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Particularités
Salage (routes)
Perturbations du cycle thermique (T° élevée au
fond) : origine inconnue.
Tourbières : génératrices d’acides humiques :
surcharge en matière organique.
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Etat de santé
Vulnérabilité
- Vulnérabilité naturelle du lac :
* le renouvellement de la masse d’eau est assez
lent, du fait des faibles volumes et des débits modestes et
irréguliers des affluents.
* de plus : la longue période hivernale ralentit
les processus de transformation des MO, et d’assimilation des sels
minéraux.
* enfin : les sédiments issus de la tourbière
(au caractère réducteur) sont peu hospitaliers.
- Médiocre qualité des affluents et apports
excédentaires en MO réductrices, en sels minéraux.
- Apparition d’espèces qui n'avaient pas été
observées en 1904 par MAGNIN, pourtant observateur très attentif :
* Potamogeton pectinatus, et filiformis : (non
mentionné par MAGNIN) : au comportement polluorésistant : signal d’alerte
* Prolifération de la Baldingère (sur les rives
du lac) au comportement polluorésistant
* Nitella opaca : (fréquente dans les eaux peu
profondes)
* prolifération d’algues filamenteuses (en
1994) : pollutions locales (assainissement)
Cohérence avec la
régulation des débits :
Le barrage du musée de la Boissellerie à Bois d’Amont
fonctionne par éclusées, ce qui n’est pas sans porter préjudice
aux peuplements piscicoles, notamment pour la reproduction des
Brochets (exondation de frayères) : en effet des variations
importantes de débit sont inhérentes à un tel fonctionnement. On
pouvait noter également un colmatage algual dans l’Orbe, et un fort
marnage dus à ce barrage. Ce barrage ne semble plus avoir d’influence
aussi désavantageuse d’après la Société de Pêche.
Eaux usées et
assainissement :
A noter de grandes améliorations en ce domaine
(depuis le rapports DDA Jura - 1979) : disparition de la porcherie des
Berthets, stockage et traitement par une entreprise spécialisée du
sérum de la fromagerie, évacuation des boues de la station de
pompage.Actuellement, les EU sont collectées par un réseau
principalement séparatif (32 km de séparatif, pour 5 km d’unitaire)
; elles sont envoyées pour une faible part à la STEP de Bois-d’Amont
(de capacité 5 000 eqh), et principalement vers la STEP de Morez (1
300 eqh), avec traitement par boues activées (avec déphosphatation).
Les boues sont déshydratées et épandues sur les terres agricoles
selon les plans d’épandage établis par la DDAF du Jura.
Cependant, il reste quelques lacunes :
- l’habitat diffus n’est pas raccordé au
réseau collectif (rive O : au lieu-dit " Le Vivier des Rousses
" correspondant à une vingtaine d’habitations, et partie E,
à l’aval du lieu-dit " Le Gravier " ainsi qu’à
" La Bourbe " représentant une dizaine de maisons) ; les
systèmes d’assainissement individuel présentent des
dysfonctionnements.
- problèmes d’eaux parasites dans les réseaux
sous-entendant des problèmes d'étanchéité.
- déversements des déversoirs d'orage (DO) par
temps de pluie, dans le lac, via le ruisseau du Bief Noir (zone de
La Cure - SUISSE : raccordée au réseau français des Rousses par
un réseau unitaire) : il existe d’ailleurs un compteur permettant
de connaître les débits arrivants du coté helvétique sur le
réseau français ; à noter des problèmes d’eaux claires
parasites en provenance de Suisse (5l/s : donc assez conséquent)
- déversement par une bouche d'égoût (tampon)
(Les Rousses d’Amont)
- dysfonctionnement de la station de relevage des
EU (Golf des Rochats) et déversements du DO (en temps de pluie) :
ces problèmes sont dûs en partie à des pannes occasionnelles.
Le raccordement du Vivier des Rousses sur le
réseau collectif pourrait être envisagé par le Syndicat, et
permettrait ainsi le traitement à la STEP de Bois d’Amont. Du coté
de La Bourbe, une petite pompe de relevage permet déjà l’envoi des
EU d’une dizaine d’habitations en direction de Bois d’Amont.
Par contre : sur la plage, un sanitaire a été
installé, et les EU (du Chalet et des sanitaires) sont relevées et
injectées dans le réseau.
