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Particularités
Dimensions importantes : 2ème retenue artificielle
française, derrière Serre-Ponçon.
Plus proche des grands lacs alpins que des lacs du
Jura.
Arrêté préfectoral (jan 75/97) définissant
trois secteurs : pêche (Nord), motonautisme (tronçon Cimante/Grange
du Frémiat), voile (Sud).
Evolution spatio-temporelle de l’amont vers l’aval
: Ecotone entre Ain (amont) et retenue (aval)
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Etat de santé
Eaux usées et
assainissement :
Pourtour de la retenue :
Concernant la zone proche de la plage de la
Mercantine (rive gauche), la commune de Maisod (lotissement du
Mont du Cerf), une partie de celle de Charchilla (Lotissement des
Genévriers) et le camping de Trélachaume sont raccordés à un
réseau unitaire, et leurs eaux usées sont traitées par une
nouvelle station d’épuration (STEP), à boues activées datant
de 1997, d'une capacité de 2 000 eqh, et avec des rendements
épuratoires (théoriques) très élevés (95% et 93% pour la DBO5
et la DCO, 98% pour les MES et NGL ; il y a aussi une
déphosphatation de type biologique).
Pour le secteur à proximité de Surchauffant
(rive droite), la commune de la Tour-du-Meix et le camping de
Surchauffant sont raccordés à un réseau séparatif qui dirige
les eaux usées vers la STEP datant de 1977, et d’une capacité
de 1 500eqh.
La STEP de Moirans-en-Montagne semble
présenter quelques défaillances, et des rejets domestiques et
industriels ne sont pas raccordés : ce qui implique une pollution
organique et métallique du Bief Murgin se jettant directement
dans la retenue de Vouglans.
- Zone amont à la retenue : pollution apportée par l’Ain.
Plusieurs problèmes restent en suspend.
- Concernant les réseaux existants, celui de
la commune de Pont-de-Poitte est incomplet, pour des questions de
financement. Les STEP des communes de Champagnole, Cize,
Equevillon ne semblent pas présenter des garanties suffisantes de
traitement de la pollution collectée, concentrée et dirigée
vers ces ouvrages. Les rejets domestiques de Ney semblent poser
problème également dans ce secteur : ces dernières données
proviennent du Schéma Départemental de Vocation piscicole et
Halieutique du Jura [Fédération Départementale des AAPPMA,
1995] et du SATESE [SATESE, 1991].
- Concernant le secteur amont où se situent
plusieurs laiteries, seules deux communes ont effectué des
aménagements pour collecter les effluents : une STEP neuve
capable de collecter trois laiteries a été mis en place à
Monnet-la-Ville (20 km en amont), et le secteur de Mont Rivel est
également équipé.
- Par contre, la commune de Mesnois (2.5km en
amont de la retenue) ne dispose d’aucune collecte des eaux
usées ; aucun traitement n’existe sur l’affluent amont de l’Ain,
le ruisseau de la Serpentine (val de Mièges), où existe
cependant une laiterie ayant des rejets equivalents à 10 000eqh.
- Enfin, la vallée de l’Angillon qui entre
en confluence avec l’Ain 25 km en amont de la retenue, où
aucune réalisation n'a été faite, reste avec le cas de la
commune de Champagnole (ne possèdant pas de traitement de l'azote
et du phosphore) le problème n°1 concernant les sources de
pollution par les insuffisances concernant l’assainissement.
- Les apports en engrais et produits phytosanitaires :
Les activités agricoles sur le pourtour sont
situées sur les plateaux : les apports en engrais permettent d’obtenir
du regain ; mais la majorité des apports provient essentiellement
de l’amont.
On peut juste noter les rejets d’effluents
industriels (pollution métallique) non collectés à
Moirans-en-Montagne, transitant par le bief Murgin, et arrivant
dans la retenue de Vouglans.
De plus, la retenue de Blye (située en amont)
joue en quelque sorte le rôle d’un décanteur. Lors des
lâchées d’eau par les vannes de fond, une forte quantité de
sédiments (réducteurs) arrivent sur Vouglans.
