Depuis les essais de réhabilitation de 1989-1990 qui ont
consisté après sa vidange, au traitement par chaulage des sédiments mis en assec, à la
création d'un chenal coté village pour récolter les eaux
pluviales et à des travaux de plantation de végétaux supérieurs dans ce chenal et en
bordure du lac, ce dernier a retrouvé un aspect général lui permettant de mieux
satisfaire les principaux usages « baignade, loisirs nautiques et pêche », rendus plus
attrayants par les aménagements de la plage et les travaux connexes. En effet, un
développement macrophytique riche et abondant avec parallèlement la diminution de la
biomasse phytoplanctonique a permis une reconquête du milieu. Toutefois, le lac de St
Martial apparaît comme un système lacustre moyennement riche en phosphore avec encore
une production planctonique également moyenne qui le caractérise comme « mésotrophe à
tendance eutrophe ».
Par contre, l'absence d'oxygène dans sa
moitié inférieure lui attribue un fort indice de dégradation et un statut de milieu «
dysfonctionnel ». Sa grande vulnérabilité s'explique par le faible volume de la zone
hypolimnique, isolée en période de stratification et qui représente une faible réserve
en oxygène pour minéraliser la forte concentration de matière organique, d'origine
allochtone dans ce contexte géologique et d'origine autochtone liée à une productivité
plus que moyenne.
La prise en charge par le gestionnaire de
multiples travaux d'entretien de la végétation a permis de mieux sensibiliser les
usagers au comportement du lac et a contribué à maintenir un aspect et un état de
santé du lac compatibles avec sa vocation touristique.