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Particularités
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Etat de santé
Caractéristiques physico-chimiques
Les eaux sont originellement alcalines, riches en alcalino-terreux
et possèdent une forte productivité potentielle. L’étude
comparée des analyses physico-chimiques met cependant en évidence
le développement d’une forte activité métaboliques au lac de
Saint-Point, responsable de la faible transparence des eaux en
période estivale, de l’ordre de 2m. Dans les deux lacs, les
concentrations automnales en Phosphates non utilisés, sont
excessives, nettement supérieures au seuil de 0.154 mg/l
considéré comme indicateur d’un état marqué d’eutrophisation
accélérée ou de pollution, essentiellement par excès d’apports
assimilables.
Caractéristiques biologiques
Flore
Biologiquement, le lac de Saint-Point révèle encore plus de
différences avec son voisin, le lac de Remoray, dont la Potamaie
est en forte régression. Le lac de Saint-Point a lui un
développement bien marqué de ceintures végétales. Toutefois ,
ces dernières, trop souvent fragmentée par des travaux de
littoraux malencontreux, sont en cours de modification et de
régression générale sous les effets combinés d’un niveau d’eau
trop bas et trop peu constant et de la diminution de la
transparence des eaux accompagnée d’un excès de sels d’Azote
et de Phosphore.
Sur la quarantaine d’espèces de Phanérogames répertoriés par
MAGNIN vers 1900, on a retrouvé que 27 espèces dont 4 se sont
développées depuis les relevés effectués par KREITMANN en
1937.
D’une manière générale, les éléments les plus spécifiques
et les plus sensibles à la qualité des eaux comme Potamogeton
perfoliatus, P.pusillus, P.gramineus et tant d’autres
disparaissent au profit d’espèces plus ubiqistes comme Scripus
lacustris ou Potamogeton lucens, ou manifestent, comme Potamogeton
pectinatus, une affinité particulière pour les eaux très
chargées en substances dissoutes ou particulaires.
L’étude du Phytoplancton confirme le caractère plus eutrophe
du lac de Saint-Point dont le peuplement est dominé par les
Cyanophycées (Algues Bleues), constituant une fleur d’eau
automnale.
Au printemps, le lac de Saint-Point est depuis quelques années le
siège d’un développement massif d’algues filamenteuses (Spirogyra)
colmatant régulièrement les filets disposés à l’arrivé des
eaux du Doubs dans le lac, consommant les excès de sels
nourriciers accumulés en période hivernale, ces Algues se
développent sur les substrats dans les profondeurs inférieures
à une dizaine de mètres ; les colonies mortes se détachent
ensuite et recouvrent parfois la presque totalité de la surface
du lac.
Les résultats convergent de l’analyse des pigments
photosynthétiques, des mesures de productivité primaire et du
dosage de l’ATP permettent de situer les deux lacs en situation
d’eutrophie au niveau de la production primaire, ce caractère
étant toutefois plus accentué au lac de Saint-Point où la
biomasse planctonique se révèle 2 à 10 fois supérieure au lac
de Remoray.
Les différences précédemment mentionnées s’accentuent au
niveau des organismes consommateurs dont 84 % des espèces et 91 %
du stock d’individus prélevés reviennent au lac de Saint-Point
contre 53 et 8 % au lac de Remoray. Ce caractère est souligné
par l’examen de la densité larvaire, globalement 10 à 20 fois
supérieure au lac de Saint-Point.
Le lac de Saint-point s’apparente aux plans d’eau européens
qualifiés " d’eutrophes froids " développant un
syndrome de pollution chronique par excès de " nutriments
".
Ces phénomènes permettent d’émettre l’hypothèse de l’existence
de deux évolutions distinctes qui, pour être vérifiée et
précisée, nécessite une étude métabolique plus approfondie
comprenant, en particulier, l’analyse physico-chimique et
biologique détailée des sédiments et des euax profondes aux
différents époques de l’année.
La synthèse des données précédentes s’effectue au niveau des
ultimes consommateurs que constituent les poissons dont la
structure des peuplements est le résultat de la combinaison des
caractéristiques des différents éléments de l’écosystème.
Typologiquement, le lac de Saint-Point présente un peuplement
mixte, de système plus eutrophe, marqué par le développement du
Gardon.
Ces dispositions conduisent à des différences marquées de la
production piscicole, les rendements des pèches, rapportés à un
effort unitaire de capture, ayant été de 57 g/m² au lac de
Saint-Point.
Les remarques effectuées au sujet des déséquilibres observés
dans les populations de Perche et de Corégone s’ajoutent à la
disparition ou à la très forte régression de la Vandoise, du
vairon et de la Truite et s’inscrivent dans le schéma du
développement d’un syndrome de pollution, par excès de
substances assimilables dans le lac de Saint-Point.
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Mode de gestion
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