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BULLETIN DE SITUATION HYDROLOGIQUE

  12 mars 2003

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12 mars 2003

SITUATION CLIMATIQUE
A l'échelle régionale
Précipitations brutes
Précipitations efficaces

COURS D'EAU
Débits
Qualité
Situation piscicole

EAUX SOUTERRAINES

BARRAGES

RESTRICTIONS D'USAGE

Les débits des cours d'eau


En Franche - Comté :

Après un mois d’octobre excédentaire, la succession d’épisodes pluvieux durant le mois de novembre, a entraîné une série de crues plus ou moins importantes selon les secteurs. On relève en effet, des valeurs toutes nettement supérieures aux normales. Les périodes de retour estimées sont, dans l’ensemble, inférieures à 5 ans pour une grande partie du réseau, en particulier le bassin de la Saône amont. Seuls le Doubs et la Loue, dans la partie aval, ainsi que certains affluents comme le Dessoubre, le Gland et le Rupt, ont subi des crues de fréquence décennale et plus. Ces épisodes de hautes eaux furent nombreux, assez rapprochés dans le temps et ont favorisé le maintien d’un écoulement important et continu dans la grande majorité des cours d’eau de la région. L’étiage sévère de cet été semble bien loin.

La pluviométrie normale du mois de décembre a permis le maintien d’un écoulement encore important dans les différentes rivières. Les valeurs relevées sont toutes encore supérieures aux médianes, surtout dans les grands cours d’eau comme la Saône, le Doubs et la Loue.

Les précipitations de janvier furent encore assez nombreuses, de plus en plus sous forme de neige, et donc d’influence plus modérée sur le niveau des rivières. On relève des valeurs encore supérieures à la normale pour le Doubs inférieur, la Saône et certains de ses affluents comme l’Ognon et le Salon. Partout ailleurs, situation proche et même légèrement inférieure à la normale, en particulier pour les rivières du Jura.

En février, après plusieurs mois d'écoulement important dans les rivières de la région, l'étiage commence à s'installer. On relève en effet, des valeurs inférieures aux normales sur l'ensemble du réseau. L'étiage est d'ordre triennal, donc modeste pour l'instant.

En Bourgogne :

En novembre, avec l’abondance des pluies qui se sont abattues sur la région au début du mois de novembre, le retour à la normale s’est fait beaucoup plus vite que prévu. Les VCN3 (moyenne des trois jours consécutifs la plus faible du mois) ont été relevés, pour la plupart, en début de mois mais on voit que, déjà de nombreuses rivières sont repassées dans des gammes de débit supérieures voire très supérieures à la moyenne. Les rivières qui se situent encore dans des fréquences inférieures à la normale sont celles qui se trouvent à l’aval des systèmes et qui supportent de ce fait l’inertie du système. Le Sud de la Bourgogne, plus arrosé, a connu ses premières crues de la saison, principalement sur la Grosne et le bassin de la Seille. Ces crues ont été particulièrement fortes sur ce dernier, les contreforts du Jura ayant reçu des hauteurs de pluie atteignant 100 mm en 24 h par endroit. Deux pointes de crue ont ainsi été enregistrées les 18 et 25 novembre. Plusieurs communes ont été affectées par celles-ci et des demandes de reconnaissance d’état de catastrophe naturelle ont été déposées. La transition du déficit à l’excès a été très rapide : l’arrêté de restriction des usages qui avait été prorogé jusqu’au 31/10, a été levé dès le 20 novembre certaines mises en garde ayant toutefois été faites en ce qui concerne les nappes dont le niveau est particulièrement bas.

En décembre, la pluviométrie succédant à un mois de novembre très bien arrosé, a permis aux cours d’eau de la région de garder une hydraulicité élevée. Les débits minimums observés sont tous supérieurs à la normale, la valeur quinquennale humide étant celle qui revient le plus souvent. L’abondance des pluies lors de la dernière décade a gonflé les rivières, amenant certaines d’entre elles, principalement dans le bassin de l’Yonne et de ses affluents, à dépasser leur cote d’alerte, mais la situation est redevenue rapidement normale. Cette succession d’épisodes de hautes eaux a eu un effet de purge tout à fait profitable pour des rivières qui n’avaient pas connu pareils débits depuis longtemps. Il faut maintenant rester vigilants car dans une période où l’évapotranspiration est faible, on peut rapidement passer des hautes eaux à la crue et aux inondations. L’hydrologie suit toujours une voie étroite entre excès et pénurie.

