LACS ET PLANS D'EAU DE FRANCHE-COMTE

Le Lac de Bonlieu 

Action concertée dans le cadre du
Système d'information sur l'eau du bassin Rhône-Méditerranée

TYPE ET
LOCALISATION
Type de plan d'eau
Départements
Région
Communes riveraines
MORPHOLOGIE Surfaces
hautes et basses eaux
Longueur et largeur
Altitude du plan d'eau
Profondeurs et volume

Temps de renouvellement
Marnage
Bathymétrie
BASSIN VERSANT Surface
Altitude maximale
STATUT JURIDIQUE
ET ADMINISTRATIF
barrevermarron.gif (820 octets) Statut foncier
Propriétaire
Droit d'eau 

Gestionnaire
Police des eaux

Catégorie piscicole



Le lac de Bonlieu (photo Jean-Pierre METTETAL)


 


TYPE ET LOCALISATION

 

Type de plan d'eau Lac
Région Franche-Comté
Département Jura (39)
Communes riveraines Territoire de la commune de Bonlieu.
N° carte IGN au 1/25000 3377 Ouest

Cadre géographique et humain

Le lac de BONLIEU est situé sur le territoire de la Commune de Bonlieu ; il est placé à 3km au Sud des lacs d’Ilay et Maclu. Son bassin lacustre est orienté SW-NE dans une dépression parallèle à l’axe des crêtes calcaires voisines le bordant sur son flanc Est (altitude : 1000m environ). Leurs rives sont différentes : abruptes et rocheuses à l’Est, elles ont une pente plus douce et sont marécageuses sur le reste de son pourtour.

Occupation humaine et occupation des sols

Sur le BV topographique du lac, la forêt domine, et il n’existe aucune agglomération ; la seule construction existante est un hôtel désaffecté actuellement.

Intérêt patrimonial

Le tourisme :

Il n’existe aucune installation de loisirs.

La Pêche semble être la principale activité. On rencontre également des promeneurs à proximité du lac.

Projet de pompage pour l’Alimentation en Eau Potable :

Bonlieu a un besoin en eau.

Avait été envisagé la possibilité de pomper dans le lac (DDAF 39) ; la commune de Bonlieu aurait la possibilité de se raccorder au Syndicat du Grandvaux, mais ne le souhaite pas pour des raisons politiques ; un forage à -380m a permis de trouver une ressource en eau dans les calcaires profonds faillés : la question est en suspend.


MORPHOLOGIE

 
Surface moyenne du plan d'eau (en ha) 17,4
Longueur maximale (en m) 725
Largeur maximale (en m) 300
Altitude du plan d'eau (en m) 791
Profondeur maximale (en m) 13
Profondeur moyenne (en m)  
Volume (en millions de m3) 1,5
Temps de renouvellement 7 mois (estimé)
Marnage maximum (en m)  
Bathymétrie disponible Oui


BASSIN VERSANT

 
Surface, plan d'eau non compris (en km²) 1,826
Altitude maximale (en m) 1086
 

Bassin versant

Le bassin versant a été estimé à l’aide des colorations existantes et de la topographie, vu que les débits à l’exutoire n’ont jamais été mesurés donc que l’on peut ne pas appliquer la méthode du bilan hydrologique : le bassin a une superficie de 2 km².

La forêt recouvre 90% de la surface du bassin versant ; 10% sont occupés par la tourbière située au Sud Ouest du lac.

Ce secteur, assez remarquable, est protégé pour sa richesse, et fait ainsi l’objet d'une ZNIEFF (n° 0 045-0 000, type I) (cf. annexe 4) et d'un Arrêté de protection de biotope (du 2 juin 1982).



DÉLIMITATION DU BASSIN VERSANT HYDROGÉOLOGIQUE

Fonctionnement

Affluent :

L’alimentation du plan d’eau est assurée par les ruissellements consécutifs des précipitations ; des apports plus diffus sont très probables.

Emissaire :

L’émissaire qui s’écoule vers le Nord donne naissance au ruisseau du Hérisson, qui traverse plus en aval les lacs de Val et de Chambly et se jette dans l’Ain en amont de la retenue de Blye.


STATUT JURIDIQUE ET ADMINISTRATIF

 
Statut foncier Public
Propriétaire Département du Jura
Droit d'eau  
Gestionnaire ONF

Police des eaux

 
Catégorie piscicole  
 

Particularités

Hiver long, rigoureux : ralentit processus d’assimilation des apports (MO)

Alimentation faible

Fortes charges naturelles

Etat de santé

Le lac reçoit de la Matière Organique endogène (c'est à dire produite dans la masse d'eau ou sur le contour immédiat du lac : phytoplancton, ceintures végétales) et exogène (c'est à dire provenant de l'environnement à proximité du lac, mais au-delà des ceintures végétales : débris végétaux, feuilles de la forêt avoisinante, rejets humains diffus par le passé) dont l’importance dépasse les capacités d’assimilation du lac.

Ce lac ne fonctionne pas très bien et est en train de passer naturellement à la tourbière, cependant il serait incorrect de dire qu'il est pollué ; il ne subit actuellement aucune pollution, mais les caractéristiques "défavorables" de son environnement font qu'il s'est comblé plus rapidement.

Les ceintures végétales sont actuellement bien représentées sur tout le pourtour du lac excepté la rive orientale, moins hospitalière (substrat rocailleux, forêt, barques de pêcheurs).

Les ceintures végétales sont bien développées : la beine représente 44% de la surface du lac (Sb/So) ; cette beine est colonisée à 66% (Svb/Sb).

Les poissons pêchés dans le lac de Bonlieu, et examinés en juin 1985, présentent comme ceux examinés en 1984 (à la demande de l’AAPP locale) un état sanitaire relativement satisfaisant ; mais ils présentent certains agents pathogènes (parasites ou bactéries) susceptibles de limiter les capacités propres du lac en éliminant de nombreux sujets lors de conditions de milieu défavorables.

Les rendements de captures sont extrêmement faibles (9.1 g/m2 ; 57g/m2 à St-Point), parmi les plus bas enregistrés sur les lacs jurassiens. Les rendements au niveau de la zone pélagique sont nettement inférieurs à ceux de la zone littorale (6.1 pour 17.1 g/m2) : on constate une mauvaise et inégale répartition de la masse d’eau.

Les peuplements du lac sont dominés par le Gardon et le Rotengle (44% et 73% de représentation numérique et pondérale) ; la Perche arrive en seconde position (avec des petits spécimens) avec respectivement 55 et 5% de représentation numérique et pondérale.

On trouve quelques Corégones de forte taille, résultant d’un ancien alevinage.

Le plan d’eau s’apparente à la famille des lacs à Cyprinidés et Carnassiers (Perche et Brochet) ; ces derniers avec 20 % de la biomasse échantillonnée pourraient être considérés comme en relation avec le peuplement en place si leurs populations étaient équilibrées et pérennes, ce qui n’était soit-disant pas forcément le cas : déficit en individus de faible taille pour le Brochet, en moyenne et forte pour la Perche.

Mode de gestion