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Délégation de bassin Rhône-Méditerranée-Corse

BULLETIN DE SITUATION HYDROLOGIQUE

  13 mars 2002

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13 mars 2002

SITUATION CLIMATIQUE
A l'échelle régionale
Précipitations brutes
Précipitations efficaces

COURS D'EAU
Débits
Qualité
Situation piscicole

EAUX SOUTERRAINES

BARRAGES

RESTRICTIONS D'USAGE

La situation climatique


En Franche - Comté :

Le décrue commencée courant janvier a été ralentie par une pluviométrie assez importante. Les cumuls mensuels de pluie en février varient de 70 à 220 mm des plaines aux reliefs, avec 370 mm sur les Vosges. Les précipitations sont excédentaires et surtout très abondantes en fin de période. La neige refait une apparition timide. On trouve, en fin de mois, 10 à 20 cm vers 1100 m d'altitude et 80 cm sur les sommets du Risoux. Les moyennes mensuelles de température sont nettement supérieures aux normales de 3 à 4 °C. Les températures maximales, de l'ordre de 17 à 20 °C, sont très élevées pour la saison, surtout en montagne. A Besançon, la moyenne des minimales de février de 4.1 °C constitue la valeur la plus élevées depuis 1885. L'insolation mensuelle, comprise entre 50 et 60 heures, présente un déficit de 30 à 40 %.

En Bourgogne :

On attendait la pluie suite aux déficits pluviométriques des mois de décembre et janvier, elle est arrivée dans des proportions raisonnables puisque le mois de février affiche une pluviométrie globalement excédentaire dans la région, notamment en Côte d’Or (on enregistre en effet un excédent de + 80% à Châtillon sur Seine). Seul le département de Saône et Loire conserve une pluviométrie déficitaire mais toutefois proche de la normale (-7% à Mâcon). La première décade fut peu arrosée puisqu’elle ne représente que 20% de la pluviométrie mensuelle totale. Les pluies du mois de février se répartissent donc sur les deux autres décades et plus particulièrement sur la deuxième. Ces précipitations sont les bienvenues car elles ont un effet bénéfique sur le niveau des eaux superficielles et profondes. Elles imposent toutefois une vigilance particulière en ce qui concerne les crues.

En Rhône - Alpes :

Depuis le mois de novembre, les précipitations sont très inférieures à celle observées généralement à cette époque de l’année. Février marque le pas avec une reprise timide des pluies, qui redeviennent proches mais encore inférieures aux valeurs normales (déficit de 20% environ) sur une grande partie de la région, et sont même un peu excédentaires dans les Alpes.

Ce mois marque cependant une rupture avec novembre, janvier et surtout décembre, pendant lesquels les cumuls de pluies sont restés très inférieurs aux moyennes. Il est ainsi tombé seulement 3 mm contre 70 mm en moyenne à Montélimar en décembre 2001. Ce constat se retrouve dans les cumuls de précipitations sur les six derniers mois, avec des déficits marqués qui dépassent souvent -20%.

En Languedoc - Roussillon :

Après janvier, qui avait été peu arrosé (10 à 50 mm), février a reçu sur l’axe central de la région des quantités encore inférieures aux normales (20 mm sur le Roussillon, 50 mm en piémonts). Seul le Gard a bénéficié de précipitations plus abondantes et bien réparties (60 à 100 mm).

Un déficit important caractérise les 9 derniers mois. Cette période, de juin 2001 à février 2002, qui reçoit normalement de 400 mm en littoral jusqu’à 800 mm en piémonts, reste en déficit très net sur la Lozère (-250 mm), l’ouest Héraultais (-300 mm), l’Aude (-200 mm), et les Pyrénées-Orientales (-250 mm). Le Gard et le Montpelliérais présentent des cumuls plus favorables en raison des fortes pluies de mi-octobre 2001.

