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BULLETIN DE SITUATION HYDROLOGIQUE

  13 mars 2002

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Accueil du Bulletin du
13 mars 2002

SITUATION CLIMATIQUE
A l'échelle régionale
Précipitations brutes
Précipitations efficaces

COURS D'EAU
Débits
Qualité
Situation piscicole

EAUX SOUTERRAINES

BARRAGES

RESTRICTIONS D'USAGE

La situation des nappes

Carte du bassin

... en Franche - Comté
... en Bourgogne
... en Rhône - Alpes
... en Languedoc - Roussillon
... en Provence - Alpes - Côte d'Azur
... en Corse


En Franche - Comté :

La situation des nappes au mois de février est particulièrement contrastée :

- stabilité des niveaux à une cote élevée pour tous les aquifères durant les trois premières semaines du mois, avec une légère tendance à la décrue pendant la deuxième décade ;

- nouvelle hausse généralisée et vigoureuse des aquifères, déjà bien remplis, à partir du 20 et jusqu'à la fin du mois.

Les gains mesurés sont spectaculaires : près de 1 m pour les aquifères fluvio-glaciaires de Pontarlier et de Luxeuil, plus de 60 cm pour les nappes d'accompagnement ; le forage des grès du Trias de Magnoncourt devient artésien …

Les réserves en eaux souterraines sont au plus haut en Franche-Comté.

En Bourgogne :

La recharge des nappes de la Bourgogne, quoique tardive, est bien amorcée. Les pluies excédentaires du mois de février ont en effet permis aux nappes de bénéficier d’une infiltration abondante. La remontée des niveaux est générale et on peut penser qu’elle va se poursuivre pendant une partie du mois de mars, quelle que soit l’évolution météorologique. Si la situation s’est améliorée au cours de ce mois, il convient de rester prudent et d’apporter quelques nuances à cette tendance générale. La pluviométrie des trois derniers mois a été nettement plus favorable dans le nord de la Bourgogne, même le mois précédent où le déficit était marqué. Les niveaux ont remonté plus tôt et plus vite dans les calcaires du Nord de la Côte d’Or. Dans les nappes alluviales de la Saône et dans les petits aquifères calcaires du Sud de la région, la reprise a été plus tardive et moins franche, quand elle ne se limitait pas à l’arrêt de la baisse pour certaines comme la nappe de Dijon-Sud. Il reste maintenant à espérer une poursuite de cette recharge, ce qui va devenir de plus en plus difficile avec l’augmentation des températures et le redémarrage de la période végétative. Même si la situation n’inspire pas d’inquiétude majeure, la pluviométrie à l’entrée du printemps devrait être déterminante pour le déroulement du cycle hydrologique 2001-2002.

En Rhône - Alpes :

Fin février 2002, la reprise de la recharge des nappes, attendue à cette période de l’année, n’est toujours pas engagée. C’est au contraire à une vidange lente et régulière que l’on assiste, avec des niveaux encore majoritairement normaux ou inférieurs à la normale. Les conditions climatiques des prochains mois seront donc décisives, mais le risque d’un fort déficit pendant le courant de l’été est important si la faiblesse des précipitations perdure.

Dans les domaines aquifères à forte inertie, la baisse est régulière malgré une courte recharge en octobre. Ce n’est que grâce aux importantes réserves, constituées au printemps 2001, que les niveaux restent proche de la moyenne ou légèrement inférieure à celle-ci, dans l'Est Lyonnais, la Plaine de Valence, la partie aval de la Bièvre-Valloire, ainsi que dans la Molasse Miocène du Bas Dauphiné.

Dans la partie amont de la Bièvre-Valloire et les vallées de Vienne en revanche, la tendance à la baisse est plus marquée, atteignant des niveaux nettement inférieurs à la normale. Elle l’est plus encore dans la basse vallée de l’Ain avec des niveaux très bas.

Dans les vallées de la Drôme et de l'Aygues, après une courte recharge liée aux pluies automnales, la baisse se poursuit jusqu’à atteindre des niveaux très bas à la fin janvier. Il faut attendre février pour une amorce de remontée, encore insuffisante pour un retour à la normale.

Les aquifères de l'arc lémanique sont plutôt bas par rapport aux références, malgré un début de recharge depuis le mois de janvier. En Combe de Savoie, la situation est relativement stable depuis le mois d'octobre mais la recharge est insignifiante en cette période de l’année.

Dans la vallée de la Saône, les niveaux sont stables et moyens depuis le début l'automne grâce à quelques épisodes de recharge de courte durée.

La nappe de Chambéry et celle du Garon, fortement exploitées, se trouvent à des niveaux très bas en l'absence de recharge significative.

Dans les domaines karstiques du Jura de la Chartreuse et du Vercors, les écoulements sont dans l'ensemble importants et localement excédentaires, alors que plus au sud, les niveaux restent bas, mais avec des hausses significatives courant février.

En Languedoc - Roussillon :

Les aquifères de la région n’ont pas subi de recharge significative depuis le mois d’octobre 2001. La situation piézométrique est très déficitaire avec des charges inférieures aux moyennes interannuelles et même très proches des minimales pour cette période de l'année, voire proche des minimas absolus en Roussillon notamment. La situation est un peu moins déficitaire pour les aquifères de la région montpelliéraine. On ne constate pas ou très peu de recharge durant cet hiver, voire depuis la mi-octobre 2001.

Seules des pluies de printemps pourraient pallier ce déficit. A contrario, la situation deviendra inquiétante dès l’approche de l’été.

En Provence - Alpes - Côte d'Azur :

Les niveaux des grands aquifères alluviaux de la Plaine de Sorgues, la Crau et la Basse Durance poursuivent leur décharge. Les niveaux piézométriques des aquifères de la Moyenne Durance augmentent légèrement. Dans l’ensemble les niveaux restent nettement en dessous des valeurs normales d’un mois de février. Les niveaux piézométriques des petits aquifères alluviaux côtiers (Gapeau-Var-Argens) se stabilisent, les nappes de la Mole et de la Giscles sont comme le mois dernier le plus touchées, la période de retour est supérieure à 20 ans sec. Les aquifères alluviaux alpins (Drac et Haute Durance) sont comme le mois précédent en décharge. La vallée du Drac est particulièrement touchée.

Les Grands aquifères karstiques (Monts de Vaucluse, Sainte Victoire) amorcent leur recharge mais leurs niveaux restent proche des minima. Les petits aquifères karstiques de moindre inertie (massif d’Agnis, plaine de Roquebrussanne, synclinal de Lucéram, massif de Prannes, Trans-la Motte) se stabilisent ou amorcent leur recharge. Leurs périodes de retour est comprise entre 10 et 20 ans sec.

En Corse :

En dépit de quelques épisodes pluvieux de faible intensité durant l’hiver (depuis le début novembre), on n’a pas observé de pluie efficace ayant provoqué une recharge significative des nappes d’eau souterraines. A ce jour, et de manière quasi générale, les niveaux piézométriques sont partout inférieurs à la moyenne, les fréquences observées étant situées entre la quinquennale et la décennale sèche.

rdbmp.gif (1914 octets) Action concertée dans le cadre du Réseau de Bassin Rhône - Méditerranée - Corse