En janvier, après la forte remontée des eaux, conséquence de la pluviométrie plus que généreuse de l’automne, les débits restent soutenus en ce début d’année. Les pluies du mois, légèrement supérieures à la moyenne, ont suffit pour assurer une forte hydraulicité sur l’ensemble des rivières de la région. La grande régularité spatiale des pluies hivernales se reflète dans la constance des écarts hydrologiques à la moyenne : la plupart des cours d’eau ont des débits dont la fréquence de retour se situe entre la triennale et la quinquennale humide et ce sur les trois bassins bourguignons. Quelques cours d’eau, soutenus par des nappes puissantes, atteignent des fréquences plus élevées, supérieures ou égales à la décennale. Si les débits sont restés élevés, ce fut néanmoins dans des limites raisonnables, aucune crue notable n’ayant été enregistrée. Les craintes qu’on a pu avoir à une ou deux reprises, en particulier à la fin du mois, ont vite été dissipées, le froid succédant à la pluie dans un hiver prenant quelquefois des allures…hivernales. Ajoutons que des débits soutenus, ce sont des cours d’eau nettoyés, revivifiés après un long étiage où les concentrations de polluant étaient préjudiciables à la qualité du milieu aquatique. Si tout va pour le mieux, il ne faut cependant pas oublier que nous sommes en tête de bassin et que les écarts climatiques se répercutent rapidement et pleinement tant en ce qui concerne les crues que les étiages.

En février, les rivières ont elles aussi marqué le pas et ont toutes des débits inférieurs, quoique de très peu, à la normale avec des périodes de retour allant de deux à quatre ans.

En Rhône - Alpes :

Le fait le plus marquant de cet automne-hiver 2002-2003 est sans nul doute les crues intenses survenues au cours du mois de novembre. C’est au sud, dans les départements de la Drôme et de l’Ardèche que les crues sont les plus fortes avec deux épisodes successifs, du 14 au 17, puis du 25 au 27 Novembre comme en témoigne l’hydrogramme ci-contre. Les périodes de retour sont variables, parfois ordinaires (2 à 5 ans), parfois très élevées et supérieures à 10 ans. Sur le fleuve Rhône, elles s’échelonnent de 15 à 50 ans entre Ternay et Valence pour le premier épisode, et de 20 à 40 ans pour le second. Il en résulte une très forte hydraulicité sur l’ensemble de la région au cours du mois de Novembre. Cette tendance se poursuit en décembre avec des écoulements très soutenus sur l’ensemble de la région sauf dans le secteur alpin. Ce n’est qu’en Janvier que l’on observe un retour à une situation plus proche de la normale. En Février, après un épisode de crue ressenti surtout à l’Ouest de la région, dans la Loire et le Rhône, c’est un régime de tarissement qui s’installe. Les débits restent toutefois assez soutenus pour la saison dans la Drôme, le nord-Isère, le Bugey, les monts du Lyonnais et du Forez, et le Pilat.

En Languedoc - Roussillon :

Des crues hivernales fortes ont eu lieu au cœur de la région. La situation est normale ailleurs.

La fin de l’automne 2002 a été marquée par des crues d’une certaine ampleur sur les bassins versants de l’Hérault, de l’étang de Thau, et surtout du Lez et de la Mosson. Les 11-12 décembre 2002, ces rivières ont connu de fortes montées d’eau : 1320 m3/s pour l’Hérault à Agde (crue plus que quinquennale), 450 m3/s pour le Lez en aval de Montpellier (crue vingtennale). La Mosson a été la plus touchée avec une inondation exceptionnelle qui a engendré une victime et de nombreux dégâts. La station hydrométrique de St-Jean-de-Védas submergée, devra être déplacée.

Les autres cours d’eau de la région sont actuellement en situation hydrologique normale pour la saison, les étiages de mi-février n’ayant rien d’alarmant.

En Provence - Alpes - Côte d'Azur :

Les débits des cours d’eau sont descendus en dessous des valeurs moyennes des années précédentes. L’étiage hivernal habituellement ressenti en haute montagne reste toutefois modéré, il est par contre plus important en secteur de moyenne montagne. Les petits cours d’eau côtiers plus réactifs à la pluviométrie sont également nettement en dessous de leurs débits moyens à la même période. Cependant l’analyse de l’hydraulicité n’a pu être réalisée que sur un échantillon limité de stations hydrométriques : les crues de novembre ont modifié les conditions d’écoulement au droit de plusieurs stations, et les courbes de tarage doivent être reconstruites notamment pour les faibles hauteurs d’eau. Globalement il a pu être constaté une hydraulicité inférieure à la moyenne, conséquence du temps particulièrement sec constaté au cours du mois de février sur la région PACA. Les secteurs du centre de la région et le littoral varois sont ceux qui ont connu une hydraulicité la plus faible.

En Corse :

La période hivernale et particulièrement le mois de janvier, a connu des écoulements soutenus par des précipitations efficaces proches ou supérieures à la moyenne. Cette situation a conduit les cours d’eau à une très forte augmentation du débit de base, largement supérieur à la médiane en décembre et en janvier. Février par contre, a vu un retour des débits de base vers la médiane, la tendance restant encore très légèrement humide, en liaison notamment avec la fonte de l’important manteau neigeux.

Cette tendance est entièrement partagée par les débits moyens mensuels, le mois de février n’ayant connu aucune crue vraiment significative.

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Action concertée dans le cadre du Réseau de Bassin Rhône - Méditerranée - Corse