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Résumé
de l'année hydrologique 2003-2004
Juillet
et août 2004
Juillet 2004 a été marqué par la
poursuite du déficit hydrographique enregistré depuis six mois sur
l'ensemble du bassin. Les fortes pluies du mois d'août ont permis de
soulager une situation devenue préoccupante et ont bénéficié aux réserves
d'eau superficielle, aux rivières et aux aquifères karstiques du nord et
de l'est du bassin.
En revanche, à la fin août la situation reste très préoccupante sur
les cours d'eau de la partie sud du bassin, sur l'ensemble de la région
PACA, la frange littorale méditerranéenne, la vallée du Rhône et ses
affluents jusqu'à la hauteur de Valence, ainsi que les bassins du Tech,
de l'Aude et de la Lozère en Languedoc-Roussillon.
Mai et juin 2004
Pour mai et juin 2004, des pluies trop faibles et irrégulières
maintiennent la situation de sécheresse sur l'ensemble du bassin,
mis à part en Languedoc-Roussillon ; les milieux aquatiques et notamment
les eaux souterraines gardent encore la mémoire de l'été 2003.
Mars et avril 2004
Des pluies très inégalement réparties occasionnent un net déficit
hydrologique dans le sud-est, et plus encore dans le nord du bassin où
les grands aquifères présentent encore les cicatrices des conditions
exceptionnelles de l'an passé.
Janvier et février 2004
Les excès de l'an passé
se trouvent compensés par des conditions moyennes à légèrement
excédentaires.
Novembre et décembre
2003
Les phénomènes records en pluviométrie et hydrologie apparus en
décembre, ne bouleversent pas une situation globale plutôt moyenne.
Septembre et
octobre 2003
Héritiers d'une situation exceptionnelle en sécheresse et en
température, ces deux premiers mois hydrologiques entament un retour à la normale avec des variations locales et pour ce
qui est des grands aquifères, une inertie intrinsèque.
Situation
résumée à la fin août 2004
La situation hydrologique
Dans la continuité du printemps, la situation
des cours d'eau et des nappes est demeurée préoccupante en ce mois de
juillet 2004. Beaucoup de départements ont pris des mesures de restrictions d'usage.
La pluviométrie du mois d'août a offert une amélioration en terme de
débit des cours d'eau et de niveaux de nappes, permettant sur certains secteurs une
inversion de la tendance.
Pluviométrie
En juillet, la répartition des pluies est
très contrastée : les quantités d'eau recueillies sont quasi-normales
dans le nord du bassin alors que le sud affiche un net déficit.
De
nombreux et fréquents épisodes orageux ont touché le bassin au mois
d'août. Les
fortes précipitations les accompagnant permettent d’obtenir, sur une
grande partie du bassin, un cumul mensuel excédentaire, jusqu’à deux à
trois fois les normes de saison. Seuls le littoral méditerranéen,
les Alpes du Sud ainsi que le nord de la Corse y échappent avec des valeurs
mensuelles à nouveau déficitaires.
Cours d'eau
- En
Franche-Comté, la pluviométrie de juillet a enrayé l'étiage
en cours qui reste tout de même marqué, la situation demeurant
très sensible à toute période de temps sec et chaud prolongé. Les
pluies importantes du mois d'août ont ensuite permis une amélioration
considérable de la situation qui est redevenue normale en fin de
période, la vigilance restant tout de même de mise pour la suite.
- En
Bourgogne, la Saône et ses affluents ont présenté, pendant le
mois de juillet, des valeurs de débits inférieures voire très
inférieures à la normale. La pluie tombée en abondance en août a
provoqué une montée modeste mais générale des rivières. La moitié
des stations hydrométriques a enregistré un VCN3 supérieur à la
moyenne.
- En
Rhône-Alpes, toute la région est en situation d'étiage
prononcé en juillet, à l'exception du secteur alpin d'altitude et des
cours d'eau du Forez. Au début du mois d'août, la situation est
comparable à celle observée en 2003 avec un franchissement du 1/10ème
du module sur une majorité de cours d'eau. Plusieurs épisodes pluvieux
successifs permettent une inversion de la tendance à la mi-août. Mais
début septembre, faute de nouvelles précipitations, les débits sont
à nouveau partout orientés à la baisse.
- En
Provence-Alpes-Côte d'Azur, les cours d'eau ont continué de
subir le manque de pluie engagé au printemps. A la fin août, même si
ces cours d'eau sont par nature en étiage, les débits sont en-dessous
des débits moyens observés les années précédentes. L'effet des
orages, en juillet et août, s'est fait localement ressentir
positivement mais sur de courtes durées.
