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Délégation de bassin Rhône-Méditerranée-Corse

BULLETIN DE SITUATION HYDROLOGIQUE

  11 juillet 2001

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11 juillet 2001

SITUATION CLIMATIQUE
A l'échelle régionale
Précipitations brutes
Précipitations efficaces

COURS D'EAU
Débits
Qualité
Situation piscicole

EAUX SOUTERRAINES

BARRAGES

RESTRICTIONS D'USAGE

La situation climatique


En Franche - Comté :

En mai, les précipitations sont globalement déficitaires (cumuls compris entre 60 et 140 mm). Des averses orageuses localement très fortes (50 mm en moins d'une heure par endroit) sont toutefois observées durant la dernière décade. La température moyenne est supérieure à la normale d'environ 2° C. La dernière décade, marquée les 29 et 30 par des températures de 30° C, est une des plus chaudes de ces dernières décennies. L'insolation mensuelle, comprise entre 220 et 240 heures, est légèrement supérieure à la normale.

En Bourgogne :

En mai, après les mois de mars et avril fortement pluvieux, la pluviométrie est plus contrastée dans l’espace et dans le temps. On enregistre de nouveau un excédent pluviométrique sur Mâcon ou St Yan (respectivement +67 et +33 % par rapport à la normale). En revanche, Châtillon et Dijon se caractérisent par un léger déficit (respectivement -20 et -30%). La dernière décade (7% de la pluviométrie mensuelle totale) a été nettement moins arrosée que les deux précédentes. Les derniers jours de mai ont effectivement été secs et relativement chauds. Toutefois, l'observation des pluies cumulées sur Dijon, montre fin mai une situation très nettement au dessus de la normale, ce qui permet d’aborder les beaux jours avec une relative sérénité.

Suite aux excédents pluviométriques enregistrés durant le printemps, le mois de juin affiche un déficit pluviométrique sur la plupart des postes Météo-France de la région (-48% par rapport à la normale à St Yan). La répartition des précipitations dans le mois est hétérogène avec une dernière décade plus chaude et nettement moins arrosée que les deux précédentes. Le changement de temps a été rapide : on est passé d’un temps relativement froid et humide pour la saison à des journées chaudes et sèches. L’évapotranspiration potentielle a alors fortement augmenté (120 mm en moyenne sur la Bourgogne). Ainsi, le déficit pluviométrique couplé à l’évapotranspiration importante n’ont pas permis aux pluies de juin d’être efficaces au sens hydrologique du terme. Reste maintenant à suivre les orages (quantité, localisation, fréquence) qui seront importants pour le bon déroulement de la saison estivale.

En Rhône - Alpes :

Après un mois de mai anormalement arrosé, la tendance se poursuit durant le mois de juin, avec des pluies le plus souvent un peu supérieures aux normales saisonnières. La réparti-tion dans le mois est cependant inégale, avec des épisodes pluvieux essentiellement concentrés dans la première quinzaine. Sur les 132 mm observés à Ambérieu, 128 mm l’ont été entre le 1er et le 17 Juin. Les pluies ont donc cessé depuis la mi-juin pour laisser place à une période sèche et chaude.

Sur les six derniers mois, malgré un répit en février, le cumul des précipitations est partout excédentaire mais s’oriente à la baisse. Il n’est plus que de 6% à Montélimar.

En Languedoc - Roussillon :

Le mois de mai a connu une nette tendance déficitaire, les précipitations s’étageant de 10 mm en Roussillon jusque 100 mm dans les Cévennes. Les cumuls de juin ne sont guère plus élevés : moins de 20 mm en littoral, 50 mm en piémont, 75 à 140 mm sur l’arc cévenol et la Lozère.

Les températures ont été exceptionnellement élevées fin mai et la deuxième quinzaine de juin (maxima de 35 à 37° C). En considérant les 7 derniers mois, la région a connu une situation d’hyperthermie persistante et généralisée, avec une température dépassant la moyenne des 50 dernières années de 1.5 à 1.8 degré.

En Provence - Alpes - Côte d'Azur :

Les précipitations ont été particulièrement faibles dans la région, notamment dans les Bouches du Rhône, l'est du Var, la côte d'Azur et le sud-est des Alpes de Haute-Provence. Sur ces régions la hauteur de pluie n'a pas dépassé 10 mm. Les températures ont été un peu au dessus de la normale jusqu'au 18 (+1 à + 2° C). A partir du 19, la chaleur diurne se fait bien sentir (températures maximales supérieures à la normale de plus de 5 degrés). Les minimales restent cependant dans la normalité, avec néanmoins un hausse assez sensible fin juin dont le profil thermique est réellement estival. Bonne insolation dans l'ensemble avec un excédent moyen d'une cinquantaine d'heures.

Depuis le début de l'année, les températures moyennes sont largement au dessus des normales en dépit d'un mois d'avril proche de la moyenne. Cette situation confère au premier semestre 2001 une situation d'hyperthermie persistante et généralisée, le classant ainsi parmi les premiers semestres les plus chauds depuis les cinquante dernières années. Le précèdent record (1997) a été battu en de nombreuses stations météorologiques du sud de la France. Si on inclus le mois très chaud de décembre 2000, le bilan thermique global des 7 derniers mois est alors exceptionnel, faisant tomber le record mémorable de 1989. Sur ces 7 derniers mois, la température moyenne est supérieure à la moyenne des cinquante dernières années de +1.5 degrés à + 1.8 degrés en région sud-est. Cet écart considérable peut être considéré comme très préoccupant !

En Corse

Si le mois d’avril a été marqué par un déficit pluviométrique surtout sensible en Corse-du-Sud, mai a été un mois proche de la normale pour les deux départements, bien qu’encore très légèrement déficitaire. Juin par contre est largement déficitaire de l’ordre de 80 %. La tendance générale de l’année hydrologique qui restait excédentaire, surtout en Corse-du-Sud, tend à se rapprocher d’une année moyenne pour la Haute-Corse : l’excédent est de +16% en Corse-du-Sud, mais de +4% seulement en Haute-Corse. Au-delà des tendances départementales, les régions déficitaires s’étendent sur le versant oriental du nord de Bastia à Bonifacio englobant le cortenais. Le versant occidental par contre est globalement excédentaire de manière généralisée dans le sud-ouest, avec localement un excédent supérieur à 40% au nord d’Ajaccio et autour du golfe de Porto.


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Action concertée dans le cadre du Réseau de Bassin Rhône - Méditerranée - Corse