Le
bulletin de situation hydrologique sera publié jusqu'en août 2004 en
version texte seulement (effectif de service temporairement réduit).
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résumée (ci-contre)
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Résumé
de l'année hydrologique 2003-2004
Mars et avril 2004
Des pluies très inégalement réparties occasionnent un net déficit
hydrologique dans le sud-est, et plus encore dans le nord du bassin où
les grands aquifères présentent encore les cicatrices des conditions
exceptionnelles de l'an passé.
Janvier et février 2004
Les excès de l'an passé
se trouvent compensés par des conditions moyennes à légèrement
excédentaires.
Novembre et décembre
2003
Les phénomènes records en pluviométrie et hydrologie apparus en
décembre, ne bouleversent pas une situation globale plutôt moyenne.
Septembre et
octobre 2003
Héritiers d'une situation exceptionnelle en sécheresse et en
température, ces deux premiers mois hydrologiques entament un retour à la normale avec des variations locales et pour ce
qui est des grands aquifères, une inertie intrinsèque.
Situation
résumée à fin avril 2004
La situation hydrologique
est tantôt moyenne, tantôt déficitaire sur le bassin, avec en outre de
fortes préoccupations quant aux ressources en eau souterraine puisque
nombre de grands aquifères n'ont pas réussi à combler leur étiage record
de l'été dernier.
Pluviométrie
Les mois de mars et avril 2004 ont connu une pluviométrie moyenne à
légèrement déficitaire mais surtout caractérisée par une répartition
très inégale. Les précipitations efficaces furent notables voir
abondantes en Jura, Alpes du Nord, Lyonnais, Ardèche, Cévennes,
Languedoc-Roussillon et Corse.
Par contre, elles furent nettement inférieures à la moyenne saisonnière
sur les trois départements de l'est méditerranéen (Bouches-du-Rhône,
Alpes Maritimes, Var), et plus encore sur le nord du bassin, en Côte d'Or.
Pour les Alpes, le déficit pluviométrique est marqué en Savoie et Hautes
Alpes, beaucoup moins en Haute Savoie et en Isère.
En ce qui concerne ces reliefs, des températures fraîches en mars, et tout
juste moyennes en avril ont contribué à maintenir le manteau
neigeux.
Cours d'eau
En montagne, la neige à fondre est une garantie de soutien d'étiage. Par
contre en plaine, de nombreux et profonds étiages, parfois des assecs, sont
déjà constatés, phénomène précoce témoignant du déficit de
pluviométrie et d'une piézométrie particulièrement basse.
Par région :
- Ainsi, en Franche-Comté, mis à part les
cours d'eau vosgien et issus du Jura dont les débits sont conformes aux
moyennes, les rivières connaissent-elles un étiage sévère (Saône,
Ognon, Loue, Lison, Salon) d'un retour supérieur ou égal à 10
ans.
- En Bourgogne, les rivières de Côte d'Or,
tant du bassin de la Seine que de la Saône, présentent des étiages
d'une période de retour supérieure à 10 ans.
- En Rhône-Alpes, les rivières de Haute
Savoie, Diois et Baronnies, ont des débits actuellement constatés,
très semblables à ceux de juillet 2003 !
- Pour la Provence-Alpes-Côte d'Azur, les
débits sont faibles et parfois proches de l'étiage, en résultat d'une
pluviométrie déficitaire depuis plusieurs mois.
- A contrario, le Languedoc-Roussillon a
connu et connaît encore de petits épisodes de crue, en raison de sols
proches de la saturation.
- Enfin, pour la Corse, de nombreux débits
sont conformes à la moyenne saisonnière, sauf pour le Golo à
Albertacce qui se distingue par un étiage qui dépasse le vincennal
sec.
Eaux souterraines
Seules les zones normalement arrosées ont vu leurs réservoirs se remplir
et leurs nappes superficielles se recharger ; en ce qui concerne les nappes
profondes, qui constituent généralement de grands aquifères, leur
recharge est beaucoup plus longue, souvent pluri annuelle.
La sécheresse exceptionnelle de l'été 2003 marque donc encore de nombreux
relevés piézométriques, et la situation peut devenir à nouveau très
critique dans le nord du bassin où un fort déficit pluviométrique existe.
- En Franche-Comté, les aquifères ont
déjà commencé leur vidange quoique la piézométrie en avril 2004
soit légèrement supérieure à celle d'avril 2003. La baisse des
niveaux est sensible sur les grands aquifères alluviaux, brutale en
aquifère karstique.
- Pour la Bourgogne, les niveaux
piézométriques sont stables ou déjà à la baisse, et désormais il
ne faut plus espérer de pluie efficace en raison de
l'évapotranspiration. Quant à la nappe de la craie dans l'Yonne,
soutien efficace lors de la sécheresse 2003, sa piézométrie est
toujours en baisse pour la troisième année consécutive, à preuve de
vidange et ponctions excessives, de toute façon supérieures à la
recharge.
- En Rhône-Alpes la plupart des nappes
présentent des niveaux bas à très bas ; la piézométrie est presque
partout largement inférieure à la moyenne, sauf dans l'est lyonnais
(couloirs d'Heyrieux et Décines), en vallée de Vienne, plaines de
Romans et de Valence, et molasse Miocène. La situation peut devenir
rapidement critique à partir de niveaux remarquablement bas, en
Genevois, Savoie, et aussi en Diois / Baronnies.
- L'abondance des pluies en
Languedoc-Roussillon a permis une recharge considérable et les niveaux
piézométriques y sont proches des maxima, sinon au dessus de la
moyenne.
- En Provence-Alpes-Côte d'Azur la baisse
piézométrique a commencé tôt par déficit de précipitations, et les
niveaux sont nettement au dessous de la moyenne saisonnière.
- Pour la Corse les eaux souterraines ont
bien réagi aux importantes précipitations de la fin avril, et les
niveaux sont désormais confortablement au dessus de la moyenne
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