Depuis quelques années, l'aspect visuel du lac s'est nettement
amélioré en relation sans doute avec une baisse de la productivité planctonique qui a
engendré une plus grande transparence des eaux. L'élimination de la presque totalité
des rejets directs grâce à la construction d'un collecteur de ceinture en est
probablement la raison. Toutefois, la qualité mais encore la quantité des algues
dominantes, conjuguées à la forte dégradation des eaux au-dessous de 20 m de
profondeur, le caractérisent encore comme un système lacustre « dysfonctionnel eutrophe
» ; c'est à dire comme un lac ayant du mal à assimiler la charge organique d'origine
autochtone (plancton, bactéries) encore notable qu'il produit en relation avec des
apports allochtones (apports diffus) qu'il reçoit.
Cette situation résulte de la faible profondeur du lac (35 m) qui réduit fortement son
volume hypolimnique (eaux profondes de température homogène froide) et ainsi la réserve
en oxygène que constitue cette couche pour lui permettre de minéraliser la biomasse
algale qu'il produit. Cette dernière est en relation avec la charge en nutriments (azote
et surtout phosphore) qu'il reçoit encore.
La poursuite de la réduction des apports en phosphore de toutes origines, reste donc
toujours une priorité. Les principaux usages : baignade, pêche et activités nautiques
semblent notablement satisfaits.