une mention particulière pour la Loue et le Lison, l'Ognon et certains cours d'eau de Haute-Saône, qui subissent des étiages de fréquence décennale et plus. Cette situation est peu fréquente pour cette période de l'année. Seuls le Doubs supérieur, l'Allan et la Bienne, ont pu bénéficier de la fonte des dernières couches de neige, encore présentes sur leur bassin versant. Si la situation d'ensemble n'est pas encore préoccupante, une grande vigilance s'impose désormais dans les semaines à venir.

En Bourgogne :

En mars, chacun a pu le constater lors d’une promenade ou en empruntant un parcours habituel : "il n’y a pas beaucoup d’eau dans les rivières". Et de fait on a des débits nettement en dessous des valeurs habituelles, certaines rivières ayant déjà atteint le 1/5ème du module. L’hydraulicité (cf la note technique en haut de page) est à l’image de la pluviométrie avec des déficits allant de 50 à 70%. La situation est néanmoins assez contrastée d’un bassin à l’autre. Dans le bassin de la Seine, on garde des valeurs acceptables avec des périodes de retour allant de 2 à 4 ans, que ce soit dans le Châtillonnais ou dans l’Yonne. Dans le bassin de la Loire, les valeurs sont très dispersées selon que l’on considère des rivières coulant sur le granit comme le Ternin, ou d’autres qui bénéficient d’un soutien de nappe important comme le Nohain. Dans le bassin de la Saône enfin, on note une situation plus homogène…..dans la sévérité: la majeure partie des stations de mesure enregistrent des débits correspondant à des périodes de retour supérieures à 5 ans.

En avril, la situation s’est considérablement dégradée au cours du mois malgré une pluviométrie somme toute peu déficitaire. Le déficit cumulé des derniers mois, plusieurs milliards de m3, fait maintenant pleinement sentir ses effets sur les débits qui, à quelques exceptions près, descendent à des valeurs de fréquence décennale, voire même vicennale (20 ans) pour certaines. Le paradoxe veut que les rivières qui bénéficient du meilleur soutien d’étiage se trouvent également dans la zone qui a le moins souffert du déficit. Cette zone relativement épargnée avec des périodes de retour de 3 à 5 ans couvre approximativement le département de l’Yonne. Les seules rivières qui posent problème dans ce département sont le Serein et l’Armançon, les débits au sortir de la Côte d’Or étant déjà très réduits. Dans le bassin de la Seine, ce sont les rivières côte-d’oriennes qui sont les plus touchées avec des débits décennaux dans l’Auxois et le Châtillonnais. Dans le bassin de la Loire, à l’exception du Nohain qui, grâce à son aquifère kimméridgien garde un débit acceptable, les périodes de retour sont toutes au moins décennales y compris pour la Loire. La Nièvre d’Arzembouy connaît même son plus bas débit à pareille époque depuis le début du suivi (35 ans) C’est dans le bassin de la Saône que la situation est la plus préoccupante avec des périodes de retour voisines de 20 ans sur de nombreuses rivières, l’exemple de la Saône, principale source d’approvisionnement dans la région, étant le plus spectaculaire. Comme la Nièvre, l’Ouche à Plombières connaît son plus bas niveau à pareille époque en 30 années d’observation. C’est donc un panorama particulièrement inquiétant que nous avons en ce début mai, les informations transmises par les agents du C.S.P. 21 renforçant nos inquiétudes. Il faut noter que la situation des rivières était beaucoup moins difficile l’an dernier à pareille époque. Deux mois avant le début de l’été nous nous trouvons donc en présence de rivières fragilisées par la faiblesse des débits.

En Rhône - Alpes :

La faiblesse des précipitations a des répercussions sensibles sur les débits des cours d’eau. Après une modeste montée des eaux à la faveur des pluies de début février, les écoulements ont depuis, entamé un lent tarissement. A la fin Avril, les débits sont bas sur l’ensemble de la région. Ils le sont particulièrement sur toute la façade Ouest avec des périodes de retour de plus de dix ans sur certains cours d’eau (le Rhins, la Coise, le Lignon…). Toutefois, si les écoulements sont faibles pour la saison, ils demeurent encore sensiblement supérieurs aux étiages estivaux (plus du double du débit de référence d’étiage dans la plupart des cours d’eau). Cependant, dans les monts du lyonnais et du beaujolais et dans le Forez, les débits se rapprochent du dixième du module.

En Languedoc - Roussillon :

La recharge hivernale a été significative sur quatre bassins où les débits restent supérieurs aux normales saisonnières : le Montpelliérais (crue vingtennale des 11-12 décembre 2002), l’Orb (crue quinquennale du 27 février), ainsi que la Têt et le Tech qui bénéficient de la fonte du manteau neigeux. A noter également de petites crues sur les cours d’eau cévenols le 21 avril, à la suite d’un cumul de pluie de 50 à 90mm. Ailleurs, des états de sécheresse confirment les récents déficits pluviométriques notamment sur le nord Lozère (Lot, Truyère, Allier) et l’ouest audois où le débit atteint une valeur quinquennale.

En Provence - Alpes - Côte d'Azur :

Après trois mois secs, la région a connu un mois d’avril tout à fait ordinaire sur le plan de l’hydrométrie. Le déficit pluviométrique des mois précédents se fait encore sentir sur les ressources en eau qui globalement restent en dessous de ce qu’on attend en cette période. Les débits des cours d’eau sont donc restés encore un peu faibles par rapports aux moyennes malgré le début de la fonte de la neige qui est venue soutenir les débits en fin de mois dans les secteurs de montagne.

En Corse :

Du fait du déficit pluviométrique et après avoir connu un maximum en janvier 2003, les écoulements de base (VCN 3) n’ont cessé en général de décroître jusqu’en avril où certains atteignent maintenant une fréquence quinquennale à décennale sèche (Aliso, Bevinco, Bravone, Fium’Alto, Rizzanèse). Cette tendance générale est tempérée, pour les bassins versants issus de la haute chaîne, par l’influence de la fonte du manteau neigeux, accéléré par quelques épisodes pluvieux. Ces cours d’eau ont connu, particulièrement en avril, une remontée des débits de base qui se situent maintenant en situation normale voire humide (Fango, Fium’Orbo, Golo, Liamone, Asco, Vecchio, Taravo). L’absence de précipitations notables conduit cependant tous les cours d’eau à présenter un débit moyen mensuel d’avril nettement déficitaire, le plus fort déficit, supérieur à décennal sec, étant observé en Haute-Corse dans le Nebbio (Aliso, Bevinco), la Castaniccia et le Bozio (Fium’Alto, Bravone). Il n’y a eu, bien sûr, aucune crue notable au cours du mois d’avril.

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Action concertée dans le cadre du Réseau de Bassin Rhône - Méditerranée - Corse