- En
Languedoc-Roussillon, au cours du mois de juillet, le débit des
cours d'eau s'est notablement affaibli, cette baisse s'étant poursuivie
durant le mois d'août. Ce tarissement des débits au coeur de l'été
est habituel. Un net état de sécheresse en Lozère, sur les cours
d'eau cévenols et des situations critiques sur les cours d'eau de la
montagne noire sont cependant à signaler.
- En
Corse , le débit de base de la majorité des cours d'eau se
situe autour de la médiane, exception faite de l'Asco ( étiage
décennal sec), du Golo (étiage vicennal sec) et de l'Ortolo
(fréquence décennale humide).
- L'hydraulicité
constatée en juillet 2004 sur le bassin du fleuve Rhône est assez
proche de la situation observée l'année dernière pour la même période.
Sur l'ensemble des stations du Rhône, elle reste relativement faible.
En août, la pluviométrie soutenue sur l'ensemble du bassin rhodanien a
entraîné une hausse notable des débits permettant de sortir de la
situation d'étiage.
Au mois d'août, la centrale nucléaire de Tricastin a connu une
situation de pré-alerte, mais les seuils de température de rejets des
eaux de refroidissement de la centrale autorisés n'ont pas été
dépassés (note de la Direction de l'eau du 13 août 2004 à ce sujet).
Eaux souterraines
- En
Franche-Comté, à la fin juillet, les niveaux des réserves
étaient très bas, cependant nettement moins que ceux de juillet 2003.
Les évènements pluvieux leur ont permis de remonter et parfois de
façon très spectaculaire dans certains aquifère karstiques, ce qui ne
compense pourtant pas les effets de plus d'un an de déficit sévère.
- En
Bourgogne, les cumuls pluviométriques
importants relevés après les orages de juillet et août n'ont pas eu
d'incidence sur le comportement des nappes qui voient leur niveau décroître
régulièrement au cours de la période.
- En
Rhône-Alpes, dans l'ensemble, les niveaux des nappes restent
très bas tout en étant supérieurs au minima de l'été 2003. Quelques
rares secteurs tels que la plaine du Forez, la plaine de Valence, la
vallée de Vienne et la combe de Savoie présentent une situation
normale.
- En Provence-Alpes-Côte d'Azur,
les nappes sont globalement toutes en baisse constante, leurs niveaux
étant majoritairement inférieurs aux normales inter annuelles,
exception faite des aquifères influencés par les apports des
irrigations gravitaires (Crau, Val de Durance). Les nappes les plus
basses sont les nappes situées en moyenne montagne, sur des bassins
versants qui n’ont pas bénéficié de la fonte de la neige.
- En
Languedoc-Roussillon, les niveaux des nappes sont conformes aux
moyennes inter annuelles voire supérieurs, à l'exception des secteurs
très influencés (les nappes du Roussillon et de l'Astien).
- En
Corse , les nappes suivies sont toutes proches d’une situation
médiane.
Milieux
aquatiques et peuplements piscicoles
Sur
les stations observées, le pourcentage de cours d’eau en assec est de 32%
pour la région Provence Alpes Côte d’azur et seulement de 10% pour la région
Languedoc-Roussillon.
Les mortalités des peuplements piscicoles peuvent être considérées assez
peu nombreuses sur l’ensemble du bassin. Les mortalités observées sont
dues à des assecs, à l'altération de l'eau suite à des orages, à des
dysfonctionnement de stations d'épuration, au lessivage de réseaux
d'assainissement et de terres agricoles.
Le
bilan est contrasté, mais l’étiage de cette année est beaucoup moins
important que celui de 2003. Par conséquent, les dommages au milieu sont
également moins importants.
Présentation du Réseau d'Observation de Crise des Assecs (ROCA) sur le
site du conseil supérieur de
la pêche.
Mesures
prises en vue de la préservation de la ressource en eau
L'expérience
de 2003 a mené un grand nombre de départements à prendre des arrêtés
cadre en vue de la gestion et préservation de la ressource en eau (départements
21, 71,
01, 07, 26, 42, 69, 48, 04, 05, 84).
Ils ont été suivis de l'application d'arrêtés de restriction des usages
de l'eau, notamment en régions Bourgogne, Rhône-Alpes et
Provence-Alpes-Côte d'azur.
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