Le
bulletin de situation hydrologique sera publié jusqu'en août 2004 en
version texte seulement (effectif de service temporairement réduit).
Version
résumée (ci-contre)
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Résumé
de l'année hydrologique 2003-2004
Janvier
et février 2004
Les excès de l'an passé
se trouvent compensés par des conditions moyennes à légèrement
excédentaires.
Novembre et décembre
2003
Les phénomènes records en pluviométrie et hydrologie apparus en
décembre, ne bouleversent pas une situation globale plutôt moyenne.
Septembre et
octobre 2003
Héritiers d'une situation exceptionnelle en sécheresse et en
température, ces deux premiers mois hydrologiques
entament un retour à la normale avec des variations locales et pour ce
qui est des grands aquifères, une inertie intrinsèque.
Situation
résumée à fin février 2004
L'épisode remarquable
de l'été 2003 n'est pas complètement effacé et nombre d'aquifères
aborderont l'été dans une situation défavorable si d'ici mai / juin ils
ne bénéficient pas d'une pluviométrie supérieure à la normale.
Pluviométrie
L'année 2003 s'est caractérisée par des excès : · sécheresse
remarquable accompagnée d'une chaleur record dans une grande partie du
pays, en juin, juillet et août · crues historiques en décembre,
spécialement en basse vallée du Rhône, celui-ci atteignant des cotes
d'une fréquence de retour cinq centennale (qui a 1 chance sur 500 - soit
0.2% - de se produire chaque année).
En ces deux premiers mois de 2004, les phénomènes sont tout autant
contrastés : janvier a été généralement bien arrosé, avec toutes les
variations locales inévitables sur un bassin couvrant ¼ de la France,
février s'est par contre révélé globalement déficitaire en pluie et
neige. Le nord du bassin, BOU, FRC ainsi que RHA reflète cette tendance
générale d'un mois de janvier pluvieux, parfois très excédentaire, et
d'un mois de février sec.
Ces contrastes pluviométriques se compensent en BOU et RHA (dans cette
région, la pluviométrie moyenne sur 6 mois, excède la normale), mais
maintiennent une tendance déficitaire en FRC. Pour le sud du bassin, les
deux premiers mois de l'année ont apporté une pluviométrie insuffisante
en LRO, moyenne sur PACA bien que déficitaire sur le littoral.
Cours d'eau
Le débit des cours d'eau est généralement tout à fait ordinaire pour
la saison, avec des étiages liés au gel ou à l'enneigement des têtes
de bassins versants ; des crues importantes ont cependant été relevées
ponctuellement en BOU.
Eaux souterraines
En toutes régions, les nappes remontent comme de coutume en hiver. Les
crues de décembre ont accéléré cette remontée pour quelques
aquifères sensibles (alluviaux, karstiques), mais leur efficacité est
restée très limitée pour la plupart des aquifères du bassin, surtout
en comparaison avec les volumes d'eau charriés en surface par les cours
d'eau. Par contre, les pluies de janvier se sont révélées très
favorables par leur durée gage d'une bonne répartition et infiltration ;
enfin, même si février a été plutôt sec, les précipitations
neigeuses contribueront à la recharge des nappes, même si elle est
différée jusqu'à la fonte.
- Les nappes de FRC peinent à se
reconstituer, en dépit des apports de janvier ;
- En BOU, même les grands aquifères
tendent à retrouver des niveaux conformes à la moyenne saisonnière
;
- Pour RHA, les niveaux piézométriques
sont proches de la normale en bas Dauphiné (molasse miocène),
Bièvre Valloire, plaine de Romans, mais toujours en dessous en plaine
de Valence, et dans le nord : Dombes, vallée de Saône, nappe de
Chambéry, et plus encore en pays de Gex ;
- En LRO, les nappes ont atteint des
niveaux supérieurs à la normale (sauf le Pliocène profond du
Roussillon en déséquilibre chronique) ;
- Tandis qu'en PACA les niveaux ne font
que s'en approcher, mis à part les aquifères karstiques toujours
déficitaires ;
- Pour la Corse, les précipitations ont
été contrastées comme toujours, permettant aux nappes de se
reconstituer à peu près normalement. Retenues Le remplissage des
réservoirs est presque partout satisfaisant, compte tenu de la
réactivité des cours d'eau aux épisodes pluvieux importants et en
raison de l'intervention humaine (restrictions hydroélectriques).
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