En Provence - Alpes - Côte d'Azur :

Pendant le mois de février deux perturbations actives ont touché le quart sud-est :

- période du 5 au 6 avec 25 mm en moyenne sur la région,

- mais surtout l'épisode du 14 au 17 qui apporte un bon arrosage notamment le 14 sur une bonne partie des Alpes-Maritimes et des Alpes-de-Haute Provence avec enfin des chutes de neige au-dessus de 1500 m.

Les cumuls pluviométriques pour la majorité des stations et pour le mois, sont conformes aux normales mensuelles. La moyenne régionale est estimée à 65 mm et les cumuls se déclinent a un peu plus de 200 mm dans le massif du Cheiron (06), massif traditionnellement très arrosé par retour d’est. La région a reçu entre 1 et 1,5 fois la normale mensuelle. Le département des Alpes-Maritimes, l'ouest du Vaucluse et des Alpes-de-Hautes-Provence ainsi que l'est des Bouches-du-Rhône en ont été les principaux bénéficiaires. Sur la région, le déficit s'est enfin stabilisé et s'est très localement légère-ment comblé notamment pour les Alpes Maritimes.

Malgré un net rafraîchissement, durant la période perturbée du 14 au 17 février, ce un mois a été très chaud, 2 degrés au-dessus des normales tant en minimales que maximales.

Rapport à la normale des précipitation du 1er novembre 2001 au 31 janvier 2002 : les données illustrent bien la persistance et l'ampleur du déficit cumulé. Les écarts aux normales enregistrés sur les 9 derniers mois se déclinent entre -300 et -450 mm sur une grande partie du Var, des Alpes-Maritimes mais aussi sur l'ensemble de l'arc cévenol.

La situation est d'avantage préoccupante sur le dernier trimestre 2001 : après un mois de novembre très sec dans les Alpes et en Provence intérieure, les précipitations ont été quasi inexistantes sur le quart sud-est en décembre. Le mois de janvier, toujours sous la persistance des hautes pressions (jusqu'au 23 ) a été peu arrosé malgré la perturbation du 23, qui a été surtout active sur le sud des Alpes-Maritimes et du Var. Ces derniers 3 mois sont ainsi fortement déficitaires sur une très grande partie de la région, les rapports à la normale étant le plus souvent inférieurs à 40 % voire 20 % sur les Hautes-Alpes. Les sites record sont les suivants : Saint-Auban-sur-Durance avec seulement 46 mm en 3 mois (la normale est de 186 mm), Carpentras avec 34 mm (la normale étant de 142 mm). Parmi les trimestres (novembre, décembre, janvier) enregistrés comme étant les plus secs, on peut citer les années 1988/89, 1991/91 et 1992/93.

En Corse

Depuis la fin de l’année hydrologique et à quelques exceptions près (septembre et février en Corse du Sud et novembre en Haute-Corse), l’automne et l’hiver ont été nettement déficitaires en pluviométrie sur l’ensemble de la région. Les quelques mois excédentaires ne l’ont été que très peu, de l’ordre de +25 %, et n’ont absolument pas infléchi la tendance générale déficitaire qui atteint, fin février –35 % (Haute-Corse) à –38 % (Corse du Sud) soit un déficit global de –194 mm à –235 mm.

La Corse du Sud est même passée, fin janvier par un maximum de déficit proche de –50 % ce qui constitue une valeur assez rare pour une période théoriquement pluvieuse de recharge des aquifères.

Du fait de températures basses en décembre et janvier, de nombreuses précipitations l’ont été sous forme de neige au-dessus de 500-800 m d’altitude.

Géographiquement, le déficit pluviométrique, tout en étant généralisé, est maximum (environ -50 %) sur le Cap Corse, en Castagniccia, dans la région cortenaise et le sud de la Balagne pour la Haute-Corse, sur toute la frange littorale pour la Corse du sud. C’est dans les régions montagneuses du Niolo à Evisa et du haut-Taravo au Fium’Orbo et au sud de la plaine orientale que l’on trouve le déficit le plus faible (de –20 à –10 %).


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Action concertée dans le cadre du Réseau de Bassin Rhône - Méditerranée - Corse