Les apports en engrais
et produits phytosanitaires :
apports agricoles :
Les activités agricoles sont peu nombreuses, du
fait des conditions climatiques rudes : il n’existe aucune
culture, seulement un élevage de bovins ; certaines exploitations
sont vouées à une cessation d’activité rapidement et sans
succession.
Les grandes quantités de fumier et de lisier
(accumulées durant les 6 mois d’étable, au minimum) impliquent
une faible utilisation d’engrais. Les terrains situés à
proximité du lac sont des prés de fauche : les pâturages se
trouvent alors vers les pentes ; après le regain, les bovins
pâturent sur les prés de fauche.
- Les 2 golfs :
Particularité : les greens sont confectionnés
avec de l’herbe importée, limitant ainsi en théorie l'emploi de
produits phytosanitaires.
Utilisation d’engrais complet sur le golf des
Rochats (15N-9P-15K).
Produits phytosanitaires : Diuron (herbicide de
type " urée substituée " : décelé en dose faible en
1994 (pas en 1996), alors qu’il n’était pas déclaré dans l’enquête
préliminaire.
- Golf du Rochats : " Roural green " :
fongicide (Iprodone)(20l/ha sous forme diluée : 1l dans 25l d’eau
pour 500 m2, 4 fois/an, sur 7000m2)
" Floranid permanent " : engrais complet
(400 kg/ha, 1 fois/an, sur 5000m2 ; 15%N-9%P-15%K),aucun engrais
sélectif.
- Golf du Mont-St-Jean :
Les produits phytosanitaires utilisés peuvent
varier d’une année sur l’autre d'autant qu'ils sont nombreux et
variés ; il faut savoir également que les analyses étaient
reproduites aux mêmes endroits.
- Routes :
- accotements : des désherbants sont utilisés le
long des glissières de sécurité.
- ouvrages d’art : un traitement anti-mousse est
effectué pour éviter leur détérioration
- déneigement : de la potasse d’Alsace (KCl ;
NaCl) est utilisée ; une étude avait été réalisée dans le but de
définir l’influence du salage des routes sur la qualité des eaux
du lac : il en est ressorti que les effets ne se faisaient pas
ressentir trop fortement.
- Domaine skiable ; aménagement touristique :
On suppose qu'il existe un traitement de la
végétation autour des pylônes.
Surveillance
sanitaire des eaux de baignade :
L’eau n’est pas analysée pour le lac des
Rousses, vu qu’il ne devrait pas y avoir de baignade, étant donné
qu’il existe des pompages destinés à l’alimentation en eau
potable.
AEP :
Eau brute non-conforme (présence de streptocoques
fécaux et de coliformes totaux)
Les Poissons : (en
1985)
le Lac :
Le Droit de Pêche est gracieusement prêté à
la Société de Pêche de Morez par la Commune des Rousses ;
auparavant, cette dernière devait payer la location à l’ancien
propriétaire. Il y a encore quelques années, la Société se
servait du Grépillon comme ruisseau d’alevinage pour la truite
régionale (barrée ou rayée) et la Truite fario classique :
désormais il semble que les ressources du lac soient
satisfaisantes, les poissons sont donc réimplantés dans la Bienne.
Seules un alevinage de Perches est effectué (700kg en 1997). La
Société loue actuellement 3 barques pour les pêcheurs.
Deux peuplements se superposent : l’un à
pleine eau, à Corégone ; l’autre à Cyprinidés (dominés par la
Perche : Percidés et le Gardon (" la Rousse ") :
Cyprinidés) ; la faune piscicole correspond bien à un lac classé
en 2ème catégorie à carnassiers abondants.
L’examen sanitaire révèle le bon état
général des poissons. On peut juste noter la présence d’une
maladie virale, la Nécrose Pancréatique Infectieuse, qui peut s’avérer
lourde de conséquences pour le renouvellement naturel des
populations, car elle entraîne des troubles mortels chez les
alevins. Les pêcheurs notent également une amélioration
concernant l’amas d’algues sur les berges.
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Mode de gestion
A l’avenir, la construction de
maisons individuelles peut être autorisée ; la construction d’usine,
d’hôtels, de campings, de station-service... sera soumise à
autorisation préalable. La construction d’étables, de porcheries,
la mise en place de dépôts d’ordures, l’exploitation de
carrières, sablières, tourbières, la création de pisciculture
seront interdites ; de même, le drainage des zones tourbeuses et
marécageuses sera prohibé ; d’ailleurs les rigoles de drainage
seront comblées, car elles constituent autant de drains apportant la
pollution en direction du lac.
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