Délégation de bassin Rhône-Méditerranée-Corse

ETE 2003 : INFORMATION SECHERESSE



 


28 août 2003

LA SITUATION HYDROLOGIQUE DU FLEUVE RHONE EN JUILLET ET AOUT 2003

 


 

Le Rhône présente la caractéristique d’être un fleuve au régime hydrologique très influencé, en périodes de basses eaux, par les ouvrages hydroélectriques installés tout au long de son court, ainsi que sur ses affluents.

Cette situation se traduit par une forte variabilité des débits journaliers et horaires dans le temps et dans l’espace, et nécessite une analyse rapportée aux moyennes mensuelles.

 

  Mesures des valeurs des débits moyens mensuels réalisées en juillet et août sur 6 stations, dont 1 station à la confluence de la Saône et 5 stations le long du fleuve :

- BOGNES (à l'aval de Génissiat),
- PERRACHE
(Lyon amont de la Saône),
- COUZON (apport de la Saône),
- TERNAY
(Givors, aval Saône),
- VALENCE 
(aval Isère),
- BEAUCAIRE
(amont d'Arles).

 


La situation de l’été 2003 est synthétiquement la suivante :

L’hydrologie de juillet et août 2003, très inférieure à la moyenne 1920 – 2002, se situe dans une tendance sèche.

Elle s’avère plus sèche qu’en 1921, étiage caractéristique par sa durée sur l’ensemble de l’année, mais pas pour la faiblesse de ses débits estivaux.

Elle n’atteint par contre pas la sévérité de l’étiage estival de 1976 :

  • Durant le mois de juillet, les débits se sont abaissés (abaissement marqué entre le 17 et le 25 juillet) sur l’ensemble des stations à des valeurs approchant celles de 1976, en leur restant supérieures (de 15 à 20 %).

(Cette situation a été observée sur Rhône central ( en aval de la Saône et de Lyon) depuis le mois de mars 2003, du fait vraisemblablement par les faibles apports de la Saône, alors qu’en aval de la confluence avec l'Isère, à l'exception du mois de mars et du début juillet, les débits moyens journaliers sont restés supérieurs à ceux de l'année 1976, grâce probablement aux apports soutenus de l'Isère.)

  • Sur les 3 premières semaines d’août, après les valeurs faibles relevées dans les premiers jours du mois, la situation apparaît, sur toutes les stations, sensiblement plus soutenue. Les débits sont supérieurs aux valeurs de 1989 et approchent ceux de 1921.

Il est à noter par ailleurs que la période d’étiage prononcée du Rhône ne se situe pas en été (du fait de l’alimentation soutenue par la fonte nivale et glaciaire), mais à l’automne, en octobre - novembre.

En fonction des précipitations pouvant se produire dans les semaines à venir et en période automnale, l’hydrologie du fleuve peut évoluer :

  • soit de façon favorable, par un retour vers une situation normale, sur l’exemple de 1976, ou l’étiage de l’été avait été suivi de débits automnaux proches des moyennes,
  • soit de façon défavorable avec une accentuation de l’étiage, comme en 1921 , en cas de persistance de la sécheresse.