Caractéristiques
physico-chimiques de l’eau :
Surveillance sanitaire des eaux de baignade :
Les Services de la DDASS effectuent environ 6
analyses par an pendant la période estivale exclusivement, propice
à la baignade, sur les plages de Surchauffant, Bellecin et de la
Mercantine. Les résultats sont satisfaisants (voir annexe 10 :
Tableau 34).
La plage de la Mercantine posait un problème de
par la qualité médiocre de ses eaux sur la plan bactériologique,
notamment en 1993 (7C). Sa station de traitement des eaux usées ne
présentait plus les garanties suffisantes de traitement ; elle a
été remplacée en septembre 1997 par une nouvelle STEP à boues
activées.
En 1996, des mousses grises sont apparues sur la
plage de Bellecin, après un orage : leur origine est à rechercher
dans le lessivage des boues de la STEP par l’apport des eaux de
pluies.
Concernant la baignade sur les plages de la
Mercantine et de Bellecin, un autre type de pollution est à noter :
en période de vent du Sud, de petites billes en plastique issues de
l’industrie plastique de Moirans-en-Montagne circulant par le
ruisseau du Murgin, viennent s’échouer sur les plages. Par
ailleurs, les services de la DDASS relate que des mousses blanches
sont apparues en 1995 sur la plage de la Mercantine : leur
provenance pourrait être le ruisseau du Murgin, et leur cause, le
nettoyage d’une cuve d’usine. Il est à noter que la Commune de
Moirans possède une STEP qui rejette ses eaux usées traitées dans
le ruisseau du Murgin ; par forts vents du Sud, des débris-déchets
peuvent remonter jusqu’à la plage de la Mercantine.
Les eaux de la retenue de Vouglans ont un fort
potentiel productif (voir Pêche) ; les teneurs en azote et
phosphore sont importantes et ont pour conséquence un
développement important du phytoplancton, qui se traduit par la
diminution de la transparence du plan d’eau de juin à septembre
(le plancton se situant sur les 10 premiers mètres de la colonne d’eau).
La situation semble satisfaisante pour l’oxygénation
des eaux, même aux plus grandes profondeurs lors des périodes les
plus défavorables (fin d’été).
Certaines publications portant sur la retenue du
barrage de Vouglans (Verneaux & Vergon - 1974, CTGREF - 1977,
Verneaux - 1986) ont mis l’accent sur les perturbations des
structures physico-chimiques et biologiques causées par les
sous-tirages d’eau profonde, ainsi que les effets inhibiteurs des
marnages de grande amplitude (34m) sur le développement des
hydrophytes littoraux, limitant ainsi la possibilité d’établissement
de frayères et d’abris pour les poissons.
Il en résulte que la richesse spécifique du
peuplement pisciaire dans la retenue de Vouglans est maintenue
grâce à des alevinages répétés.
21 espèces ont été recensées dans la retenue
au cours des 5 campagnes de pêche successives de 1971 à 1987. 5
espèces dépassent 90% de l’effectif : le Gardon (40%), l’Ablette
(19%), la Brème (19%) et la Perche (13.5%) : ainsi les Cyprinidés
euryèces (Gardon, Ablette, Brèmes) dominent le peuplement (78%).
Les carnassiers (15.5%) sont surtout représentés par la Perche
(13.5%) ; Truite, Brochet et Cristivomer sont présents.
La pêche de 1988 a permis de constater que le
peuplement de la retenue artificielle de Vouglans est nettement
dominé par les Cyprinidés d’eau calme, structure typique d’un
peuplement instable avec dominance de Cyprinidés euryèces,
entraînant le développement de la population de Perches. Ces
dernières sont les seules espèces carnassières capables de se
reproduire au niveau de branches immergées quand il y a
correspondance entre période de fraye et niveau d’eau élevé.
Ce phénomène justifie le passage de 1ère en 2ème catégorie
et des préconisations sont à faire pour assurer la survie des
carnassiers (cf. Chap. VI).
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Mode de gestion
Contrairement au lac de Chalain où il
existe une convention entre la Régie de Chalain et EDF afin de
limiter le marnage, aucun accord n’existe pour la retenue de
Vouglans.
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